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de Belgique?
Ce qui ne peut être qu'interpellant dans les rapports qu'entretiennent les autorités belges avec tous les organes chefs des cultes reconnus par le gouvernement belge (catholique, protestant, juif, bouddhiste et même laïc), réside dans le fait plus que problématique, que procurent à ces autorités, leurs relations avec l'organe chef de culte islamique de Belgique.
Déjà en 1973, nombre de parlementaires belges, dont feu Philippe Moureaux, avaient estimé hasardeux de procéder à la reconnaissance par l'état belge du temporel du culte islamique (et pas l'islam en tant que religion).
La réserve exprimée par ces élus était motivée par plusieurs arguments:
1- que connaissaient les autorités belges et plus généralement la population belge dans son ensemble, des réalités des Musulmans de notre pays dont la majeure partie venait de s'installer en Belgique et nourrissait l'espoir de retourner définitivement à leurs pays d'origine ?
Le mythe de ce retour constituait à cette époque, une préoccupation majeure chez ces mineurs de fonds, ces métallurgistes et ces manœuvres en bâtiment.
2- Beaucoup d'hommes politiques belges de l'époque étaient conscients que cette reconnaissance le devait aux très importants contrats pétroliers signés avec les dirigeants wahabites saoudiens (ARAMCO) qui avaient déjà en 1967, ciblé les bâtiments du pavillon du Cinquantenaire pour y installer l'un des plus imposants centres islamiques d'Europe, après l'inauguration d'un premier centre prestigieux à Munich.
La pression saoudienne sur le gouvernement belge put avec une aisance déconcertante, influer sur la décision des autorités belges, le roi Baudouin en tête, d'accorder cette faveur au monarque obscurantiste saoudien, faveur qu'aucun Musulman de notre pays n'avait sollicitée
Qui dit reconnaissance du temporel du culte islamique, dit toutes les mesures qui l'accompagnent, à savoir: enseignement de la religion islamique dans nos écoles officielles et création par les Musulmans d'un organe chef du culte islamique.
Comme aucun musulman lambda ne s'était porté candidat pour assumer les attributs de cette reconnaissance, l'état belge confia cette mission à l'Arabie saoudite, qui à son tour la confiera quelques années plus tard, à la très puissante Ligue islamique mondiale, financée et contrôlée par l'Arabie saoudite
Non seulement cela, mais nos autorités qui se trouvaient face à une pénurie d'enseignants musulmans, devaient céder aux pressions de l'Arabie saoudite pour enfreindre la loi en matière de séjour des étrangers en Belgique, en accordant à des étudiants marocains et tunisiens présents sur le sol belge, des dérogations de toutes sortes, allant jusqu'au bradage de notre nationalité, pour leur permettre de prendre place au sein de nos établissements scolaires.
Beaucoup de ces étudiants devenus enseignants du jour au lendemain, émargeaient aux structures clandestines de la Confrérie des Frères musulmans en Belgique.
Les années passèrent. Et en 1987, intervint la rupture entre le Centre islamique saoudien du Cinquantenaire et l'état belge. Les raisons de ce divorce furent multiples dont la défense par l'imam directeur de ce centre du port du foulard et l'assassinat de ce même imam directeur par des inconnus.
Ce fut le moment qu'attendaient les enseignants frèristes de religion islamique pour se positionner comme alternative à la Ligue islamique mondiale pour ce qui se rapportait à la gestion du temporel du culte islamique.
Mené par leur chef de file, le docteur Yassine Beyens qui, entouré d'une solide équipe frériste, parvint en 1995 à organiser des élections en vue de faire émerger un organe chef du culte indépendant des instances saoudiens mais phagocyté par les Frères musulmans.
Ayant été mis au parfum de la manœuvre, le gouvernement belge décida de ne pas reconnaître cet organe, comme interlocuteur.
Quelques années plus tard et alors qu'une totale anarchie régnait au sein de la nébuleuse islamiste, infeodée à l'étranger, un commissariat royal à la politique des immigrés vit le jour.
Sa principale préoccupation au delà des nombreux problèmes et difficultés liés à l'intégration des immigrés, se concentra exclusivement sur la nécessité de la création d'un organe chef du culte islamique.
Il fut procédé en 1998 à la création de cet organe via des élections générales dans tout le pays.
Gravissime erreur puisque ce furent les structures bien rodées dont la Confrérie des frères musulmans, soutenus par les mosquées qui emportèrent la mise.
Les candidats indépendants en furent très largement pour leurs frais.
Depuis l'émergence de l'EMB jusqu'à nos jours, cet organe ne connut que turbulences et affrontements visant à le dominer et en faire un instrument de pouvoir
En 2012, le Maroc qui fut jusque là peu intéressé par la tutelle via l'EMB à imposer aux communautés musulmanes, changea de cap.
Ce fut grâce à l'intense lobbying exercé par un inspecteur de religion islamique en CFWB, un certain Salah Echallaoui que le Maroc officiel décida de mettre sous coupe réglée la communauté musulmane originaire du Maroc.
Le ministre marocain des Habous et des Affaires religieuses inonda Echallaoui de moyens financiers arrivant dans un premier temps en valise diplomatique du Maroc avant de procéder à la création d'une ASBL (Rassemblement des Musulmans de Belgique), présidée par Echallaoui
Grassement financée par les fonds provenant du Maroc, cette association acheta l'allégeance de dizaines de mosquées en faveur de l'intronisation d'Echallaoui et sa prise de pouvoir sur l'EMB.
Le règne de l'inspecteur de religion islamique sur cet organe fut et est toujours synonyme de corruption, de terreur et d'intimidation à l'encontre de tous ceux, qui, au sein de l'EMB et à l'extérieur de cet organe paralysé et improductif, tentent de proposer une réforme en dehors de l'islam des ambassades
Un député neerladophone suggère aujourd'hui face à cette situation désastreuse, de procéder à un audit afin de mette le doigt sur les multiples dysfonctionnements dont souffre cet organe
Bien que sceptique sur cette démarche, je lui souhaite beaucoup de chance et de courage
Triste histoire d'une course au pouvoir !
RépondreSupprimerMais il faut pourtant que l'islam, comme culte,
trouve sa place parmi
les communautés de croyants de Belgique .