jeudi 24 décembre 2015

Adieu l'"Artiste" ....Elle ne fêtera pas Noël

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Madame Claude, la plus célèbre proxénète de France est morte 



Madame Claude, de son vrai nom Fernande Grudet, a régné sur le plus célèbre réseau de prostitution de l'Hexagone. Elle est décédée  samedi passé à Nice, à l'hôpital Les Sources, à l'âge de 92 ans

1. DES ORIGINES MODESTES

Derrière ses allures de bourgeoise, Fernande Grudet était d'origine modeste. 

Née à Angers le 6 juillet 1923, elle a été élevée dans un monastère de visitandines après la mort de son père. 

Elle finit par s'installer à Paris et prendre le nom de "Claude" pour monter son entreprise de prostitution de luxe, rue de Boulainvilliers.

2. UN SYMBOLE DU PROXÉNÉTISME


Symbole du plaisir monnayé à la française, l'histoire de Madame Claude a été mainte fois racontée. 

Dans les années 60-70, elle était à la tête d'un réseau de filles fréquenté par les plus grands noms de l'époque: des politiques, des artistes, des hommes d'affaires et de riches étrangers.

Celle qui voulait rendre "le vice joli", n'a jamais révélé le nom de ses influents clients français. 

Mais le président américain John Kennedy ou encore l'industriel italien Giovanni Agnelli auraient fait appel aux services de ses filles.



3. UN RÉSEAU DE 500 FILLES




 Au total, elle aurait réuni 500 jeunes femmes dans son réseau. 

Le Point précise que la proxénète ne les a jamais forcé à travailler pour elle. Elle leur rendait leur liberté dès qu'elles le désiraient. 

La plupart des "filles" de Madame Claude sont aujourd'hui devenues de vieilles dames de la bourgeoisie, "insoupçonnées et insoupçonnables d'avoir dans leur jeunesse appartenu au célèbre réseau", note le journal. 

Certaines ont même mené des carrières d'actrice ou de chanteuse. 

4. DE NOMBREUX DÉBOIRES JUDICIAIRES


Ses ennuis commencent en 1976, date à laquelle la justice commence à s'intéresser à son affaire. 

A cette époque, la répression du proxénétisme est sévère et Madame Claude est poursuivie par le fisc, qui lui réclame 11 millions de francs.

Elle s'exile alors aux Etats Unis. Persuadée d'être protégée par la prescription fiscale, elle reviendra en France en 1985. Elle est arrêtée et passe quatre mois à la prison de Cahors.

A sa sortie de prison, elle tente de créer un nouveau réseau de prostitution mais est à nouveau condamnée. 

"Je n'ai exercé que quelques mois, à une très petite échelle, mais probablement mon passé et mon nom m'ont desservie. J'ai très vite été incarcérée", confiait-elle au journaliste du Point, Jean-Noël Mirande, qui l'avait rencontrée il y a deux ans.

Elle se retrouve à nouveau derrière les barreaux, à Fleury-Mérogis cette fois, pour proxénétisme. 


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