lundi 15 décembre 2014

En 2015, avec l'aide de l'occident démocratique...

;
;
... les Arméniens seront génocidés une seconde fois



Depuis l'installation en septembre passé, du nouveau gouvernement turc et l'investiture du nouveau président Erdoghan, les nouvelles autorités turques ont dû gérer un ballet continu, permanent et non interrompu de Boeing et Airbus descendant sur Ankara. 

Et ce ne sont pas des vols Low cost, transportant des visiteurs ordinaires, comme vous et moi.
.
Que l’on en juge :
.
-              Le 12 septembre, après avoir rendu un hommage rapide aux victimes des attentats du 11 septembre 2001, le secrétaire d’état américain aux affaires étrangères, John Kerry, débarque à Ankara, pour solliciter l’appui de la Turquie, aux efforts internationaux destinés à vaincre l'Etat islamique

 
 Arrivée de John Kerry à Ankara

-              Quelques jours avant l’arrivée de Kerry en Turquie, un autre secrétaire d'état US, celui de la défense, porteur de la même requête, séjourna à Ankara et put rencontrer le tout puissant Erdogan
 .
-              Début octobre, c’est le nouveau secrétaire général de l’OTAN  qui atterrit sur le tarmac de l’aéroport international d’Ankara.  Il est accueilli par le ministre des affaires étrangères turc
.
Lors de sa visite, il ne cessera de louer la loyauté de la Turquie à l’égard de l’Alliance atlantique et d’insister sur l’indispensable implication d’Ankara dans la guerre menée par l’occident contre l’Etat islamique. 

Le 09 octobre 2014, il est reçu par le nouveau président turc, Rajab Tayeb Ardogan. 

Celui-ci répète son exigence de voir la coalition anti Daech, élargir son combat pour englober la destitution du président syrien Assad.
.
-              Novembre  vit un intense défilé de hautes personnalités occidentales, convergeant vers la capitale turque.
.
-              Jo Biden, vice président des Etats Unis serre la main d’Erdogan dans le nouveau palais du président turc. 




Le numéro 2 US n’a pas assez de mots élogieux pour décrire la grandeur de la Turquie et inviter son vis a vis, à accorder son appui à l’effort occidental contre le terrorisme en Syrie et en Iraq.
.
La réponse du nouvel Attaturk et chef de file de l'internationale des Frères musulmans, ne varie guère : Notre soutien contre la chute de Assad

.
-              Puis vient le pape François premier qui, au-delà de ses rencontres avec Mehmet Görmez, plus haut dignitaire religieux musulman de Turquie et du grand patriarche de Constantinople, s’empresse de plaider pour l’aide urgente que doit, selon lui, apporter la Turquie, aux chrétiens de la région, menacés d’éradication par l’EI.

Croire que le pape n’est qu’un grand dignitaire religieux, venu rendre visite à ses ouailles, c’est faire preuve d’une naïveté désarmante. 

François 1er, le chef du Vatican, est un homme d’Etat occidental dont les interventions et les déplacements s’inscrivent toujours dans la droite ligne des stratégies américaines et européennes.


.
Lors de son séjour à Ankara, le souverain pontife appelle la Turquie à jouer davantage le rôle qui est le sien, celui de point de rencontre entre les religions chrétienne et musulmane. 

C'est une investiture (Commanderie des croyants) de taille, accordée par le pape à Erdoghan.
.
Celui-ci, pétri aux stratégies de pouvoir, prend la balle au bond en se positionnant lors de son discours, comme le grand défenseur des Musulmans (sunnites) d’Occident contre l’islamophobie ambiante.

Cette reconnaissance occidentale et papale poussera Erdoghan à faire une sortie anti féminine remarquée, affirmant que l'inégalité entre les hommes et les femmes était contenue dans la nature.

Cherchant à caresser les Musulmans dans le sens du poil, le nouveau président turc, affirma récemment que l'Amérique ne fut point découverte par Christophe Colomb mais bien avant lui, par les Musulmans.
  
 Lors de sa visite turque, le pape, mordant sur sa chique, visitera la magnifique ex église Sainte Sophie, transformée en musée, de même que la grande mosquée bleue.
.
Il y dira (nouvelle investiture d'Erdoghan): « La Turquie a vocation à être "un pont naturel entre deux continents et des expressions culturelles différentes"
.
A peine l’avion du pape disparu dans les nuages d’Ankara, que voilà le discret Vladimir Poutine,  débarquer d’un avion russe, sur le même tarmac.

 

La  brève visite, dira t il, est  destinée à doper les liens économiques entre les deux pays, notamment en matière d’énergie et malgré des frictions sur des sujets sensibles comme la Syrie et l’Ukraine.

Le numéro 1 russe a été accueilli  en grande pompe par son homologue Recep Tayyip Erdogan dans son tout nouveau, luxueux et controversé palais présidentiel de la banlieue d’Ankara
.
La visite de Poutine s’inscrit dans la droite ligne de l’immense et ancien intérêt que porte la Russie à son voisin turc
.
Près de 10 millions de russes vivent et investissent massivement en Turquie. 

Cet effort s'est accentué depuis l’application de l’embargo  occidental sur le régime de Poutine, pour cause de conflit russo ukrainien.

Cerise sur la Baklava: La Turquie présidera en 2015 et pour une période d'un an, le très select club international, le G20 

.  
Le génocide arménien risque sérieusement de passer à la trappe



Tout ceci pour appréhender la très confortable position de la Turquie sur l’échiquier international et son peu d’inquiétude quant à l’annonce pour 2015, de la commémoration du 100 ème anniversaire du génocide arménien.
.
Comme atteints d’amnésie profonde, aucune des éminences internationales de haut rang ayant déferlé récemment sur la Turquie,  n’a évoqué le souvenir de ce génocide.
.
C’est dire que la rencontre qu’a tenue récemment le ministre des affaires étrangères turc à Bruxelles, avec des élus belgo-turcs de notre pays, ne fut qu’un petit rappel à ces négationnistes, de se tenir prêts à réagir contre toute évocation de ce drame lors de ce 100 ème anniversaire.




Malgré les proclamations de foi anti négationnistes de Milquet, de Lutgen et de Moureaux, les négationnistes continuent à véhiculer leur poison au sein de nos partis dits démocratiques




 
Le député régional Sevket Temiz, qui fut exclu jadis du MR, pour tenue de propos négationnistes, et qui fut repêché par la protectrice PS de la négation turque, Laurette Onkellinkx, assistait à cette rencontre.
.
De même que le nouveau député  « play boy «  PS, Hassan Kuyuncu.
.
La Cdh enfoulardée Mahinur Özdemir n’a pas tenu, accompagnée de son mari, cadre de l’AKP, à s’absenter de cette séance, lors de laquelle, le ministre Mehmet Cavusoglu a délivré aux participants, les arguments devant prévaloir lors de l’évocation de ce génocide par les « ennemis » de la Turquie, grande et éternelle.

Récemment, un échevin Cdh de la périphérie bruxelloise, Thierry Van De Plas, a été exclu du parti démocrate humaniste, pour avoir tenu, il y a un an, dans une conversation (Facebook), des propos remettant en cause les chambres à gaz.






Cette exclusion fut prononcé sans que l'intéressé ne soit entendu par les instances prévues au Cdh, à cet effet.

On voit comment face à deux génocides, le Cdh agit avec une géométrie particulièrement variable. 







 Le président turc avait tenu à assister au mariage en Turquie de Mahinur özdemir avec un haut cadre de l'AKP. Celui ci a rejoint son épouse en Belgique pour y vivre




L'un des arguments servi par le ministre fut celui relatif à l'échec de la tentative d'une plainte introduite en Suisse, tendant à faire reconnaitre par ce pays, la véracité de ce génocide 



 .
Le FDF qui siège aux cotés du PS à la région bruxelloise, a avalé sa parole en s'alliant avec un parti (le PS) qui abrite des négationnistes.




Il est à parier qu’en 2015, aucun parti politique n’estimera utile de faire le nettoyage en son sein, pour extirper le corps partisan de la gangrène négationniste qui le ronge.
Même le stalinien Moureaux se taira dans toutes les langues, comme il a fermé sa g….lorsque Picqué remit le mois passé, au négationniste Özkara, la décoration qui fait de lui, chevalier de l’ordre de Léopold 1er .


Intellectuels et autres journalistes, subsidiés et alimentés par le truchement des deniers publics se tairont aussi ou aborderont en toute discrétion le 100 ème anniversaire de ce génocide abject.
.
A moins d'un sursaut, peu prévisible, nous attendrons un siècle pour commémorer le 200 ème anniversaire de l’éradication du peuple arménien, par la puissante armée ottomane.   

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire