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Pour Afaf, la pratique de la politique constitue une sorte de mission...un sacerdoce et une vocation
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De ce que j'ai très souvent retenu de l'exercice de la politique, par beaucoup d'hommes ou de femmes qui s'en adonnent, ne constituait rien d'autre qu'une quête effrénée vers la renommée, la "gloire", la célébrité ou l'accumulation de l'argent.
Certes, dans l'histoire de la politique contemporaine et moderne, des hommes et des femmes politiques ont exercé l'art politique, en l'ayant comme seul et unique devoir de servir et de donner le meilleur d'eux mêmes...pour aider, assister et apporter, un tant soit peu de bonheur aux autres.
Afaf est de cette trempe de serviteurs qui se dévouent pour procurer de la dignité et de l'espoir à leurs semblables.
Figurez vous que cette femme, mère de jeunes enfants, a, par vocation, suspendu sa fonction au sein de la diplomatie européenne, fonction trois fois plus rémunérée que son revenu d'échevine, pour se consacrer, par vocation, au service des autres.
Rien ne l'y obligeait: Elle aurait pu, comme beaucoup d'avocats, de professeurs d'universités, de fonctionnaires ou de cadres, continuer à occuper son poste européen, tout en exerçant le travail d'échevine schaerbeekoise.
Afaf a préféré se donner et s'adonner entièrement à la vocation politique qu'elle a choisie d'exercer, afin de contribuer à rendre à celles et ceux qui l'ont élue, le témoignage de confiance qu'ils ont mis en elle.
La loyauté à l'engagement est une autre qualité que la classe politique est occupée à perdre progressivement.
Afaf tient cette qualité pour essentielle: Lors de la division apparue au sein du MR schaerbeekois, aucune hésitation n'a traversé son esprit.
MR elle était, MR elle restait. Et ce, malgré les promesses reçues des responsables de la Liste du Bourgmestre , de lui confier des fonctions que n'importe quel Alimentaire politique n'aurait dédaignées.
Elle est arrivée dans cette formation sans avoir eu besoin de parrain, de mentor ou de tuteur "grand chef blanc". Elle y est entrée toute seule, discrètement en prenant sa carte de parti, comme n'importe quel citoyen schaerbeekois.
A l'heure où la famille FDF-PRL se disloque dans la commune des ânes, Afaf sait qu'elle a probablement choisi le camp "perdant", celui des dissidents de la Liste du Bourgmestre, qui n'aura pas accès à la prochaine majorité .
Son attitude m'a intrigué...Alors j'ai tenu à lui poser quelques questions au sujet de ses choix et de ses engagements.
Elle est intarissable lorsqu'elle parle de ces centaines de femmes des milieux populaires, qu'elle a côtoyées lors des séances de dépistage du diabète, séances qu'elle a organisées, avec des moyens dérisoires...des moyens qu'elle a accru en faisant appel à ses réseaux extérieurs au collège schaerbeekois.
Je savais qu'Afaf répugnait à porter le cachet de : "ISSUE DE L'IMMIGRATION", ou celui de " CULTURELLEMENT SPECIFIQUE".
Je savais qu'elle avait une piètre opinion de l'assistanat qui asservit, aliène le citoyen et le rend redevable au "parti politique". Comme du "bon vieux temps" du soviétisme.
C'est pour cela, qu'Afaf n'a jamais souhaité briguer des attributions scabinales orientées et spécifiques, telles que l'Intégration, ou la cohésion sociale.
Elle a alors opté pour la Santé, l'Egalité et les Affaires européennes.
Lors des consultations des nourrissons, les jeunes mamans la confondaient avec les infirmières de l'ONE, (L'Office de la Naissance et de l'Enfance), tellement elle adorait, quand le temps le lui permettait, être présente à ces séances.
Ce fut lors des nombreuses rencontres féminines à la Maison des femmes, dans les ateliers féminins de création ou lors des campagnes de dépistage du diabète ou de la tuberculose, qu'elle a pris conscience, des multiples formes de violence faites à la femme.
Des sujets aussi délicats que celui lié à l'homophobie, que de nombreux élus issus de l'immigration arabo musulmane ont peur d'aborder, Afaf en a fait des priorités de ses combats.
L'architecte de la Cambre et la diplomate de l'Union européenne, a toujours préféré le mélange culturel à la spécificité et au repli identitaire.
"Si je ne suis plus échevine à l'issue des élections d'octobre prochain, je ne compte pas pour autant interrompre la dynamique des contacts et des relations que j'ai tissés avec la population scherbeekoise."
"Cela est et restera ma vocation et l'engagement que je me promets d'honorer"
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