mercredi 13 juin 2012

C'est quoi, l'islam de Belgique ?


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Peut on résoudre les problèmes des Musulmans avec un  "islam de Belgique" ?

Ce concept devient de la tarte à la crème, tant tout un chacun, ayant un petit ou grand agenda carriériste, nous ressasse sa volonté d'oeuvrer pour contribuer à l'émergence de l'islam de Belgique.


Mais c'est, enfin, quoi l'islam de Belgique ? Et peut on sérieusement imaginer l'émergence d'un tel islam?


L'approche la plus ressassée consiste à parler d'un islam, expurgé de toute interférence de groupes ou d'états extérieurs aux réalités des Musulmans de Belgique.


Mais est ce possible d'imaginer l'établissement chez nous d'un tel islam, lorsqu'on sait que quasi tous les acteurs, structurés ou individuels, agissant au sein des communautés musulmans, sont inféodés à des organisations islamistes ou  des états étrangers ?


Même ceux qui parlent aujourd'hui avec force et vigueur de la nécessité d'un islam, véritablement belge, sont peu ou prou liés à des états étrangers ou à des groupes islamistes disposant d'un agenda politique.


A moins de cacher le soleil avec un tamis, tous ceux qui s'agitent au sein du microcosme associatif islamique de Belgique savent que Isabelle Praile, qui "défend" avec becs et ongles, l'"indépendance" de l'islam belge, des influences étrangères - entendez marocaines - est très liée à Téhéran et au chiisme libanais.


Comme tout un chacun sait que les animateurs de Vigilance Musulmane que sont notamment Ben Moussa et  son associé turc, Iparslan, roulent, l'un pour le PJD marocain et l'autre pour le parti islamiste d'Erdogan.


Comme tous ceux qui s'intéressent à cette nébuleuse n'ignorent pas que Yacoub Mahi se situe dans le giron du discours Frériste, cher à Tarik Ramadan et aux Frères Musulmans d'Egypte et d'ailleurs.


Même les mystico soufis qui tentent de se frayer une voie au sein de cette constellation islamiste roulant pour l'étranger, disposent de liens non négligeables avec des états ou des organisations étrangères ou leur prêtent allégeance.


Les "imams" et autres dirigeants de la plupart des mosquées belges, sont dans la logique de cette allégeance à ces intérêts étrangers.


Les Turcs ont depuis longtemps résolu cette question, puisque c'est l'état turc via le ministère des Awqaf et les Diyanet qui contrôlent le vaste secteur de la pratique de l'islam en Belgique.


L'Iran ne laisse aucune échappatoire aux réseaux chiites de Belgique, en pleine expansion.


Pourquoi dès lors que ces états proche et moyen orientaux s'évertuent à mettre la communauté marocaine de notre pays sous coupe réglée, devrait on reprocher au seul Maroc, sa volonté d'encadrer ses ressortissants établis dans notre pays?


Surtout lorsqu'on sait que la communauté marocaine, de loin la plus importante numériquement, est très courtisée par les états et les groupes islamistes de toutes obédiences


Et surtout lorsqu'on sait la majeure partie de cette communauté retourne en vacances au Maroc, à longueur d'année.


L'on comprend dès lors que l'état marocain ne peut pas se permettre de rester insensible à la tendance au recrutement de ses ressortissants par les groupes pratiquant le terrorisme


Ce sont des Marocains qui ont fait exploser en 2003, un train, bourré de travailleurs, à la gare d'Atocha, 
occasionnant des dizaines de morts et davantage de blessés.


C'est au sein de cette communauté que les groupes séditieux et terroristes cherchent à recruter leurs kamikazes d'Irak ou de la région du Sahel.


Si les Marocains du monde ne sont pas forcément les têtes pensantes du terrorisme islamiste, ils n'en constituent pas moins, la cible du recrutement, destiné à en faire le bras armé et les fantassins opérationnels du terrorisme islamiste.


L'islam de Belgique n'est pas prêt de voir le jour, car, dans toutes les structures actives se proclamant de l'islam, les acteurs se trouvent peu ou prou, liés à des intérêts étrangers, étatiques ou groupusculaires.
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