jeudi 10 mars 2016

Elodie Blogie du Soir....

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...évince Noureddine Ismaili de la présidence de l'Exécutif des Musulmans de Belgique



"Qu'ils s'assimilent ou qu'ils partent", avait déclaré à RTL, Noureddine Ismail en février de l'année passé, parlant des Musulmans de notre pays

Dans sa fournée de ce jeudi 10 mars 2016, le Soir, sous la plume d'Elodie Blogie, titre: Le président de l'Exécutif évincé.

Le terme évincé n'est ni placé entre guillemets ni suivi d'un point d'interrogation. Il est affirmatif

Mais quand on lit l'article ainsi intitulé, on ne trouve nulle trace d'une quelconque éviction de ce président, encore moins d'une démission émanant de l'intéressé.

On trouve en revanche un contenu infesté de rumeurs et de "On"

"On nous souffle" par ci,
"témoigne un membre de l'Exécutif" par là, 
"un autre observateur proche du dossier confirme", plus loin...

Il ne faut pas compter sur madame Blogie pour avoir des noms de témoins ou de sources....

Quant au fond, à aucun moment dans le contenu de cet article, bourré d'approximations et d'allusions, affirmant le départ du président, ou de son remplacement par Echallaoui, rien, contrairement au titre, ne vient affirmer ces informations

Ce qu'il faut retenir de ces pseudo informations, c'est que la journaliste semble faire part de son propre point de vue sur l'organisation de l'EMB

Tout d'abord, pour que Noureddine Ismaili soit évincé - ce qui est aussi le souhait du cabinet Justice -, il faut que les membres de cet organe se réunissent dans le respect de la légalité et émettent un vote majoritaire dans ce sens.  

Notre enquête, plus sérieuse que les insinuations du Soir, nous a révélé qu'aucune réunion de ce genre n'a eu lieu et qu'aucune rencontre entre les membres de l'EMB n'est programmée avec un ordre du jour spécifiant l'éviction du président.

Et donc, l'"information" selon, laquelle Noureddine Ismaili "est évincé" semble relever du mythe.

Quant à l'intrônisation d'Echallaoui comme président de cet organe, Madame Blogie devrait savoir que cela ne pourra être possible que si ledit Echallaoui est membre de l'Exécutif des Musulmans  de Belgique: Ce qui n'est nullement le cas aujourd'hui.

Lors des dernières élections de l'EMB (avril 2014), l'assemblée générale des Musulmans de Belgique, seule habilitée à élire les dix sept membres de l'Exécutif n'a pas retenu le nom d'Echallaoui parmi les personnes appelées à siéger au sein de cet organe.

Pour qu'Echallaoui puisse prétendre à cette fonction de présidence, il lui faut obligatoirement passer par un nouveau vote positif en faveur de sa candidature, émis par de cette assemblée générale.

Et qu'une fois élu au sein de l'EMB il lui faudra obtenir la majorité des 17 voix des membres de l'EMB pour en devenir président

Comme on peut donc le lire, on est loin d'une éviction d'Ismaili et surtout très loin encore d'une élection d'Echallaoui à la présidence de l'EMB.

Il n'est secret pour personne s'intéressant de près à ce dossier, que le ministre de la justice désire ardemment voir Echallaoui, l'homme du Maroc, occuper la fonction de président de l'EMB.

Les éventuelles magouilles visant à passer outre la légalité et le respect du droit et de la loi en vue de "monter" Echallaoui à ce poste, annoncent de nouvelles immixtions du politique dans un dossier religieux et plongera encore plus l'EMB dans des difficultés plus graves que celles qu'il traverse aujourd'hui 

Autre problème qui risque de compliquer les choses au sein de l'EMB:

En 2013, pour convaincre les Turcs des Diyanet de soutenir la réforme de l'EMB imaginé par Echallaoui, ce dernier, assuré d'obtenir haut la main la présidence de cet organe, avait pris l'engagement avec ses amis du RMB (Rassemblement de Musulmans de Belgique, soutenu et financé par le ministère des Habous marocain), de céder la présidence qu'il briguait à cette époque, à un représentant des Diyanet de Turquie

Or, nous nous trouvons aujourd'hui, quasi à mi chemin de l'existence ce cet organe et les Turcs attendent d'Echallaoui qu'il concrétise sa promesse de leur passer le relais.

Cet "accord" turco - marocain, signé par les deux parties ne fut nullement consigné par écrit mais fait partie des engagements convenus entre le RMB et les Diyanet..

Un vrai comportement de marchands de tapis...


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