Les uns, guidés par la peur...

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..les autres, par le désespoir

Ou quand le nihilisme guette Israeliens et Palestiniens

Il est quasi impossible d'attendre d'un humain, se trouvant sous l'emprise d'une peur panique, de privilégier la raison ou de faire appel à la rationalité afin de de prendre la mesure des graves dangers ou menaces face auxquelles, il est convaincu de ne pouvoir échapper.

Comme il devient vain, lorsque le désespoir atteint un point tellement culminant chez un humain aussi normalement constitué qu'il soit, d'espérer un recours de cet être à la pondération ou à la retenue, par dessus son sentiment de colère et ses excès

Dans leur immense majorité, les Israeliens semblent aujourd'hui prisonniers d'une peur panique. 

Une peur qui découle des terribles drames que vécurent les Juifs, depuis le début de leur errance millénaire

Une peur de devoir revivre les terribles épreuves endurées entre les deux conflits mondiaux. 

De renouer avec les souffrances de l'extermination génocidaire et de la Shoah

De revivre le statut de Dhimmi, au sein des sociétés arabo musulmanes. Des dhimmi contraints de s'acquitter de leur impôt de protection ou de subir avec le sourire, insultes, moqueries et quolibets 

Cette souffrance qui est devenue depuis ces épreuves, un terrible souvenir et une atroce blessure qui ne quittent plus la mémoire du peuple juif, alimentent aujourd'hui cette peur.

Une peur si intacte et même allant crescendo aujourd'hui, chez les Juifs tant d'Israel que chez ceux vivant en Occident, que la moindre observation ou remarque relatives aux injustices faites aux Palestiniens, est perçue comme une horrible négation du droit d'Israel à l'existence et à celui des Juifs à une vie digne et respectable.

En face, le désespoir qui s'est accaparé des Palestiniens depuis que toutes les tentatives d'un règlement pacifique du conflit les opposant aux Israeliens sont arrivées à une terrible impasse, est vécu par les jeunes générations palestiniennes, au delà des aspects et des considérations politiques et stratégiques de ce conflit, comme un horrible déni de prétendre à une vie ordinaire et épanouissante.

Une vie qui permet en toute simplicité de voyager, d'étudier, de s'adonner aux activités de loisirs comme le font tous les jeunes du monde, sans faire l'objet de contrôles permanents et humiliants.

Avant de parler négociations, échanges "territoires contre paix" ou résolutions internationales, il est de l'ordre des urgences et des priorités absolues, pour toutes celles et tous ceux, en Israel, en Palestine et au delà de cette contrée, aspirent à la paix et la coexistence pacifique, de former aujourd'hui, la chaîne humaine la plus imposante que l'humanité aura connue, pour appeler et agir en faveur de l'exorcisation de la peur et du désespoir

Les partisans de cette cette coexistence sont de très loin plus nombreux aujourd'hui, que ceux qui, même ultra minoritaires, imposent leur doctrine de la peur et du désespoir

Par pétitions, marches, usages des multiples vecteurs d'information, réseaux sociaux...inondons le monde de messages rompant avec la spirale de la peur et du désespoir qui conduisent irrémédiablement les peuples palestinien et isrealien à leur perte

Exigeons des imams, des rabbins, des enseignants tant arabes qu'israeliens, des associations culturelles et cultuelles, des intellectuels et de toutes les forces vives de nos pays, d'adopter aujourd'hui, le seul mot d'ordre qui vaille et qui ouvrira la voie à la paix:

"La peur et le désespoir, nous n'en voulons pas"