Latifa Ait Baala

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 n'a rien apporté au MR

Elle a plutôt tenté d'utiliser sa position au sein de ce parti pour servir l'agenda marocain  

 

Arrivée à la politique par hasard

Rien ne prédestinait cette brillante étudiante bûcheuse, diplômée en Suisse et en France, à embrasser une carrière politique.

De nombreux Marocains de Belgique se demandent toujours pourquoi la juriste franco - marocaine a atterri en Belgique pour s'investir dans la politique.

La réponse est simple: du temps où elle était étudiante, Latifa Ait Baala ne s'intéressait guère à la politique représentative. Ce fut grâce à son emploi comme assistante parlementaire auprès de son amie, l'euro députée verte française Alima Boumedienne Thiery qu'elle fit connaissance avec la politique. Mais comme technicienne, technocrate de deuxième ligne

Cet emploi allait l'occuper pendant plus de quatre années (de 2001 à 2004) et l'amener s'installer en Belgique.

Au terme de ses études, Latifa Ait Baala se voyait plutôt fonctionnaire au sein d'une institution internationale en charge d'analyses à caractère juridique

En 2004, au terme de son contrat d'assistante parlementaire et sans être belge, elle s'était présentée sur la liste des Européennes (7ème place) pour le compte du MR. 

Elle prétend avoir répondu à l'invitation de Louis Michel qu'elle avait rencontré durant son séjour au sein des institutions européennes

Hassan El Bouharrouti, l'homme qui la tira vers le Makhzen

 

Mais elle ne rencontrera pas que Louis Michel durant son séjour en Belgique.

De fait, le caméraman Hassan El Bouharrouti qui fournissait de temps à autre des reportages qu'il réalisait en Belgique pour la chaîne étatique marocaine 2M, fera sa connaissance lors de certaines couvertures évènementielles qu'il effectuait au parlement européen auquel il avait accès.

Les contacts entre Latifa Ait Baala et Hassan El Bouharrouti se mueront assez vite en idylle amoureuse. Ils deviennent inséparables

 

Aucun intérêt pour le Maroc ou le Sahara

 

A ces débuts en Belgique, Latifa Ait Baala ne s'intéressait guère aux affaires du Makhzen marocain, encore moins à l'affaire du Sahara occidental actuellement occupé par le Maroc.

Ce fut un Hassan El Bouharrouti très engagé dans des groupes constitués d'éléments makhzaniens résidant en Belgique, qui alla lui mettre le pied à l'étrier et l'éloigner de ses centres d'intérêt initiaux

El Bouharrouti perdra le "contrat" de l'exclusivité qui le liait à la chaîne marocaine et qui lui rapportait des entrées financières régulières et potables, lorsqu'un certain Tijjini qui avait mis sur orbite sa télévision Maghreb Tv, décida de prendre la place de la petite boite de production d'El Bouharrouti auprès de la directrice de l'information de 2M, madame Samira Sitail, épouse de Samir Addahre, ancien ambassadeur marocain en Belgique de 2009 à 2018.

Après avoir perdu ce contrat avec 2 M et pour continuer à gagner sa vie grâce à sa caméra, El Bouharouti créa avec Latifa Ait Baala, une petite agence de production de documentaires. 

Des productions imbuvables faisant tous l'éloge du régime marocain et plaidant pour la marocanité du Sahara occidental.

Il est loin le temps où Latifa Ait Baala rêvait d'une carrière de cadre internationale

L'attaque de Tijjini contre le gagne pain de Hassan El Bouharrouti donnera lieu à une guerre sans merci entre les deux hommes où tous les coups étaient permis.

A son corps défendant, Ait Baala qui ne fut pas épargnée par Tijjini et ses sbires, se trouvera prise dans cet engrenage

Pour la production de ses documentaires ultra orientés en faveur de l'état marocain, El Bouhartouti  se reposa sur la maîtrise par Latifa Ait Baala de la langue de Voltaire et de Hugo pour ce qui se rapportait aux scénarios de ses documentaires.

Tous les documentaires furent subsidiés par la direction de l'Office chérifien des phosphates

 

Plongée dans le monde médiocre de la propagande pro - marocaine 

Ce partenariat "amoureux - militant" alla impliquer très fortement l'actuelle députée libérale dans le soutien aux thèses marocaines relatives à la question du Sahara occidental.

Le groupe de makhzaniens

 composé surtout de recalés de la période des Amicales policières marocaines sévissant en Europe contre les militants progressistes, finira par étouffer l'intellectuelle Ait Baala jusqu'à la rendre plus royaliste que Mohammed VI et l'éloigner de son parcours académique.

Au contact permanent de ces groupes, dont la section belge de la coordination internationale AMOME (Alliance mondiale des Marocains de l'étranger ), ou la Coordination belgo-marocaine pour le Sahara marocain, Latifa Ait Baala délaissa progressivement son statut de juriste pour sombrer dans celui de propagandiste de bas étage du régime marocain

Bien que tournant dans le giron du MR et s'activant épisodiquement dans des structures féminines de ce parti, Latifa Ait Baala passait le plus clair de son temps et donnait toute son énergie pour des actions de promotion du régime marocain

Du temps où elle était étudiante, Ait Baala s'était impliquée dans des actions de défense des droits de l'homme et de la promotion de la démocratie en Europe. 

Sauf que tout cela constituait pour elle de l'histoire ancienne depuis qu'elle décida de devenir propagandiste du régime dictatorial marocain

A telle enseigne que face à la féroce répression qui frappe les journalistes et les défenseurs des libertés publiques au Maroc, Latifa Ait Baala a toujours préféré regarder ailleurs

Son combat se figea sur la défense du régime marocain et l'attaque de ses ennemis que sont, selon Ait Baala, l'Algérie et le Front Polisario

Louis Michel qu'elle a instrumentalisé à diverses reprises dans sa hargne contre l'Algérie a fini par se rendre compte en tant qu'homme d'état responsable, que la voie vers laquelle l'orientait Ait Baala, ne correspondait pas à celle choisie par la Belgique pour ce qui concerne l'équilibre à garder dans le conflit du Sahara occidental

 

 L'un des nombreux documentaires pro marocains (Le Polisario, identité d'un front) réalisé par Hassan El Bouharrouti et Latifa Ait Baala

 

Le scrutin de juin 2024 

Après un parcours en demie teinte, voire même crépusculaire au sein du MR à la Région bruxelloise (suppléante, elle remplacera en cours de l'actuelle législature, un autre député du parti, Boris Dielis pour ne pas le nommer, appelé à d'autres missions), Latifa Ait Baala à qui la RTBF consacra il y a quelques mois, une bonne partie de l'émission Investigations, la présentant comme une taupe du régime marocain au sein du MR, est reléguée à une position désespérée sur la liste du MR pour le prochain scrutin bruxellois

Le Makhzen l'a tuer, pour paraphraser Omar Reddad