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...est acculé à libérer les détenus politiques et cherche à mouiller un parlement à ses ordres.
La maman du journaliste Omar Radi, détenu dans les geôles du commandeur des croyants
Au Maroc, tant le roi Mohammed VI que les partis politiques aux ordres, sont dans les cordes depuis que le parlement européen a voté à une large majorité, une résolution condamnant le régime marocain pour sa propension à emprisonner les journalistes et les opposants politiques.
Tout ce que le pays compte comme institutions officielles, contrôlées par le palais, s'est dressé comme un seul homme pour rejeter en bloc la résolution européenne condamnant l'état marocain pour sa politique répressive à outrance.
Le régime marocain sent que le vent tourne en sa défaveur. Surtout que les élus de l'UE n'ont pas accepté que certains des leurs se soient transformés en porte voix du Maroc moyennant des compensations financières.
La défense du régime contre les accusations portées contre lui par le parlement européen est d'une faiblesse absolue et désarmante, puisque les institutions européennes qui ont depuis deux décennies, chéri Mohammed VI, viennent de se rendre compte que leur complaisance n'a pas été payante.
Ce parlement qui a déversé des milliards d'€ au régime monarchique marocain découvre aujourd'hui que ces investissements n'ont produit aucun effet positif sur le fonctionnement de ce régime mafieux, en terme de bonne gouvernance, de plus de justice sociale ou de respect des droits de l'homme.
L'échec de la politique étrangère du roi du Maroc est on ne peut plus évident aujourd'hui, puisqu'aucun pays européen n'a cèdé aux menaces de Mohammed VI dans le dossier du Sahara occidental.
Tous se rappellent au Maroc du dernier discours du trône du monarque marocain lorsque celui-ci avait clairement dit que les relations du Maroc avec les pays tiers se mesureront à travers des reconnaissances de ces pays de la marocanité du Sahara.
Or, à ce jour et hormis quelques républiques bananières d'Afrique, aucun pays occidental comptant sur la scène internationale n'a modifié sa position dans ce dossier.
Le raidissement de façade manifesté par ce régime face à la détermination européenne de le contraindre à rendre des comptes est palpable.
La décision de principe de revoir leurs relations avec le Maroc et de mettre à plat toutes les conventions liant l'Europe à la dictature marocaine sonnent comme un avertissement dont le régime marocain devra à court terme tenir compte.
Sa prétendue diplomatie parallèle qui repose sur des éléments incultes établis essentiellement en Europe, bat le beurre.
Cette diplomatie de khoubzistes totalement coupés de des institutions et des décideurs européens a montré ses limites dans la crise actuelle puisqu'elle n'a été d'aucun secours sur le vote de la récente résolution de l'UE condamnant le régime alaouite.
Le roi et sa mafia dirigeant le Maroc qui savent qu'ils devront dans un terme court, procéder à la libération des détenus politiques, ne veulent pas perdre la face en se mettant à plat ventre face aux pressions émanant de toutes parts.
Alors ils jettent la patate chaude à un parlement servile et totalement soumis à leurs diktats.
Ce sera ce parlement qui procédera demain à l'une de ses prérogatives qui lui permet de solliciter (à l'unanimité) au roi une grâce pour l'élargissement des détenus politiques marocains.
C'est à genre de compromissions que sert ce parlement qui vient d'émettre un vote à la soviétique pour rejeter les griefs de l'UE.
Il faut rendre un hommage appuyé à ces détenus et à leurs familles qui n'ont jamais accepté de solliciter la grâce royale puisqu'ils s'estiment totalement innocents des crimes que le roi et son entourage leur reprochent.
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