jeudi 23 janvier 2020

Arrêt sur image: les jeunes cadres maroxellois ont déçu

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Le cas Medhoune


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Comme Radouane Bouhlal, Ahmed Medhoune est originaire, par ses parents de la ville de Tanger. Une brave famille dont le paternel Mjidou, aujourd'hui décédé, fut un ami à moi.

Une famille qui, depuis son arrivée en Belgique, a toujours habité Saint Josse.

Un jour du mois d'avril 1990, alors que j'avais avec des amis (1), fondé, depuis une année déjà, l'association des Nouveaux belges "Démocratie Plus", l'un de ces amis, me conseilla de prendre contact avec un brillant étudiant de l'ULB, pour lui proposer d'apporter ses compétences à cette association.

Cet étudiant n'était autre que le très jeune Ahmed Medhoune. 

Lorsque j'ai rendu visite à Ahmed Medhoune, un soir du mois d'avril 1991, j'ai dû monter quatre étages à pied, avant d'atteindre une mansarde située en dessous de nids de pigeons. 

Une petite rue donnant sur l'avenue Louise.

Un désordre indescriptible régnait dans la mansarde exigüe habitée par le jeune Ahmed. Des livres et des journaux trainaient partout et dans le coin cuisine, des ustensiles encore à laver jonchaient un petit évier.

Il est loin le temps où l'actuel administrateur délégué des bâtiments de l'ULB, et commissaire aux comptes (jeton de présence très conséquent) à la Compagnie Vivaqua tirait le diable par la queue pour pouvoir manger, se vêtir et parachever ses études.

Je fus très bien reçu par l'éloquent student Ahmed. Je le convainquis, après un échange prolongé, de rejoindre l'association Démocratie Plus.

Cette association alla constituer pour Ahmed Medhoune, un tremplin des plus efficaces pour la promotion de sa personne auprès d'importants hommes politiques francophones, avec qui l'association des nouveaux belges entretenait de très bonnes relations. 

Des hommes politiques comme Cudell, Spitaels, Deprez, Ducarme et bien d'autres.

Il se révéla dans ce domaine, très entreprenant et disposant d'un flair aiguisé.

Un jour de l'année 2006, quelques semaines avant les élections communales, alors que je zappais avec ma télécommande, je tombe sur une émission diffusée, par la Seconde chaine marocaine.

Un journaliste de la station interviewait  Ahmed Medhoune au sujet de ses états de services en faveur des Marocains de Belgique. 

Mon étonnement fut grand, lorsque j'entendis Ahmed Medhoune déclarer, sans rougir au journaliste, qu'il fut le principal fondateur de Démocratie Plus.

Mais passons. Avant de se convaincre que son destin devait se dérouler dans la politique, Ahmed Medhoune, avait monté à l'ULB, une structure intéressante, dont l'action visait à promouvoir le tutorat scolaire, en mettant à contribution des étudiants, issus de l'immigration, pour soutenir ceux des jeunes lycéens des écoles bruxelloises du milieu populaire ayant des difficultés pour réussir leur scolarité.

D'autant que l'arrivée dans les lycées, d'étudiants tuteurs, issus eux mêmes de ces mêmes milieux populaires, était de nature à renvoyer une image de réussite aux lycéens ainsi soutenus.

Dans ce cadre, Medhoune reçut pas mal de prix et autres récompenses. 

Il ne se passait pas de semaine sans que l'un ou l'autre média, n'offrait une tribune à Ahmed Medhoune. 

A telle enseigne que l'intéressé prit goût aux feux de la rampe

Ahmed Medhoune était ainsi devenu la coqueluche des médias et des décideurs politiques, impliqués dans les programmes destinés à l'intégration des jeunes immigrés. 

Le libéral Hasquin qui le prit comme collaborateur l'introduisit au sein de la franc maçonnerie francophone.

Cette montée en flèche dans les médias alla décider Ahmed Medhoune à tenter sa chance dans la politique, avec un plan de carrière ambitieux: Effectuer un passage par Saint Josse avant prendre sa place au parlement régional bruxellois, en 2009. 

Son protecteur Demannez se chargea de lui faciliter la tâche en lui donnant en 2006, une place intéressante sur la liste et en l'imposant comme échevin contre l'avis et la volonté de nombreux anciens militants du PS ten noodois.

Il sera un piètre échevin de la culture et crut bien faire d'inviter et de subventionner des "artistes" dont la qualité (la nullité) se situe à  plusieurs mètres au dessus du niveau de la mer. 

Et ce ne sera pas Sam Touzani qui me démentira.

Comme échevin de l'instruction publique, il n'hésitera pas, face à son incapacité à résoudre les problèmes du lycée communal, à suggérer la vente de cette institution à une autre commune..

Pour le punir de son soutien à Demannez, Kir lui refusera en 2012, la fonction d'échevin. Mais qu'à cela ne tienne, puisque son mandat au sein de Vivaqua lui rapporte bien plus que les misérables 2000 € qu'il percevait du temps où il était échevin.

Les ten noodois ne garderont pas un souvenir impérissable de Medhoune.



Dommage



 

    

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