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....au sein de l'Union africaine
les membres fondateurs de l'OUA (elle a replacé l'OUA en 2002) lors d'un congrès fondateur s'étant déroulé en Afrique du Sud
Je persiste à utiliser le terme "Adhésion" en lieu et place de Retour, outrageusement usité tant par les officiels que par les médias marocains.
Dans la Charia islamique, un couple musulman ayant rompu ses relations à trois reprises, (le triple divorce ou Tlaq ettlat), ne pourra parler d'un "retour" lorsqu'il veut procéder à à un mariage
Pour ce qui se rapporte à la demande faite par le Maroc aux instances de l'UA, la requête du "Plus beau pays du monde" est adressée à un mouvement fondé bien après que feu le roi Hassan II eut claqué la porte d'une autre instance africaine, dénommée jadis "Organisation de l'unité africaine"
présentement et depuis que le Roi Mohammed VI a formulé la demande d'un "retour" à l'UA, nombre de pays africains estiment que le Maroc a agi avec arrogance à l'égard des états membre de ce mouvement
De fait, en qualifiant l' UA de "Corps malade" et en se proposant de le guérir de l'intérieur, l'on peut aisément comprendre la réaction de nombreux membres de ce mouvement
Je serais membre de cette instance et non ami du Maroc, je trouverais blessant ce genre de remarque et prétentieux dans le chef d'un candidat à l'adhésion, de vouloir soigner un corps malade dont je suis l'un des "membres".
Cette prétention pour le moins déplacée, venant d'un candidat à l'adhésion, indique d'entrée de jeu, que pour entamer l'opération chirurgicale que préconise Maroc, ce pays se propose avant même d'avoir obtenu son adhésion, d'amputer l'UA, en vue de sa guérison, de l'un de ses membres.
C'est de l'anti diplomatie et certains adversaires africains du Maroc ont eu beau jeu d'accuser le royaume de chercher purement et simplement à " diviser " l'UA entre amis et ennemis du royaume
L'État algérien ne manquant pas l'occasion d'augmenter les enchères en indiquant que le Maroc, par cette "manœuvre", visait à saper les fondations mêmes de cette instance africaine.
Bref, l'effet de surprise que le Maroc a suscité à deux semaines de la tenue du sommet de l'UA, afin de prendre de vitesse les éternels et farouches adversaires du royaume au sein de ce mouvement, n'a pas produit le résultat espéré par la démarche marocaine, puisque le chorum nécessaire à l'exclusion de la RASD n'a pas été atteint (des pays "amis" du Maroc, comme la Lybie, l'Egypte ou la Tunisie, ayant fait défaut), et la demande d'adhésion du Maroc n'a pas fait partie de l'ordre du jour de ce sommet.
Autre déception marocaine, venant cette fois de l'instance décisionnelle de l'ONU, son Conseil de sécurité.
Ce retour est accompagné d'une décision onusienne des plus claires : "relancer les négociations entre le Maroc et le F.Polisario, pour avancer sur la voie de l'organisation d'un référendum d'autodétermination des populations sahraouies"
En d'autres termes: exit le projet marocain visant à accorder à ces populations, un statut d'autonomie élargie, sous souveraineté marocaine.
Si cet article est rédigé aujourd'hui dans les pages de Bruxellois sûrement, c'est uniquement dans le but de contribuer à ouvrir les yeux et les oreilles de ceux des Marocains qui, abreuvés de discours triomphalistes et chantant les "victoires" d'une diplomatie défaillante, provoquera dans une fuite en avant effrénée, un dur réveil des habitants du royaume, sur une défaite annoncée, mais savamment occultée...
J'en suis le premier à être triste et en appelle à une nouvelle stratégie dans le traitement de ce dossier, stratégie basée avant tout et en premier lieu, sur un discours de vérité, seul susceptible de renforcer et de reformuler sur de nouvelles bases, l'unité des Marocains autour d'une cause à laquelle, ils ont toujours été attachés et pour laquelle, ils ont fourni d'énormes sacrifices qu'ils sont toujours prêts à consentir
De plus, et quoi que pourraient claironner les vrais décideurs du royaume, aucune marge n'est permise au peuple marocain, pour se sentir investi de la défense réelle de la marocainté du Sahara.
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