....Milquet se dit totalement ouverte
Interpellation de Madame Milquet au parlement Wallonie-Bruxelles, le 30 Avril 2015.)
Question de M. Charles Gardier à
Mme Joëlle Milquet, vice-présidente
et ministre de l’Éducation, de la Culture
et de l’Enfance, intitulée «Plateforme
“Initiatives citoyennes pour un
Islam de Belgique” et son implication
dans les écoles»
M. Charles Gardier (MR). – J’ai eu
l’occasion il y a plusieurs semaines d’interpeller
différents ministres à propos de la plateforme
«Initiatives citoyennes pour un Islam de Belgique»
(ICIB).
Je souhaiterais également vous parler des effets
que peut avoir une telle initiative dans les
écoles. Ne dit-on pas que l’éducation est la meilleure
arme face à la radicalisation, quelle qu’elle
soit?
Comme vous le savez certainement, cette association
a lancé une charte d’adhésion aux valeurs
démocratiques et à l’État de droit.
Cette
charte, destinée aux citoyens, propose aux pouvoirs
publics de mieux encadrer les musulmans de
Belgique, et de répondre à un manque ressenti sur
le terrain: celui de l’aide envers les personnes qui
se tournent vers le radicalisme islamiste.
J’aimerais citer ces femmes musulmanes
dont le message est intéressant à mon sens: «En
tant que Belges musulmans, nous avons décidé de
définir nous-mêmes notre manière de voir l’islam.
Un islam compatible avec l’État de droit, qui respecte
la primauté des lois, les libertés
d’expression, de conscience et de croyance, ainsi
que le respect de l’égalité entre l’homme et la
femme.»
Des propos que l’on ne peut évidemment
que louer et qui ont selon moi entièrement leur
place à l’école.
Ce collectif citoyen a commencé son travail
le 19 mars 2015 par une conférence dans une
école. J’imagine que d’autres suivront.
Madame la Ministre, à l’instar de la pièce de
théâtre Djihad qui fait le tour des écoles, cette
initiative citoyenne, qu’on ne peut que soutenir me
semble-t-il, va-t-elle également atteindre les
élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles? Estelle
soutenue par le gouvernement?
CRIc No
101-Educ.13 (2014-2015) ( 20 )
A mes yeux, cette initiative permettant à des
jeunes de rencontrer des personnes directement
touchées par le problème – en l’occurrence des
parents d’enfants partis en Syrie – est une opportunité
à saisir. Quelle est la position du gouvernement
à ce sujet?
Dans un récent communiqué, la plateforme
ICIB affirmait vouloir «soutenir l’éducation de
tous les élèves à ces valeurs et donner un support
à la lutte contre la xénophobie, le racisme,
l’antisémitisme, la violence verbale et physique».
Une collaboration entre l’ICIB et les écoles estelle
envisagée?
Mme Joëlle Milquet, vice-présidente et ministre
de l’Éducation, de la Culture et de
l’Enfance. –
Je partage votre analyse: il s’agit d’une initiative
vraiment intéressante.
Dans le cadre de la circulaire et parmi les différents
outils que l’on a transmis aux écoles, il y a
notamment un numéro auprès de l’administration,
appelable en cas de problèmes, en cas de volonté
de parler à un interlocuteur; selon la problématique
réelle, souvent confidentielle, les personnes
ressources sont mentionnées.
Ces interlocuteurs
sont référencés en tant que tels.
Je ne demande pas mieux que de pouvoir
communiquer les demandes ou les projets qui me
parviennent.
J’ai déjà envoyé aux écoles toutes les
coordonnées des organisations d’éducation permanente,
du Mouvement contre le racisme,
l’antisémitisme et la xénophobie (MRAX), etc.,
ainsi que les outils qu’elles peuvent utiliser.
Quoique nous n’ayons pas encore reçu de projet
concret de la part de l’ICIB, elle figure dans la
liste de nos interlocuteurs.
M. Charles Gardier (MR). – Je crois que la
porte qui est grand ouverte pour cette association.
Et, assez rapidement – cette association étant toute
jeune –, il y aura des propositions qui iront dans le
sens d’une collaboration tout à fait souhaitable.
Je
suis donc heureux que la ministre soit sur la même
longueur d’onde que moi.
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