Deux ambassadeurs marocains en Europe menacés d'expulsion ?
Publié le Ristel Edimo
| Par
Yabiladi
Choqués d’avoir été refoulés du Maroc, quatre eurodéputés auraient réclamé l’expulsion de deux ambassadeurs marocains en Europe et estimeraient leur réaction adéquate à l’action de Rabat. Mais, jusqu'à présent, aucune dcélaration officielle du gouvernement marocain n'a été communiquée à ce sujet.
Choqués d’avoir été refoulés du Maroc, quatre eurodéputés auraient réclamé l’expulsion de deux ambassadeurs marocains en Europe et estimeraient leur réaction adéquate à l’action de Rabat. Mais, jusqu'à présent, aucune dcélaration officielle du gouvernement marocain n'a été communiquée à ce sujet.
Après le refoulement le 6 mars dernier de quatre eurodéputés, l’on s’attendait bien à de nouveaux rebondissements.
Ces députés auraient réclamé l’expulsion de l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles, Samir Addahre, « ou au moins son interdiction d’accéder à tous les sites des institutions de l’Union européenne ».
C'est en tout cas ce que rapporte le site d'information Panoramaroc à partir d'un article du journal arabophone Assabah.
Ils s’en seraient également pris au représentant du royaume auprès de l’UE, Alem Mnaouar, demandant qu’il soit déclaré persona non grata au parlement européen.
Réaction adéquate?
Pour rappel, les eurodéputés en question sont membres de l’ « Intergroupe sur le Sahara occidental ».
Il s’agit de deux élus espagnols, dont l’un, Willy Meyer, est connu pour son soutien actif au Polisario, d’une Suédoise et d’un député slovène, Ico Vajgl, ancien ministre des Affaires étrangères de son pays.
Ensemble, ils souhaitaient se rendre au Sahara dans le cadre d’une mission d’enquête sur la situation des droits de l’Homme. A leur arrivée à l’aéroport de Casablanca, ils ont été obligés de retourner en Europe.
Pourquoi s’en prennent-ils uniquement à Samir Adher et Alem Mnaouar ?
En effet, c’est M. Addahre qui avait annoncé aux élus européens qu’ils n’étaient pas les bienvenus sur le sol marocain.
Mais selon un élu espagnol, l’information leur est parvenue alors qu’ils étaient déjà dans l’avion.
D'après Panoramaroc.ma, les quatre eurodéputés estimeraient que l’expulsion des deux diplomates marocains est « adéquate » à l’interdiction qui leur a été faite par le Maroc.
Silence radio du côté de Rabat
Pour Rabat, cette décision est « souveraine », avait fait savoir le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Mustapha El Khalfi.
Jusqu’à présent, l’on ne sait à quel niveau se situe l’affaire. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, tant du côté de l’ONU que des autorités marocaines.
Jeudi après-midi, les éléments du ministère des Affaires étrangères ont refusé de se prononcer sur le sujet.
Néanmoins, le ministre des Affaires étrangères, Saad Dine El Othmani a reçu une autre demande pour une visite au Sahara.
Cette fois, ce sont des membres du groupe de l'alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen qui veulent une enquête sur les droits de l’Homme.
Mais Alem Mnaouar a pris les devants en leur signalant qu’ils ne sont pas les bienvenus.
Le gouvernement marocain souhaite que les visites des eurodéputés au Sahara soient effectuées par une délégation équilibrée du Parlement européen.
C’est pour cette raison qu’il veut confier cette mission au groupe d’amitié parlementaire Maroc-UE.
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