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... les oulamas marocains revendiquent un quota de théologiens au parlement de Rabat
A trop vouloir jouer avec le feu (la religion), l'état marocain risque à terme, de se brûler les ailes.
A tous les étages, monarchie, parlement, gouvernement, éducation nationale, information et médias, la religion est omniprésente et terriblement influente quant aux grandes orientations de l'état marocain.
Au delà du PJD parti dont est issu le premier ministre Barbu Benkirane, de grandes formations religieuses tiennent le haut du pavé au sein de l'opposition radicale aux changements vers la modernité.
Même mort depuis deux ans, Cheikh Abdessalam Yassine, grand leader charismatique de la Jamaa AL ADL WAL IHSANE continue de peser sur la vie politico religieuse du royaume via sa puissante organisation
La guerre d'usure entre la monarchie, détentrice du statut d'Imarat Al Mouminine (Commanderie des croyants), et ses prolongements politico administratifs (Le ministère des Habous et le très officiel Conseil supérieur des Oulamas, prolongé en Europe par le CEOM - Conseil européen des oulamas marocains) et les oulamas free lance, peu ou prou liés aux divers mouvements prêchant le jihad, bat son plein
A défaut d'avoir accès aux milliers de lieux de culte, pris en main par des oulamas payés par l'état, une pléthore de pseudo oulamas ultra activistes et radicaux, prêchent abondamment via le net (vidéos postés sur youtube ou dailymotion ou filmés par des sites en vogue au Maroc ( Hespress, Goud et surtout Hibapress).
La femme marocaine y prend pour son grade dans ces centaines d'enregistrements destinés à flatter le mâle marocain, et lui restituer son rôle de chef au sein de la famille marocaine
Les oulamas du "pouvoir" ne manquent pas de surenchérir sur le terrain des "fondamentaux salafistes" pour rester en connection avec un peuple pris entre le marteau de la théologie officielle et l'enclume des courants radicaux s'exprimant via le net.
La fameuse fatwa émise il y a un an par le très officiel conseil des oulamas marocains -fatwa relative à la condamnation à mort de l'apostat- a gêné l'institution monarchique et Imarat Al Mouminine.
Cette institution cherchant à exporter l'image modérée de l'islam marocain vers l'Europe.
Forts de leur influence allant crescendo au sein des couches populaires, les oulamas de la marge tentent de peser davantage sur les choses, en revendiquant aujourd'hui une présence garantie et sans participation aux scrutins, au sein de l'institution parlementaire
Le Maroc, malgré ses spots libéraux destinés à attirer touristes, crédits, dons arabes et investisseurs étrangers, étouffe de plus en plus sous le contrôle et l'inquisition grandissante des religieux
C'est sûr : UN QUOTA
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