lundi 18 janvier 2021

Serie Élus allochtones (3): Fouad Ahidar...

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...l'homme qui rencontra par hasard, la politique


Bert Anciaux, l'homme politique,  père spirituel et mentor de Fouad Ahidar



Si Fouad est un élu néerlandophone, issu d'un parti néerlandophone, il fait toute sa campagne en langue française et s'exprime en permanence dans la langue de Voltaire.

Ma première rencontre avec Ahidar remonte au milieu des années 1990, lorsqu'il prestait comme animateur dans une maison de jeunes difficiles à Molenbeek "Le West Centrum". 

Un centre fréquenté exclusivement par des adolescents marocains

Ce lieu de rencontres pour des adolescents du quartier Osseghem - Étangs noirs émargeait et émarge toujours à l'institution VGC (Vlaamse gemeenschapcommissie ou commission communautaire flamande), l'une des structures socio culturelles attachée à la Région de Bruxelles-Capitale.

A cette époque, le jeune Fouad Ahidar ne songeait point à un dessein politique qui alla le mener bien plus tard à devenir Vice-president du parlement de la Region de Bruxelles-Capitale.

La modeste maison des jeunes disposait d'un minimum d'équipements occupationnels ou ludiques: deux tables de ping-pong, un kicker en piteux état, de quelques jeux de société et autres BD éparpillés sur des tables de différents couleurs.

Il m'avait paru être un lieu destiné davantage à tuer le temps qu'à acquérir l'une ou l'autre formation.

Tous s'exprimaient en français brusseleer. Une langue que Fouad semblait bien maîtriser.

Les échanges que j'avais eus avec lui au sujet des conditions de vie de la jeunesse issue de l'immigration me révélèrent un jeune homme particulièrement révolté par le peu d'intérêt qu'accordaient les pouvoirs publics à cette jeunesse.

En 1997, Ahidar dont le discours empruntait davantage à la phraséologie maoïste du Ptb, prend sa carte d'adhésion au parti néerlandophone droitiste ID21, proche de la formation nationaliste flamande "Volksunie". Et à la demande de Bert anciaux, dirigeant de cette formation, il se porta en 1999 candidat sur la liste régionale bruxelloise du cartel liberalo-nationalisto-independant VLD-WU. 

Il ne sera pas élu comme il ne le sera pas aux communales de 2000 à Koekelbergh alors qu'il figurait comme tête de liste du parti Volksunie.

Peu après, il suivra Bert Anciaux à Spirit (formation nationaliste de gauche) lors de la scission de la Volksunie intervenue en 2001
  
Il se porte candidat sur la liste de cette formation pour les élections sénatoriales de 2003. Une nouvelle fois il rate le coche et l'élection.

Ce fût à ce moment que Fouad comprit qu'il ne pouvait être élu en menant campagne auprès d'un électorat "echt nederlands" et en se contentant de rouler pour le parti.

Il décida alors de descendre sur Molenbeek, de s'exprimer en Rif et en français pour rallier les jeunes électeurs amazigh.

Ce "retour aux sources" ethniques comme l'appellera Fouad, lui réussit puisqu'en 2005, il est élu député à la Région de Bruxelles Capitale. Fonction qu'il retrouvera en 2009, 2014 et 2019


Le providentiel Bert


Fouad Ahidar ne se serait jamais frayé un chemin dans la politique représentative sans son mentor et son père spirituel Bert Anciaux.

Les deux hommes deviendront des amis inséparables et participeront à la réalisation de nombreux projets sociaux culturels bruxellois, dont l'acquisition du théâtre "la Gaieté" qui deviendra en 2009, la prestigieuse maison culturelle neerlando-marocaine (Daarkom)

Cependant, sans son émancipation de la tutelle politique de Bert Anciaux, Fouad Ahidar n'aurait jamais réussi à percer sur le plan électoral 

Il doit beaucoup à Anciaux qui l'a propulsé durant les années d'échecs électoraux vers des cabinets ministériels néerlandophones dont ceux occupés par son ami Bert.

Ce fût là que Fouad s'instruisit à la gestion des dossiers émargeant à la politique.


Fouad, l'homme politique qui parle plus vite que son ombre


A peine élu en 2005 au parlement bruxellois, Fouad Ahidar débite une connerie aussi obèse que son ventre. Commentant pour rtl le meurtre du jeune Joe Van Holsbeek intervenu le 12 avril 2006 dans le hall de la gare centrale, il déclara en attribuant trop vite ce meurtre à des jeunes marocains de la capitale, qu'il était outré par le racisme anti blanc qui d'après lui se répandait dans la capitale.



Il ira même jusqu'à interpeller Laurette Onkelinkx alors ministre de la justice pour exiger d'elle de lutter contre ce "fléau"

Pour la petite histoire, la Grosse Bertha nommée Fouad se trouvait en vacances espagnoles au moment des faits. 



La suite lundi prochain sur votre blog préféré "Bruxellois, sûrement "

Il sera question du patron d'une société de gros bras videurs, du rapprochement de Fouad avec les officiels marocains et d'autres infos croustillantes se rapportant au personnage.




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