samedi 8 juillet 2023

Peut on contrer le discours ...

 .

... islamiste et fondamentaliste ?



1 - Il va de soit que contre les groupes terroristes qui préconisent des attaques violentes contre des citoyens innocents, la seule réaction qui vaille est celle que mènent nos services sécuritaires et en particulier ceux émargeant à l'anti - terrorisme. 


Encore faudra t  il que ces services disposent de moyens à la hauteur de cette tache


2 - La seconde action réside dans la riposte aux discours radicaux promouvant le repli identitaire, le rejet, voire la haine de ce qui n'est pas musulman.


A ce niveau, nous sommes très loin d'y être parvenus.


Les technologies modernes comme outils de lutte contre la radicalisation et le séparatisme


Dans ce registre, fondamentalistes et terroristes ont montré qu'ils avaient plusieurs longueurs d'avance tant sur les services anti terroristes que sur l'ensemble des acteurs agissant contre la radicalisation


L'affaire Oussama Atar en fut l'illustration flagrante 


Bien avant les attentats du 22 mars 2016, tous ceux qui ont eu à faire face aux méfaits des organisations terroristes, savaient que le vecteur Internet constituait le principal outil utilisé par ces groupes pour endoctriner et recruter de jeunes musulmans de par le monde.


A cette époque qui débuta en 2012 avec les messages codés ou clairs d'Al Qaeda, avant de concerner le groupe État islamique, personne au sein de nos institutions politiques, judiciaires et policières n'accordait de l'intérêt à l'usage de l'internet pour contrer la propagande des groupes terroristes.


La Sûreté de l'état misait quasi exclusivement sur l'élément humain pour pénétrer les bases  de ces groupes.  Bien qu'elle fut utile, cette option a montré ses limites.


Les "déradicalisateurs" !


Suite aux attentats du 22 mars 2016, une pléthore d'associatifs actifs dans l'encadrement des enfants et des adolescents ou d'universitaires décalés du terrain et des réalités sentirent le goût des subsides dégagés par des pouvoirs publics aux abois et  s'autoproclamèrent à la vitesse Grand V, spécialistes es déradicalisation 


Du jour au lendemain, nombre d'animateurs de rues et de parcs communaux se transformèrent en déradicalisateurs pour s'aligner dans les files d'attentes des services communaux et régionaux, voire fédéraux, chargés de sélectionner leurs projets et d'arroser.


En 2018, ce furent les municipalités qui se chargèrent localement de ce travail via les Cellules de Sécurité intégrales locales (CSIL)


Comme d'habitude, ceux des pseudo déradicalisateurs qui étaient proches des partis politiques (PS en particulier) purent bénéficier des subventions saupoudrées par les instances communales.


De simples mères de familles se muent en déradicalisatrices 




Parmi les associations créées sur le pouce, qui demandèrent de ces moyens, l'on trouve deux structures de parents de terroristes, nées à la suite des attentats du 22 mars 2016. 


La premiere à avoir vu le jour en 2017, fut composée exclusivement de mamans de jeunes terroristes belges ayant répondu aux appels d'Al Qaeda et de Daech.


Elle se donna pour nom: Les Parents concernés





Cette structure débuta ses activités par un travail strictement bénévole, en organisant avec le soutien des ICIB (Initiatives citoyennes pour un Islam de Belgique) des rencontres - témoignages au sein de certains établissements scolaires bruxellois.


Le temps s'écoulant, cette association encadrée par un policier de la zone Schaerbeek - Evere- Saint Josse, se divisa en plusieurs groupuscules.


 Et pour cause, l'appât des subventions avait fini par pourrir les rapports entre ses composantes


L'une des mamans dont le gosse avait été tué en Syrie préféra quant à elle, fonder avec  quelques membres de sa famille, une structure qu'elle appela "Save Belgium", rien que cela! 


Entourée de spécialistes du grattage des subventions tel Michail Privot, elle fut grassement subsidiée par tous les services subventionneurs tant européens, belges que  français ou canadienns.


A telle enseigne que la simple maman qui se présenta une année auparavant comme témoin du parcours jihadiste de son jeune fils, devint l'animatrice d'une véritable mulinatinationale commerciale de lutte contre la radicalisation.


D'autres mamans dissidentes des "Parents concernés" furent plus tard confondues par les services antiterroristes qui décélèrent dans leurs témoignages de flagrants mensonges.



https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/03/initiatives-citoyennes-pour-un-islam-de.html?m=1


Un "chercheur". publié par la "Boîte de Pandore"




 Avant de s'autoproclamer déradicalisateur "scientifique", il avait prétendu avoir séjourné chez des jihadistes syriens, mais nul ne peut confirmer les dires du Palestinien Montasser Alde'Emeh.


Un drôle de déracalisateur qui parvint à faire publier aux Éditions "La Boîte de Pandore", un livre truffé de contre vérités et de fantasmes et à se faire inculper pour faux et usage de faux.


Il va sans dire que son ouvrage parsemé d'erreurs et d'approximations n'a jamais, à mon humble avis, été soumis à un comité de lecteurs de la Boîte.


De son côté et avant de faire bande avec Michael Privot, Ismail Saidi, ancien flic bruxellois, se découvrit des talents d'acteur et aussi de théologien - déradicalisateur




Sa pièce de théâtre très bisounours qu'il intitula Djhad, fut subventionnée par tout ce que compte notre pays comme institutions politiques. 


Elle fut conseillée et je dirai même programmée et imposée par la CFBW à tous les établissements scolaires de cette entité


L'homme de théâtre inculte en matière religieuse mais guidé par le théologien Privot, finira par co - rédiger avec ce dernier un ouvrage sur la vie du prophète Muhammad. 


https://www.rtbf.be/article/qui-se-cache-derriere-montasser-alde-emeh-expert-en-deradicalisation-9184187


Y a t il un contre - discours à celui promu par les islamistes et les fondamentalistes ?

 

La récente affaire Schiappa - Sifaoui (Fonds Marianne) qui a mobilisé toute la presse française et donné lieu à la mise en place d'une commission d'enquête sénatoriale, nous plonge en plein dans le choix des angles d'attaque susceptibles de contrer les discours islamistes et séparatistes.

 

 Cette affaire vient par ailleurs illustrer le très grand retard accusé par les pouvoirs publics sur les groupes islamistes (salafistes ou fréristes et même jihadistes) quant à l'usage des vecteurs de communications modernes, communément appelés "Réseaux sociaux" (R.S)


De fait, ce réveil tardif de Schiappa et consorts au nécessaire recours à l'internet pour contrer les discours et la propagande islamistes est un aveu des institutions républicaines françaises de l'échec des outils usités par le passé en vue de mettre en échec ces discours.


La très mauvaise gestion de cette opération de com' lancée à grand fracas par la ministre Schiappa ne constituant pas l'objet de cet article, il est donc important de clarifier la notion de "CONTRE DISCOURS" destiné à mettre en échec celui propagé par les groupes extrémistes se réclamant de l'islam.


Les discours inspirés du Coran et des hadiths sont sans effet sur les jihadistes 

 

Une importante question se pose dès lors: De l'intérieur des textes coraniques et des Hadith du prophète, peut on opposer aux discours islamistes une interprétation du contenu fondateur de l'islam.


De nombreux intellectuels musulmans se sont essayés par le passé et depuis bien longtemps à cet exercice, en vain !


Trop minoritaires et éloignés arbitrairement des cercles officiels de l'islam étatique qui ferme la voie à toute tentative de réforme moderniste de l'islam, les quelques pionniers s'étant essayés à cet exercice, ont dû se résoudre à jeter l'éponge.


D'autres ayant cherché, toujours par l'ijtihad (l'effort) à agir hors des circuits religieux liés aux gouvernements arabo - musulmans et contrôlés par eux, se sont vus menacés ou excomuniés par les grandes officines de cet islam d'état.


A ce jour, il n'est absolument pas possible d'imaginer le succès d'une quelconque réforme de l'islam qui proviendrait de l'orthodoxie étouffante promue par les grandes centrales étatiques telles Al Azhar, Zaytouna, Al Qaraouyine ou d'autres lieux gardiens de cette orthodoxie.


A telle enseigne que Sarkozy, pour appuyer sa mesure contre le port du foulard à l'ecole, avait fait appel à la "sagesse" du grand mufti d'Al Azhar, l'imam Tantaoui.


Le Contre discours à l'islamisme (islam politique) tel que voudraient le réussir des gouvernements occidentaux ne pourra pas passer par le truchement des groupes ou des individus se proclamant aptes à contrer ce discours de l'intérieur des textes fondateurs de l'islam.


Encore moins en passant par les mosquées, quasi toutes infeodées chez nous, à la Turquie et au Maroc et dont les imams sont formés par le wahabisme.


Comme il n'existe point au sein de l'islam contemporain un clergé capable de trancher in fine, et d'imposer une interprétation unique à laquelle doivent s'adapter les différentes écoles de pensées, cette réforme intra muros est vouée à l'echec.


Tout un chacun au sein de cette constellation composite, diverse, variée et multiple est en droit, en s'appuyant sur le Coran, de promulguer sa propre interprétation des textes coraniques, sans qu'aucune autorité ne soit en mesure de l'excommunier ou de le sortir des rangs de la Oumma


Les vrai contre discours obscurantistes


Dans nos sociétés séculaires, neutres ou laïques, les seules lois qui doivent primer sont celles émanant des édits civiles faits par les hommes. Des hommes et des femmes démocratiquement élu(e)s.


Et les valeurs à promouvoir par le biais de l'école et des moyens modernes de communication doivent être celles sur lesquelles s'est bâtie notre société.


Aucune concession n'est à faire à ceux qui tentent par diverses manoeuvres ou jeux de lobbying de proposer des amendements raisonnables, comme tentait de le faire jadis Rachid Madrane suite à son séjour au Québec, pour altérer les lois démocratiquement votées par les mandataires politiques. 


Tout changement ou modification de nos textes légaux doit passer par l'exercice convenu du jeu démocratique qui obéit au système électoral précédé d'un débat des idées.


Que les groupes de pression tentent de se manifester pour tordre les bras des mandataires élus, cela relève des lieux communs. 


En conséquences, il est extrêmement important de fermer la porte à toute tentative de pression émanant des groupes religieux, quand bien même, ces groupes mettent en avant des parents "soucieux" de fournir de la nourriture halal à leurs gosses dans les établissements scolaires. 


Au lieu de se perdre sur internet dans les interprétations des textes coraniques pour tenter de contrer vainement les discours des  radicaux islamistes, les acteurs modernistes et démocrates devraient recourir aux nouvelles technologies de la communication pour véhiculer pédagogiquement les fondements des valeurs liées au respect des droits de l'homme et promouvoir la participation citoyenne active de toutes et de tous.


Cette mission doit requérir le soutien accru des pouvoirs publics.






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