jeudi 24 décembre 2020

Interdiction sévère et absolue imposée...

 .

...par le régime marocain à l'expression de toute opposition à la reconnaissance d'Israel







Des manifestations prétendument spontanées en faveur de la décision de Mohammed VI de normaliser ses relations avec Israël sont organisées ça et là sous la supervision des autorités locales de certaines villes marocaines.

Personne au Maroc n'est dupe du caractère fictif de ces marches qui réunissent, à tout casser, quelques centaines de personnes bien encadrées par les services policiers.

Contrairement à son habitude de convoquer le parlement lorsqu'il prend des décisions de cette importance,  le monarque marocain a failli cette fois à cette régle, surpris qu'il fût par la rapidité qui lui a été imposée par Trump via son document proclamant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Mis devant ce fait, Mohammed VI n'a pu tergiverser.

En effet, la chronologie des événements démontre clairement que le souverain marocain a été mis devant le fait accompli par la proclamation de Trump, puisque le communiqué du palais a été publié 24 heures après le coup de force du président américain. Un véritable viol!

Le parlement que Mohammed a réuni dans d'autres circonstances (adhésion à l'Unité africaine, réinstauration en 2019 du service militaire obligatoire...) a été cette fois ignoré. 

Ceci dénote la vacuité des proclamations de foi de Mohammed VI quant à son prétendu attachement au respect de l'état de droit et des institutions contrôlées par lui.

Aucun président de parti de la majorité comme de l'opposition, encore moins les chefs des groupes parlementaires, n'a été consulté par le roi. Et ces serviteurs des seuils chérifiens n'ont pas osé protester contre la mise à l'écart des deux chambres d'entérinement des diktats royaux.

A ce niveau, les choses sont très claires aujourd'hui: c'est le roi et lui seul qui assumera devant l'histoire la décision qu'il a prise il y a dix jours.

La signature du premier ministre islamiste au bas du document contre - paraphé par les représentants américain et sioniste constitue la énième humiliation infligée à ce personnage faible, mesquin et sans relief.

N'avait il pas déclaré, il y a 4 mois à peine que "toute normalisation avec l'entité sioniste constitue une ligne rouge que ni le roi, ni le gouvernement ni le peuple ne franchiront?"

Les réseaux sociaux qualifient Saadeddine El Othmani de Kkeenex du Makhzen.

A ce jour et malgré toutes ces concessions stratégiques offertes à Israel, partout dans ce pays, la carte représentant le Maroc demeure amputée de son Sahara.

Mohammed VI a brûlé tous ses vaisseaux en proclamant sa reconnaissance de l'état sioniste. Une entité qui accentue sa répression contre les Palestiniens par la destruction de leurs maisons à Jérusalem et ailleurs, par leur expulsion de leurs quartiers.

La judeisation des terres palestiniennes n'a jamais connu une frénésie comme celle qu'elle traverse aujourd'hui.

Les prétendues professions de foi du despote marocain en faveur du combat du peuple palestinien sont destinées à tromper le peuple marocain sur l'abandon définitif des Palestiniens par le régime marocain.

Aujourd'hui au Maroc, le cadenassage du droit à l'expression est total. Et aucune voix discordante opposée à la trahison de la cause palestinienne n'est autorisée 

 


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