mercredi 25 octobre 2023

La Fréquence bruxelloise dite arabe 106.8...

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...est arrivée à bout de souffle, après près de 40 années d'une existence houleuse et anarchique


Bouda Ahmed, l'homme d'affaires qui marqua indéniablement l'histoire des radios de la fréquence dite arabe (106.8 mgh)

 

Petite fille de radio Medi Inter, première station radiophonique arabe qui a vu le jour en 1979,  Radio Arabel est la seule rescapée aujourd'hui de la foule des radios maghrébines s'étant partagé depuis 1985, l'antenne de la fréquence 106.8. Elle se trouve aujourd'hui contrainte à se déclarer en faillite. 


https://www.rtbf.be/article/la-radio-bruxelloise-arabel-conteste-sa-mise-en-faillite-11273758


Son patron Lassaad Ben Yaghlane traine derrière lui des centaines de milliers d'Euros de dettes que le fisc lui réclame depuis de nombreuses années

 

Les engagements pris par celui qui est aujourd'hui fatigué de payer des animateurs incultes engagés sous contrats CDD et CDI, n'ont pas été tenus vis à vis du SP Finances et de l'ONSS.

 

Pour tenter de récupérer ce qui peut encore l'être, les services  fédéraux belges qui lui réclament 71000 euros du coté de l'ONSS et pas moins de 206000 euros de celui du SP Finances, sans parler du bailleur, qui lui, exige de la radio le paiement de pas moins de 157000 euros viennent d'obtenir du tribunal, la mise en faillite de Radio Arabel

 

Ben Yaghlane ou plutôt sa fille qui occupe la fonction de directrice générale de la société gestionnaire de la station, se sont contentés depuis des années de produire verbalement des promesses provenant d'annonceurs fantômes dont le tribunal n'a jamais réussi à bigler le moindre contrat.

 

Face à cette situation financière désastreuse, la plupart des animateurs et autres pseudo journalistes ont été licenciés et seuls des bénévoles ou des prestataires continuent à s'amuser à l'antenne de cette radio que celui qui l'a acquise en 2013, destinait à en faire une station de l'islam européen

 

C'est que les ambitions de Ben Yaghlane, homme d'affaires tunisien réputé proche du parti islamiste Annahda (Renaissance) voyait les choses en grand.

 

Ce businessman plein aux as commença par acquérir à Bruxelles des Brico pour outillage de maison et de jardinage. 


Radio Al Manar dont le nom  fut emprunté à la télévision du Hezbollah libanais en raison des exploits de ce mouvement, que Bouda admirait sans limites، a été vendue à Ben Yaghlane par Bouda Ahmed en 2013 pour la bagatelle de 700.000 euros. Elle est située au dessus de l'un des  magasins du richissime tunisien, sis chaussée de Louvain entre les places Dailly et Meiser.

 

En "achetant" les bricoles servant à l'animation de radio Al Manar déposés par Bouda Ahmed dans les locaux de sa station, Ben Yaghlane pensait avoir décroché le gros lot. 

 

Ne connaissant que dalle au fonctionnement des radios libres et pensant avoir acquis pour toujours la fréquence 106.8, il ignorait que ladite fréquence était propriété des pouvoirs publics communautaires francophones, en l'occurrence la CFWB

 

l'acquisition de cette radio pour ce qui concernait le matériel de diffusion et l'antenne constituait le seul "bien" dont Ben Yaghlane devenait propriétaire.

 

aux cotés de ses Brico, Ben Yaghlane ouvrit l'une des agences de voyages les plus en vue de Belgique. 


Une agence ayant plusieurs succursales spécialisées dans les voyages islamiques et notamment vers la Mecque où s'effectuent les séjours des musulmans désireux de s'acquitter du 5 ème pilier de l'islam (le hadj ou le pèlerinage vers les lieux saint de l'islam). 

 

Il parvint à éliminer ses concurrents dans ce domaine en obtenant l'exclusivité de l'organisation à partir de la Belgique, de cette activité particulièrement rentable

 

Je renvoie les électeurs de cet article vers le lien ci - après pour continuer à faire la connaissance du très sulfureux Lassaad Ben Yaglane.  

  

  https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/02/main-basse-sur-le-reseau-des-pompes.html?m=1


 

Au delà des ennuis financiers de Ben Yaghlan, les rapports annuels du Conseil supérieur de l'audiovisuel indiquent ce qui suit:


Rapport d'avril 2021: 

- Non respect par Arabel de ses engagements en matière de quotas musicaux à savoir diffusion de 35% d'œuvres musicales chantées en langue française dont 6% de ces œuvres émanant de la Communauté française de Belgique



Echec cinglant de l'élite marocaine de Belgique

 

Ajoutée à la faillite de l'Executif des Musulmans de Belgique, la débâcle de radio Arabel est à l'image de tout ce que l'"Elite" de la communauté marocaine de Belgique a produit depuis près de soixante ans de présence en Belgique au niveau de ses initiatives sur le plan socio-culturel, religieux et politique: une anarchie et un désordre indescriptibles.

 

Que ce soit au niveau de sa représentation sur le plan religieux et cultuel, sur celui de ses activités à caractère culturel, ou sur  celui de sa participation citoyenne et politique, cette communauté que j'appellerai marocaine et nullement belgo - marocaine n'a jamais réussi à faire émerger de ses rangs un personnel apte à la représenter avantageusement et à exprimer de manière structurée et organisée ses aspirations et ses attentes visant à faire partie intégrante de la société belge au sein de laquelle elle vit et évolue.


Dans son ensemble, ce personnel "instruit" qui en est à sa quatrième génération, a depuis toujours tiré cette communauté vers le bas, c'est à dire vers ses seules origines réelles ou supposées et vers une allégeance envers le régime politique monarchique de droit divin au Maroc. 


Un régime, politiquement non démocratique et bafoueur des droits de l'Homme, religieusement fondamentaliste et aligné sur le salafisme saoudien et culturellement folklorique et infantilisant.

 

Il n'est donc pas étonnant que les principales activités dites culturelles auxquelles participent ces élus de même que les acteurs émargeant à la pseudo élite marocaine, se focalisent sur les ruptures du jeûne ramadanesque, les défilés des Gnaouas et de la Dakka Marrakchia dans les rues de Molenbeek, Schaerbeek ou Bruxelles - Ville

 

Bien qu'ayant un niveau relativement intéressant, voire même élevé sur le plan de leur instruction, les élus marocains de Belgique ne jurent aujourd'hui que par les liens d'allégeance qu'ils cherchent à développer au maximum avec le Maroc dans tout ce qu'il a de politiquement rétrograde et archaïque. 


Et partant, à extraire la communauté dont ils sont originaires, de sa réalité nouvelle en tant que native de Belgique pour la pousser dans les bras d'un système marocain brutal aux antipodes des principes d'une démocratie moderne.

 

Ainsi, des élus marocains qui se targuaient jadis de leur adhésion à la laïcité comme Fadila Laanan, Rachid Madrane, El Hajj Ahmed El Ktibi et bien d'autres, ont suivi les pas de leur maître à penser, feu Philippe Moureaux, et devenus de fidèles auxiliaires des imams de mosquées bruxelloises.

 

Retour sur l'histoire tumultueuse des radios de la fréquence dite arabe.


Avant d'être propriété de Bouda Ahmed qui l'avait subtilisé à son premier fondateur Abdeslam Kaouas début des années 1980, radio Medi Inter avait été mise en place dans le cadre de la dynamique de la naissance des premières radios libres.


Profitant d'une absence prolongée au Maroc de Abdeslam Kaouas, Ahmed Bouda organisa un putch rondement mené en amenant les membres de l'assemblée générale de Medi Inter, dont nombre de membres de sa propre famille, à l'introniser comme président de cette radio.


Exclu en son absence de cette même assemblée générale, Kaouass abandonna la partie pour s'occuper d'autres activités associatives à Bruxelles.


 L'anarchie régnante au sein du paysage audiovisuel belge alternatif  francophone et le squatt par des dizaines de radios libres naissantes de fréquences dont la rtbf était propriétaire, amena les pouvoirs publics fédéraux, après une guerre de chasse aux émetteurs pirates, à pondre en 1985, un plan de fréquence destinée à mettre un peu d'ordre dans cette anarchie.


La Communauté française venait de voir le jour.

 

 Les radios dit arabes, 5 au total, (Avenir-Al Mustaqbal, Al Watan, Midi 1, Médi Inter, La Voix de l'Islam) durent se partager les 24 heures de la journée pour émettre des programmes sans queue ni tête. 


Des bagarres au sens propre comme au sens figuré opposaient régulièrement les animateurs de certaines de ces radios à ceux qui devaient reprendre l'antenne pour émettre, en raison du refus des premiers à céder cette même antenne à ceux qui devaient les relayer. 


Ces bagarres étaient parfois dues à des sections de câbles opérées par des animateurs d'émissions concurrentes. Ce qui occasionnait plaintes et échanges de coups de poing dans les studios.


Les champions toutes catégories de ces échanges d'amabilites furent les frères El Ktibi, animateurs de la radio culture 3. Une radio venue sur le tard se glisser au sein de la fréquence 106.8


Fatiha Saidi qui animait avec les frères Halhoul les émissions de radio Wafa, ne fut pas en reste en participant à ces "bagarres" parfois émises en direct sur l'antenne de la fréquence dite arabe.


Dès son arrivée en 1989 à la présidence de la Région bruxelloise, Charles Picqué adressa une lettre virulente au ministre président de la Communauté française Valmy FéAUX, lui demandant de tout faire pour mettre de l'ordre au sein des 5 radios se relayant sur la fréquence 106.8 


Ce fut ce courrier qui décida Féaux à se tourner vers son administration ayant en charge la gestion de l'éducation permanente, pour lui demander une sorte d'audit relatif à la situation désastreuse sévissant parmi les gestionnaires de ces radios


Cette administration chargea un chercheur belgo - algérien de procéder à une enquête liée à ce sujet.

 

Cette enquête qui consista à l'écoute assidue des programmes de ces radios aboutit à des conclusions désastreuses: La place prépondérante de la langue arabe marocaine courante - darija, la dominante religieuse dans les programmes de ces stations, l'absence des émissions à caractère culturel, l'absence de toute allusion aux réalités historiques, culturelles et politiques de la société belge....

 

Sur base de cette enquête, de nombreux acteurs associatifs en majorité étudiants marocains arrivés sur le tard et ayant régularisé leur séjour à travers des mariages avec des Belges, se positionnèrent pour prendre en main les destinées de la fréquence 106.8.


Les 5 ou 6 radios repris depuis 1985 dans le plan de fréquence du ministère de la Communauté française résistèrent tant et plus à l'offensive de ce groupe proche de certains agents des services de l'éducation permanente de la Communauté française.


Profitant de cette anarchie, le PRL (actuel MR) tentera de se faire une place parmi les radios de la fréquence dite arabe en poussant son arabe de service, le député Pepsodent Mostafa Ouezekhti, dans la bagarre. 


Celui - ci créa dans la hâte Contact Inter, une radio liée à radio Contact.



Mais le Berlusconi maghrébin dut vite déchanter,  puisque le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) largement phagocyté par le PS refusa la reconnaissance de sa station.


Ouezekhti et ses protecteurs publient un virulent communiqué qui s'attaqua à toutes les radios de la fréquence 106.8 et en particulier à radio Medi Inter.


Medi Inter lui répondit dans les mêmes termes



Le départ de Valmy FéAUX en 1991 et le court séjour de son successeur Bernard Anselme à la tête de la Communauté française, ne furent pas propices au règlement de la question des radios de la fréquence arabe.


Les centres d'intérêt de ce ministre wallon comme du reste de sa successeure, également wallonne, Laurette Onkelinkx, furent d'une toute autre nature: Le dossier Enseignement revêtait pour eux davantage d'intérêt et d'attention.

 

Les choses allaient perdurer après le rapport de l'expert belgo -  algérien relatif à la problématique des radios arabes. 


Se sentant acculées à se grouper en un seul organe de direction comme le demandait la Communauté française, 4 de ces radios entament une opération d'unification - de façade - de leurs organes de gestion pour échapper à ce qu'ils craignaient, à savoir le retrait de reconnaissance par les pouvoirs communautaires compétents en matière d'audiovisuel.

 

L'homme d'affaires Ahmed Bouda, ami du régime irakien de Saddam Hussein avec qui il commerçait, s'imposa au sein de ce groupe de restructuration des 4 radios "arabes" comme le meneur des discussions avec les pouvoirs publics communautaires. 


C'est que Bouda était actif au sein des instances du parti socialiste bruxellois à qui il a toujours été généreux en temps d'antenne offerts par sa radio Medi Inter,  à Moureaux, Picqué, De Galan, Christian D'Hooghe et autres                                  

Les 4 radios se tranformèrent en radio Al Manar. Celle - ci, prise en main par Bouda Ahmed, s'imposa aux cotés de trois autres radios restées à l'écart de cette union, jusqu'à leur mise hors la loi par le Conseil supérieur de l'audiovisuel en CFWB


Ce même CSA finira par confier à Bouda et à Al Manar l'exclusivité de l'usage de la fréquence 106.8


Ainsi, se clôture dans la faillite, l'existence des radios libres libres de la fréquence dite arabe.

 

El Ktibi de Culture 3 et Fatiha Saidi de Wafa ont préféré investiguer du côté du PS pour se profiler dans la politique représentative. 


Quant à Ouezekhti Mustapha, il se trouve, grâce à ses appuis MR et notamment à celui de Charles Michel du temps où ce fils "de" fut ministre de la Coopération, à la tête d'une grosse ONG dont l'action cible des pays africains. 


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