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dans le dossier du pipeline devant conduire le gaz à travers le Maroc
Le très élégant et néanmoins communicatif ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum - qui soit dit en passant et vu son âge, pourrait succéder à la présidence de la république algérienne après la disparition du croulant Tebboune - vient de clôturer une visite d'intense travail auprès de la présidence nigériane.
https://en.yabiladi.com/articles/details/102227/chef-diplomatie-algerienne-evoque-question.html
Lors de son séjour à Abuja, le très stylé Boukadoum a rencontré à deux reprises le président Buhari de même que ses principaux ministres dont le chef du gouvernement et celui de l'énergie gazière et pétrolière.
Au pas de course et sans se focaliser sur le protocole, le très pragmatique ministre des A.E. algériennes est allé droit au but en entrant dans le vif du sujet de sa visite de travail: la construction, non pas d'un seul pipe line devant permettre l'écoulement du Gaz nigérian vers l'Algérie puis vers l'Europe, mais de plusieurs gazoducs pour le transport du Gaz mais également d'oléoducs pour l'acheminement du pétrole.
Carte de l'Afrique subsaharienne en main, le technicien Sabri a pu démontrer à ses interlocuteurs la vacuité du projet marocco-nigerian ébauché par Mohammed VI lors ses visites passées à Abuja.
Évoquant (voir la carte ci-dessus) les nombreuses difficultés et autres écueils qui rendent impossible l'acheminement du Gaz nigérian à travers le Maroc, Boukadoum a fait remarquer à ses vis à vis nigérians que la guerre qui fait rage au Sahara occidental entre le Polisario et le Maroc rend illusoire le projet du passage du gazoduc espéré par le Maroc, par le territoire contesté de la Saghia Hamra et Ouadi Dahab.
Il a aussi évoqué la position de la Mauritanie dans ce conflit, position qui rend difficile le passage du fameux gazoduc par les terres mauritaniennes
Ceci alors que pour l'Algérie, les choses sont on ne peut plus simples si l'on considère que le fameux Gaz nigérian pourra aisément emprunter le territoire du Niger, pays avec lequel Alger entretient de très bonnes relations, avant d'arriver sur les terres algériennes.
Boukadoum et Buhari se sont séparés après s'être mis d'accord sur un calendrier précis et une liste des besoins logistiques et financiers, appelés à être mis en chantier pour le démarrage des études techniques nécessaires au démarrage des travaux.
D'autres chantiers ont été étudiés par la délégation algérienne et les responsables nigérians et entre autres: formation par l'Algerie de cadres nigérians de haut niveau, renforcement des échanges économiques et d'affaires entre les deux pays....
Profitant de sa visite au Nigeria, l'infatigable Sabri Boukaddoum a pris part aux travaux de la 47ème session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'Organisation de la Coopération islamique, qui 's'est déroulée à Niamey les 27 et 28 novembre courant.
Avant d'atterrir à l'aéroport d'Abuja, le ministre algérien des A.E. avait pris soin d'effectuer un crochet par le Mali où il a évoqué les projets algero-nigérians avec ses interlocuteurs maliens
Ce qui ressort de cette dynamique soutenue, initiée et menée tambour battant par Boukaddoum signifie que l'Algérie, qui a gagné la Mauritanie à la cause sahraouie et lâché les brides au Polisario pour rendre la vie difficile au Maroc dans les territoires du Sahara qu'occupe l'armée marocaine, constitue l'achèvement du rêve du Mohammed VI lié à la profondeur africaine du Maroc.
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