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...ses relations avec Israel
De l'avis unanime de toute la presse internationale - les médias marocains، eux, se rangeant tous, par peur ou servilité, derrière la décision royale -, personne au Maroc n'a participé de près ou de loin à l'élaboration de la politique du palais royal marocain pour ce qui concerne la normalisation des relations du Maroc avec Israel.
Au Maroc, aucun dirigeant de parti politique, aucun parlementaire,. aucun syndicaliste ni aucun intellectuel ou expert indépendant en matiere de politique étrangère n'a été mêlé aux tractations maroco-israëo-US ayant conduit à ces accords trilatéraux.
Seul le roi endosse la responsabilité de la normalisation avec ceux que le premier ministre islamiste de Sa Majesté, qualifiait il y a 5 mois "d'assassins d'enfants palestiniens avec lesquels, tout contact sera assimilé à une haute trahison"
La question que l'on peut légitimement se poser est celle de savoir si comme l'affirme la diplomatie marocaine, les discussions ayant conclu à ses accords ont réellement duré deux ans
Cette affirmation marocaine ne repose sur aucun élément palpable, concret ou établi.
Elle est juste lâchée pour accréditer le fait que Trump ne s'est pas précipité quelques semaines avant son départ de la Maison blanche pour rédiger un tweet annonçant les contours de ces accords.
Elle est aussi avancée de manière arbitraire et point étayée par des faits vérifiables, pour accorder au roi Mohammed VI une stature de dirigeant sérieux et de stratège réfléchi et hautement compétent en matière de politique étrangère.
En réalité, cette profession de foi en la grande maturité du monarque marocain et sa pretendue maîtrise des jeux de la diplomatie en cette circonstance, ne reposent que sur du vent.
Citons de nombreux faits et événements liés à la politique internationale qui battent en brèche les déclarations du palais marocain quant à la durée de 2 ans qu'auraient pris ces tractations
1- Tout le monde se souvient de l'attitude plus que contrariée de Donald Trump، le 11 novembre 2018, face à un roi du Maroc pris dans les bras de Morphée et manifestement insensible au discours que tenait Macron à ce moment précis.
Signalons au passage que Vladimir Poutine qui rejoignit le premier rang des éminences présentes lors de la commémoration de l'armistice, serra plusieurs mains mais rebroussa chemin dès lors qu'il s'était trouvé face à Mohammed VI.
2- Avant cette scène plus que déplacée d'un roi somnolent, la plupart des observateurs politiques marocains se rappellent de la tentative ratée du monarque marocain tentant de rencontrer Trump en Floride.
En effet, fin avril 2017, Mohammed VI qui se trouvait à Cuba en visite "privée", reçoit un important message émanant d'un "important" homme d'affaires; message lui indiquant qu'une rencontre du souverain marocain avec Trump, était arrangée en Floride.
Le mystérieux intermédiaire demanda au roi de rallier Miami toutes affaires cessantes. Ce que le monarque marocain fit.
Bien que se trouvant à Miami, Trump, et contrairement à ce qu'affirmait l'homme d'affaires, ne rencontrera pas Mohammed VI à cette occasion. Au grand dam du roi du Maroc
Une expression marocaine très populaire dit: :il lui a fait la barbe". Voltaire dirait: "Il lui a posé un lapin"
Mohammed VI qui nourrissait le rêve d'un jour, rencontrer Trump en tête à tête, ne put jamais réaliser ce rêve
C'est que le président américain, très vénal et pique sous n'avait jamais pardonné à Mohammed VI, le généreux don de 12 millions de dollars offerts à Hillary Clinton en soutien à la campagne électorale de l'épouse de Bill.
La diplomatie marocaine a vainement tenté de tromper Trump en présentant le don royal à Hillary, comme une œuvre de mécénat en faveur d'une organisation charitable présidée par la rivale de Trump. Il fallait plus que cela pour berner le président sortant des USA.
En conséquence, le mensonge relatif à la durée de deux ans de tractations ayant conduit à la conclusion des récents accords de normalisation entre Israel et le Maroc relève du bluff.
La réalité qui saute aux yeux de tout observateur perspicace réside dans la pression exercée par Netanyahou qui s'est démené comme un beau diable pour convaincre Trump à quelques semaines de son départ de la Maison blanche, de l'aider à rallier le Maroc au bloc arabe hostile à l'Iran
En jouant cavalier seul dans cette pièce très risquée pour son pouvoir, Mohammed VI s'est mis à dos l'écrasante majorité du peuple marocain, très hostile à ce genre d'arrangements.
Pour peu que Biden dénonce le marché conclu entre Trump et Mohammed VI concernant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, l'on assistera à des mouvements qui iront crescendo contre le deal contracté par le roi
Le roi du Maroc se trouve davantage à son aise avec les Démocrates qu'avec les Republicains
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