vendredi 9 octobre 2015

Le ministre marocain de la communication tance HRW (Human Rights Watch)

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...qu'il accuse de parti pris permanent contre le Maroc



Mustapha KHALFI

Ministre de la Communication

Porte-Parole du Gouvernement

A
Monsieur Kenneth Roth
Directeur Exécutif de Human Rights Watch

Monsieur,
Je vous écris pour attirer votre attention sur l'évolution inquiétante que connaissent les relations entre le Royaume du Maroc et l'Organisation Non Gouvernementale Human Rights Watch.

Je voudrais ainsi vous rappeler que la demande de suspension des activités de Human Rights Watch au Maroc, jusqu'à la clarification de la situation, répond, en toute logique, à l'absence totale de neutralité et d'objectivité de vos rapports ainsi qu'à la nature du travail de sape que mènent régulièrement vos équipes sur notre territoire, et ce, depuis plusieurs années.

Comme c'est le cas avec d'autres acteurs actifs dans le domaine des droits de l'homme, le Royaume du Maroc, dans le cadre de son ouverture politique irréversible, n'a ménagé aucun effort pour développer des relations constructives avec cette organisation.

Toutefois, la bonne volonté du Maroc se heurte, de manière constante, à ce qui semble être une politique préméditée de dénigrement systématique et de dévalorisation injustifiée des réformes substantielles réalisées et qui sont, pourtant, largement connues et reconnues.

En effet, vos « enquêteurs» et « experts» usent et abusent de l'ouverture du Maroc et de son hospitalité reconnue, dans l'objectif de ternir l'image de ses institutions et de ses acquis démocratiques, sur la base de jugements préétablis.

Car, au moment où ils sont interdits d'accès dans plusieurs pays de la région, ces « experts » préfèrent joindre l'utile à l'agréable au Maroc, combiner de longues séances de shopping avec quelques rencontres avec les mêmes « personnes ressources» aux opinions négationnistes minoritaires déjà arrêtées et largement connues.

La coopération des autorités marocaines et le libre accès offert aux « experts » de l'organisation sont de fait instrumentalisés comme un cautionnement pour valider les conclusions de rapports qui versent dans le déni total des progrès réalisés par le Royaume.

Comment, dans ces conditions, donner du crédit à des rapports au vitriol, orientés et préétablis ? 

Quelle valeur ont des rapports rédigés par des « experts », les mêmes depuis des années, qui ont fait du Royaume un véritable fonds de commerce ? 

Qu'attendre d'« experts» sous l'influence de personnes siégeant au Conseil de votre organisation et qui s'appuient sur les mêmes milieux marginaux ?

La philosophie d'une telle démarche est condamnable à bien des égards et confirme, si besoin est, l'orientation tendancieuse à l'encontre du Royaume de votre organisation, laquelle s'est alliée à des individus aux agendas personnels bien connus.

Un tel parti pris devient évident au vu de la focalisation partiale et contre-productive de votre organisation sur le Royaume, qui figure pourtant au nombre des 19 pays que compte la région MENA.

Le Maroc, pays souverain, ne saurait aucunement souscrire à une telle entreprise, sans clarification. Tant que cette clarification n'est pas faite, les autorités marocaines sont en droit de suspendre leur coopération avec cette ONG.

Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre parfaite considération.

Mustapha KHALFI

Ministre de la Communication
Porte-Parole du Gouvernement





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