mercredi 7 octobre 2015

Le Maroc officiel: Haro sur les ambassadeurs dans l'affaire...

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...de la reconnaissance du Polisario par la Suède


Tout d'abord, le fait d'envoyer en Suède, sur recommandation du Palais de Rabat, des responsables de partis politiques marocains, ne sert strictement à rien si le discours archaïque de ces responsables politiques et des médias marocains ne change pas de manière radicale.

Ensuite, taper sans arrêt sur les ambassadeurs marocains pour ce qui concerne le manque d'efficience dans leur chef dans la promotion du dossier du Sahara marocain, relève du seul acharnement et de l'unique recherche de boucs émissaires.

De fait, il faut savoir que le discours et les "arguments" ressassés par la classe politique marocaine et par le Palais lui même, sont aujourd'hui dépassés et peu productifs pour qui se rapporte à la défense de la marocanité du Sahara.

Car, continuer à argumenter par l'entrée des l'allégeance historiques des tribus sahraouies, ne convainc plus les états modernes d'Occident qui mettent au dessus de cet argument lié à l'histoire, celui plus important à leurs yeux, de la volonté des peuples à s'autodéterminer et à choisir s'ils le veulent leur indépendance.

Et cela nonobstant les liens solides, qui un temps, avaient attaché ces peuples à la mère patrie.

Le cas des Ecossais en route vers l'indépendance et celui des Catalans qui suivent leur exemple, sont révélateurs de cette approche privilégiée par les grands de ce monde.

Puis, lorsque les intérêts des grandes puissances d'Occident s'avèrent plus importants que les principes de l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme, peu de cas est alors fait de ces principes.

L'exemple du Timor oriental, du Kosovo et celui plus récent de Sud Soudan sont là pour attester de la vacuité des seuls arguments historiques  avancés par le Maroc, pour la promotion de sa cause.

Ce dont il faut s'armer aujourd'hui dans ce combat destiné à convaincre l'opinion occidentale de la justesse des arguments marocains, doit résider dans une approche plus terre à terre et davantage apte à séduire ces opinions quant à l'intérêt matériel, politique et économique qu'ils auront, s'ils devaient soutenir les thèses de ce pays pour ce qui se rapporte à la marocanité de son Sahara.

En d'autres termes, les responsables politiques marocains se doivent sans trop tergiverser indiquer aux états qui comptent sur l'échiquier international, tout l'intérêt que ces états ont à tirer d'un tel soutien à ces thèses. 

Cela s'appelle en termes modernes: Du Win win, face auquel les arguments de l'histoire et du sentiment béat n'ont que peu de chance de l'emporter

L'actuel discours qui est servi par le Maroc sur la scène internationale n'est guère différent de celui que servent les responsables politiques marocains à leur peuple abêti et peu au fait des nouvelles règles qui régissent les rapports états de notre planète.

Des règles qui accordent aux intérêts économiques et stratégiques une place de choix dans les relations et les rapports entre les états et les nations.

C'est cela que les Lachgar, les Ben Abdellah et las zigotos de l'Istiqlal n'ont pas encore intégrés.

Pour ce qui concerne les ambassadeurs, et même si ces diplomates disposent de grandes capacités de conviction vis a vis des états des gouvernements des pays qui les accueillent, ces hauts cadres de par leur devoir de réserve et leur peu de champ de manoeuvre dont ils disposent ne peuvent avoir aucune prise sur les débats et les décisions qu'adoptent des parlements démocratiquement élus et farouchement jaloux de leur indépendance et de leur souveraineté.

Faute de quoi, ils seront accusés d'immixtion dans des affaires qui relèvent de la souveraineté des états

Ce sont ces règles élémentaires que l'on enseigne dans des académies Science Po d'Europe que doivent intégrer les pseudo hommes politiques marocains, avant de prétendre pouvoir dialoguer avec leurs vis a vis occidentaux

Les ignares qui appellent à manifester le 14 octobre devant l'ambassade de Suède à Bruxelles sont dans l'ignorance totale de ces notions somme toutes élémentaires qui régissent les relations internationales.

Mais leur objectif n'est il pas d'abord et avant tout de montrer leur tronche à la caméra de Tijjini qui vient de revenir du pèlerinage de la Mecque, lui qui n'a jamais poussé la porte d'une mosquée pour y faire la prière.










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