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...la polygamie
Les femmes belges mariées à des Marocains, Tunisiens et Algériens espéraient beaucoup du passage de Karine Lalieu (PS) au ministère fédéral des pensions pour abroger la convention de la honte qui lie notre pays aux trois états du Maghreb cités plus haut. Il n'en fut rien.
En 1968, le ministre belge des pensions signe sous la pression de son homologue marocain, une convention permettant le partage de la pension de veuve entre les femmes d'un défunt marocain ayant résidé et travaillé en Belgique.
Ironie du sort, le gouvernement Eyskens comptait des socialistes dans ses rangs dont le PSB Louis Namèche, ayant les pensions dans ses compétences.
Poussant la générosité belge à son paroxysme, le ministre belge des pensions d'alors, proposa le même type de cadeau à l'Algérie et à la Tunisie, deux pays qui n'en étaient nullement demandeurs.
Il faut savoir qu'au Maroc, la polygamie est un phénomène très répandue et que beaucoup d'hommes belgo - marocains y ont recours.
Ceci nonobstant la promulgation en 1995 de la Moudawwana ou statut de la famille.
Ainsi, ces hommes, bien que mariés à des femmes belges ou à des marocaines résidant légalement en Belgique, peuvent prendre une, deux ou trois épouses qu'ils retrouvent pendant les vacances estivales au Maroc. Faute de pouvoir les faire venir en Belgique.
Souvent, la femme belgo marocaine vivant sous le même toit que son homme en Belgique et ayant généré nombre d'enfants avec lui, ignore l'existence même de la seconde épouse de son mari restée au Maroc.
Ne s'opposant nullement à la propagation de ce phénomène polygame, l'état marocain recourt même à son encouragement pour se soustraire de son devoir consistant à prendre en charge des veuves sans le sou ou des filles n'ayant pu être mariées pour différentes raisons au Maroc.
Il faut savoir qu'au sein de la société marocaine très conservatrice, rares sont les jeunes filles ayant dépassé la trentaine sans avoir trouvé chaussure à leur pied qui peuvent espérer se caser: les hommes n'en veulent plus leur préférant de très jeunes "vierges".
En 2016, un groupe de femmes marocaines de Belgique dont le mari était décédé, ont manifesté à Bruxelles devant le ministère des pensions pour exiger l'abrogation de la Convention belgo - marocaine relative au partage de la pension de survie entre deux, voire trois ou quatre femmes du défunt.
Une délégation fut reçue par le ministre MR Bacquelaine qui promit à ses interlocutrices de tout faire, avec le ministre belge des affaires étrangères, pour faire en sorte d'abroger la convention passée avec les trois pays maghrébins.
Avec l'arrivée à la tête du ministère des pensions de Karine Lalieu, considérée comme progressiste et féministe, les femmes marocaines victimes des effets de cette conventions avaient espèré enfin, bannir cet encourageusement belge à une polygamie déguisée
Il n'en fut rien. La ministre quitte sa fonction pour siéger à la Région bruxelloise laissant de très nombreuses femmes dans des difficultés importantes en raison des effets de cette convention.
Car, diviser en deux la pension de survie est nettement plus favorable à la seconde femme vivant au pays, puisque le niveau de vie au Maroc est plus avantageux pour la veuve marocaine.
Celle vivant en Belgique qui a trimé toute sa vie durant comme femme au foyer, ne disposera que de la moitié de cette pension (+ ou - 600€), voire du tiers (une misère) lorsque le mari défunt s'était lié à deux femmes marocaines.
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