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...aux droits de l'homme et des libertés des citoyens marocains
Va t en dire aux parlementaires européens qui ont voté à la majorité une résolution appelant l'ONU à élargir la mission de la Minurso (Mission des Nations unies au Sahara occidental), pour couvrir les atteintes aux droits de l'homme dans ce territoire disputé entre le Maroc et l'Algérie, que l'état marocain a totalement modifié ses méthodes en matière de traitement des droits de l'homme
Les photos et les vidéo montrant les violences inouïes exercées par les forces de l'ordre marocaines à l'encontre des enseignants stagiaires seront pour ces parlementaires, la preuve flagrante qu'au Maroc, les politiques de la répression des manifestations pacifiques et des marches et autres sit in, continuent de marquer les pratiques courantes du pouvoir marocain.
Et cela quel que soit le gouvernement qui dirige les affaires du pays.
Et faites confiance au Polisario qui revendique le territoire sahraoui pour la promotion de ces photos et autres enregistrements auprès des gouvernements européens et des instances internationales.
Au delà des calculs du Polisario et de son protecteur algérien, tous les démocrates marocains - j'en fais partie - sont scandalisés par le comportement de la violence gratuite des forces de l'ordre face à des centaines d'enseignants stagiaires qui n'exercent que leur droit à l'expression en manifestant à Rabat, Casa, Agadir, Tanger ...etc
C'est pire que ce qui s'était déroulé à Tanger à l'encontre des familles tangéroises qui avaient de manière pacifique et civilisée, manifesté contre les hausses de tarifs pratiquées par la société française distributrice de l'eau dans cette ville.
A cette occasion, les forces de l'ordre avaient également eu des comportements violents dignes de certains régimes totalitaires...
L'association marocaine des droits humains n'a eu de cesse de dénoncer durant les années 2014 et 2015, l'augmentation des faits de violence pratiqués contre les manifestations pacifiques et les multiples interdictions exercées par le ministère de l'intérieur (ministère de souveraineté dépendant directement de l'autorité du roi), aux associations défendant les droits de l'homme de tenir des réunions publiques et des assemblées.
Tout ceci se passe alors que le gouvernement semi barbu observe un silence total sur ces comportements policiers et renonce à toute poursuite à l'encontre de ces faits de violence gratuite et démesurée.
Le front intérieur marocain que l'état entend mobiliser pour la défense de l'intégrité territoriale risque de se fissurer si ce genre d'attitudes policières devait augmenter.
Surtout qu'avec le forcing pratiqué par le gouvernement marocain dans l'adoption de la réforme des pensions, les syndicats marocains sont occupés à mobiliser du nord au sud et d'est en ouest, leurs troupes, particulièrement remontées contre cette mesure qui enverra des centaines de milliers de retraités du services public, grossir les rangs des millions de pauvres au Maroc.
Ce front pour la défense de l'intégrité territoriale est occupé allègrement à se fissurer en raison des privilèges que s'accordent ministres et parlementaires, à travers des lois scélérates, qui leur accordent des pensions plantureuses à vie quand bien même un ministre n'aurait exercé que durant quelques mois.
Au Maroc, l'année 2016, sera une année sociale par excellence et le risque de voir les divers fronts et secteurs se rejoindre sur le terrain des manifestations, est réel...
Au moment où les partis politiques sont désormais occupés à affûter leurs armes à l'approche des élections de septembre 2016 (8 mois seulement nous en séparent) et n'en ont cure des atteintes aux droits de l'homme et des libertés, laissées à la seule gestion de l'Intérieur, les Marocains viendront en masse, à n'en pas douter, grossir les rangs des manifestants qui défileront pour de multiples raisons au Maroc.
Des scènes dignes de Idlib en Syrie
L'unité "sacrée" autour du fondamental du Sahara, à un moment où les dangers dans ce dossier grandissent (succès de Podemos en Espagne, tensions entre le Maroc et la Mauritanie, reconnaissance de la république sahraouie par de nombreux partis politiques suédois, reconnaissance du Polisario par le Panama...etc...), risque de voler en éclats si l'état profond marocain (le Makhzen) persiste à recourir à la seule Hraoua (gourdin) et autre Zarouata (Batte) pour répondre aux revendications de larges couches du peuple marocain.
Avec en prime, les probables appels au boycott des prochaines élections qui risquent si rien ne change, de rencontrer un écho plus que favorable.
Si l'on ajoute à cela la colère des associations et autres cadres marocains résidant à l'étranger qui voient le rêve d'une participation politique au Maroc s'évaporer aux prochaines élections, on peut mesurer à quel point l'effritement de l'union sacrée autour de l'affaire du Sahara se trouve malmenée aujourd'hui.
5 années après les manifestations des jeunes marocains du 20 février, la date anniversaire du soulèvement du Printemps marocain, connaîtra sans doute un succès des plus marquants dans les rues des grandes villes du pays
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