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....la VRAIE. Celle qui donne l'espoir
Le Français poignardé «se
sentait enfin chez lui» en Israël
Par Nissim Behar, à Tel-Aviv — 4 novembre
Agressé lundi, Samy Tolédano est en soins intensifs
depuis. Né au Maroc, le septuagénaire avait fait son «alyah» il y a quelques
semaines car il ne se sentait plus en sécurité dans l'Hexagone.
Deux jours
après les attentats à l’arme blanche de Rishon-LeZion (grande banlieue de Tel-Aviv)
et de Natanya (une station balnéaire à forte population francophone), les
médias israéliens continuent à dénoncer la tentative de lynchage, par une foule
surexcitée, des assaillants palestiniens.
Ils
s’intéressent aussi au sort de Rachel Eisenkot, l’octogénaire poignardée dans
le dos à Rishon-LeZion, puisque aucun des nombreux témoins présents sur place
n’a pris le temps de s’occuper d’elle.
La vidéosurveillance montre au contraire
que les gens l’ont volontairement enjambée pour aller molester le Palestinien
encerclé un peu plus loin.
En revanche,
on trouve très peu d’informations sur Samy (Schmouel) Toledano, le
septuagénaire français poignardé quelques heures plus tard à Natanya alors
qu’il traversait la rue avec son épouse, Rivka (prénom hébraïque).
Parce que,
contrairement à celui d’Eisenkot, qui multiple les interventions dénonçant les
lyncheurs, l’entourage du Français refuse de s’exprimer publiquement.
«Gens calmes et sans histoires»
Selon la
porte-parole de l’hôpital Laniado à Natanya, le Français est arrivé aux
urgences «conscient mais en situation critique».
Depuis lors, son état a
été stabilisé mais il se trouve toujours aux soins intensifs et personne ne
prétend qu’il est tiré d’affaire. «C’est prématuré», dit-on à l’hôpital.
Les époux
Toledano ont émigré en Israël il y a quelques semaines à peine parce qu’ils
pensaient s’y trouver plus en sécurité qu’en France.
L’attentat de l’Hyper
Casher a été l’élément déclencheur de leur «alyah» («montée» vers Israël).
Mais, avant cela, Samy et son épouse, ébranlés par la multiplication d’actes
antisémites dans l’Hexagone, avaient, dit-on, souvent affiché leur malaise
grandissant.
Un trouble qui les a poussés, comme beaucoup d’autres, à s’installer
à Natanya pour y vivre une retraite ensoleillée.
«Ce sont des
gens calmes et sans histoires, affirme un voisin contacté par téléphone.
Samy
s’est toujours déclaré "heureux" de s’être installé en Israël. Il
déclarait qu’il se sentait "enfin chez lui" et qu’il ne rentrerait en
France sous aucun prétexte.»
Né au Maroc
en 1944, Samy Tolédano a connu une première tragédie à l’âge de 10 ans
lorsque son frère David a été assassiné par des gens du cru en raison de ses
origines juives.
Ses parents et lui se sont alors enfuis en France où le futur
habitant de Natanya a fondé une famille. Les trois enfants de Samy Toledano
sont attendus ce mercredi à l’hôpital Laniado, où les visites succèdent aux
visites.
Outre la maire de Natanya, Myriam Fierberg, des rabbins et des
représentants de la nombreuse communauté franco-israélienne de la ville y
défilent à toute heure de la journée.
Dans la foulée de cet attentat, plusieurs
dizaines de rabbins ont par ailleurs publié un appel à la restauration de la
peine de mort pour les terroristes.
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