Au delà de la débacle de l'Exécutif des 17 musulmans de Belgique...

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...toute la vie associative marocaine est à terre

Commençons par dresser une brève évaluation du chemin effectué (ou plutôt non effectué) par l'Exécutif des Musulmans de Belgique.

Depuis 15 ans que cet organe a vu le jour, à travers une grande opération électorale générale, ayant suscité une très grande espérance au sein des communautés musulmanes de Belgique, l'ensemble de ceux qui se sont succédé au sein de cet organe ont démontré une très grande carence à s'acquitter de la mission que des dizaines  de milliers de musulmans leur ont confiée en décembre 1998.

Aucun président de cet organe n'a terminé son mandat à la tête de l'EMB. 

Et s'abritant sous la protection ou le protectorat d'hommes politiques de notre pays, les différents clans qui se sont constitués au sein de cet organe, ont passé le plus clair de leur temps à comploter les uns comme les autres pour dégommer ceux qui furent élus pour gérer l'organe chef du culte islamique (OCCI).

Il faudrait un ouvrage de plus de 1000 pages pour dresser et répertorier la très longue série de coups bas, de manigances, de coups de jarnac et autres complotites ayant jalonné la voie tumultueuse traversée par l'EMB.

Coups d'état, procès intentés par des membres de l'EMB à d'autres, recours de certains au monde politique - ceux là même qui crient à l'ingérence et à l'immixtion politiques - ont fini par lasser les Musulmans de notre pays qui avaient songé un jour disposer au même titre que les Juifs, les Catholiques, les Protestants, les Orthodoxes et les Laïques de notre pays, d'une structure chargée de gérer le temporel -l'administratif- de leur culte

Aujourd'hui et après 15 années d'exclusives, de rejet, de despotisme et d'incompétences manifestes, nous en sommes à assister à un spectacle désolant et pathétique au sein de cette structure incapable, comme l'est l'islam aujourd'hui, de se réformer et de remettre en cause.

Et cette fois, c'est autour du Makhzen marocain, représenté par son agent en Belgique, Salah Echallaoui, de s'accaparer par la force et la menace de représailles de cette coquille vide et loin de répondre aux exigences du moment.

La dernière assemblée générale, celle de vendredi passé, s'est déroulée sous haute surveillance de vigiles loués parait il, à une société de Sécurité dont le patron ne serait qu'un député marocain bruxellois.

Loin, très loin des préoccupations des Musulmans de notre pays, les agents du Makhzen marocain et des Diyanet turques ont encore encore une fois, démontré leur total rejet des règles de fonctionnement de la démocratie au sein d'une association de droit belge, au grand dam de jeunes membres de l'EMB, élus en mars 2014.

Usant de menaces, de diktats et de représailles politiques, lors de l'entrée au Maroc, les représentants du Makhzen ont fini par s'en sortir sans faire la moindre concession aux légalistes de l'organe chef du culte

Ces mêmes légalistes semblent tout à fait à coté de leur sujet et sans stratégie depuis un an. 

Divisés sur les options à adopter pour faire face à la mainmise du groupe fascisant qui s'impose au sein de cet organe, ces membres légalistes qui s'éreintent à réclamer depuis mars 2014, une simple réunion de leur organe et se voient confrontés à un refus franc et massif émis systématiquement par des usurpateurs, ne savent pas quoi tenter.

Ceci au moment où un novice en matière juridique serait apte à leur indiquer le tribunal des référés, pour stopper en extrême urgence, le fonctionnement de cette ASBL maffieuse (le collège de gestion des finances de l'Exécutif), créée illégalement par des bandits de grands chemins qui disposent ILLEGALEMENT ET DANS UNE TOTALE OPACITE, des moyens publics octroyés par le gouvernement fédéral à l'EMB.

Ou alors espèrent ils qu'Echallaoui leur jette un os à ronger afin de les calmer et les faire rentrer dans le rang. 

On en est là aujourd'hui, alors que les Musulmans de notre pays et surtout les élus politiques marocains restent au balcon et ne se sentent nullement concernés par les très graves dérives et autres dysfonctionnements de l'EMB.

De quoi ont peur les membres élus au sein de cet exécutif, pour ne pas s'adresser à l'opinion publique et aux médias, afin de dénoncer la mainmise d'usurpateurs ayant mis sous coupe réglée leur organe?

Ont ils oublié le hadith : Dieu ne change pas la situation des peuples sans que ceux ci ne changent eux mêmes (LA YOUGHAYIROU ALLAHOU BI QAWMINE 7ATTA YOUGHAYIROU BI ANFOUSSI HIM) ?

La situation régnant au sein de cet exécutif n'est hélas pas propre à cet organe. Elle est généralisée et touche l'ensemble des structures associatives marocaines de notre pays, mosquées y compris.

Des structures où règnent les manigances et les exclusions pour la prise d'un pouvoir illusoire.

J'espérais que les jeunes de seconde et de troisième générations de l'immigration arabo musulmane allaient s'émanciper des pratiques d'exclusion et de rejet des autres.


Je dois avouer que je me suis très lourdement planté 

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