mardi 7 novembre 2023

Aux Belges originaires du Maroc

 .

...ne votez plus "marocain"

 

Philippe Moureaux à la mosquée Al Khalil

Chahid, père (analphabète) et fils


Dossier en deux parties

 

Première partie: Rappel historique pour se rafraîchir la mémoire

 

Ce rappel est indispensable pour bien comprendre la situation que nous vivons aujourd'hui pour ce qui concerne l'échec important de la dynamique participative et citoyenne des Belges issus du Maroc

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1984: Avec la promulgation de la loi dite Gol, du nom de feu le ministre libéral de la Justice Jean Gol, le nombre d'allochtones ayant accédé à la nationalité belge n'a cessé d'augmenter.


Pour Jean Gol, cette loi comprenait deux volets: d'une part, contrer les campagnes de la gauche et des associations regroupées au sein du Collectif "Objectif 82"  réclamant l'octroi du droit de vote aux non Belges et de l'autre, faciliter au maximum les conditions et les procédures de l'accès à la nationalité belge.


De fait, depuis 1985, les enfants nés en Belgique dont l'un des parents était belge pouvaient accéder automatiquement et par attribution à la nationalité belge.

 

 l’article 11 de la loi dite Gol prévoit que l’enfant né en Belgique dont un des parents est né en Belgique peut devenir belge si
les parents font, devant l’officier de l’état civil, avant que l’enfant n’ait atteint l’âge de 12 ans, une déclaration réclamant l’attribution de la nationalité belge.


Cette attribution nécessitait une simple déclaration des parents de l'enfant au service de l'état civil de la commune de résidence de la famille.


D'année en année,  le nombre de nouveaux Belges allait connaitre une croissance des plus rapides

 

D'autant que grâce à cette loi, le mari ou l'épouse d'un conjoint belge pouvaient, accéder à la nationalité belge par simple demande à l'état civil de la commune du couple. Ce qui n'était pas le cas avant 1984.

 

Abolition de la Petite nationalité


Le Code de la nationalité belge de 1984 conserve néanmoins  la distinction constitution-
nelle entre grande naturalisation et naturalisation ordinaire et la sou-mission de la naturalisation à la procédure législative


Guère plus tard, le député fédéral socialiste Yvan Mayeur réussit à faire adopter un projet de loi abolissant la petite nationalité en vigueur jusqu'à la fin des années 1980.


La petite nationalité constituait jadis un passage obligé pour quiconque désirant obtenir la nationalité belge. Sa durée de vie était de 5 ans, à l'issue desquels le "Petit belge" pouvait sur simple demande obtenir la grande nationalité de notre pays.


Seuls les étrangers ayant rendu d'éminents services à la Belgique pouvaient obtenir la Grande nationalité belge: les mineurs de fonds faisaient partie de ces catégories


Personnellement, j'avais du passer sous les fourches caudines de cette petite nationalité et n'ai obtenu la grande qu'après avoir vécu 5 ans sous le régime de la petite. Ceci alors que mon épouse et mes deux enfants disposaient de la nationalité belge pleine et entière.


Si la petite nationalité accordait à l'étranger tous les droits reconnus aux citoyens Belges, elle le privait des droits politiques en ce sens qu'il pouvait voter à tous les niveaux des pouvoirs, mais sans être autorisé à se présenter comme candidat aux élections fédérales.


Nous voilà donc dès l'entame des années 1990 face à une mutation majeure intervenue au niveau de la population belge. Si bien que des partis politiques comme le PS et le Cdh en particulier, qui étaient très réticents avant la promulgation de la loi Gol, à la participation politique des étrangers, changèrent radicalement leur fusil d'épaule.


Bien qu'ayant été à l'origine de la promulgation de la loi de 1984 facilitant largement l'accès à la nationalité belge, les libéraux du PRL (actuel MR) freinèrent des quatre fers pour ne pas favoriser l'accès aux nouveaux Belges à des responsabilités au sein de leur formation. Encore moins à figurer sur leurs listes électorales 


Ils s'en mordront les doigts plus tard lorsqu'ils enregistreront la progression continue en suffrages et en sièges du PS et du Cdh. Surtout à Bruxelles, devenue entre temps Région à part entière suite aux réformes successives de l'état belge.


Les vieux briscards du PS que furent Philippe Moureaux et Guy Cudell qui soit dit en passant, avaient adopté la loi Gol dans son volet restrictif visant à interdire l'inscription des étrangers dans les registres de la population, se découvrirent hypocritement, une fibre "progressiste", favorable à la participation politique des nouveaux Belges.

 

Avant l'entrée en vigueur de la loi Gol facilitant l'accès à la nationalité belge, la majeure partie des Marocains de Belgique étaient très réticents à cet accès, estimant pour la plupart d'entre eux, que demander la nationalité belge était synonyme de reniement de la culture et de la religion de l'individu

 

Certains imams bruxellois allant jusqu'à déclarer Haram (Illicite en islam) la demande de cette nationalité 


La suite, on la connaît 


Avant de s'ouvrir anarchiquement et par pur opportunisme électoral aux activistes associatifs issus du Maroc, les partis politiques belges cités plus haut, n'ont jamais songé à tester le degré d'intégration de leurs candidats, aux valeurs de la démocratie et de l'état de droit.


Seules les voix provenant du public marocain et turc devenu massivement belge les intéressait.


Non seulement cela, mais aucune exigence à adhérer à une charte des principes et des valeurs régissant le fonctionnement de notre société ne leur fut demandée.

 

Quant à la formation des candidats marocains aux consultations électorales, rien n'a été entrepris pour initier les prétendants aux fonctions électives. 


Et partant, nous nous sommes trouvés en l'espace de 20 ans, confrontés à des mandataires dont la plupart distillent des discours aux antipodes des valeurs de tolérance, du respect des droits des femmes et de la démocratie.


Des élus largement soumis aux religieux et recevant leurs instructions d'états étrangers.

Dans de nombreuses communes du centre bruxellois, mais pas que, chaque candidat PS sait pertinemment que son élection, c'est aux mosquées qu'il la doit. Il se soumet ainsi obligatoirement et de bonne grâce à un droit de cuissage tel que pratiqué jadis par les curés devant attester de la virginité des filles catholiques destinées au mariage.


Aujourd'hui, il est hélas trop tard pour rectifier le tir tant les élus marocains et turcs prêtent en premier lieu allégeance à la religion musulmane et aux régimes politiques de leurs pays d'origine de leurs parents, voire même de leurs grands parents. 


Cette posture est due à la vie en ghetto ethnique et aux regroupements ethniques des étrangers arrivés en Belgique durant les années  1960 - 1970


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2021/04/comment-se-sont-constitues-les-ghettos_25.html?m=1


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2023/09/le-ps-bruxellois-est-desormais-entre.html?m=1



La seconde partie Vendredi 10 novembre 2023




2 commentaires:

  1. Ne votez plus "marocain" mais c'est valable aussi pour les autres communautés utilisées par ces partis politiques comme attrape-voix et "candidats gadgets" pour reprendre l'expression utilisée par le blog Suffrage Universel.

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  2. Les immigrés vénéraient (et vénèrent toujours) Guy Cudell mais ils ont oublié qu'au final il avait les mêmes positions que Roger Nols.

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