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...dominante, est devenu aujourd'hui, un parti marginal et d'appoint
" Un pilier est un réseau ou ensemble d'organisations spécialisées réunies par une base idéologique commune dont elles soutiennent l'influence dans la société, notamment par le biais d'un parti politique" (Le Crisp)
1ère partie; de la naissance à la disparition du Parti social chrétien
Parti quasi unique
Elle est loin, très loin l'époque où de 1884 à 1914, le courant chrétien belge disposait de la majorité des sièges dans les deux Chambres et gouverna seul de manière continue pendant trente ans.
Et ce, malgré la concurrence du parti libéral, fondé lui, en 1846
Depuis la naissance de la Belgique, le courant conservateur catholique usa et abusa du vote plural, pratique par laquelle un seul individu avait le droit de voter plusieurs fois à une même élection, en raison de critères de propriété, d'imposition, de scolarisation ou de statut social
L'hégémonie des Catholiques sur la gestion des affaires du pays se trouvera malmenée, voire sérieusement mise à mal à la sortie de chacun des deux conflits mondiaux, lorsqu'en 1919, le suffrage universel fut élargi à tous les hommes en âge de voter et en 1949 à l'occasion de l'acquisition par les femmes de ce même droit.
La question royale
A l'issue de la deuxième guerre se posa aux Belges le délicat comportement de leur roi durant ce conflit mondial et son rôle ambigu dans la défense du pays face à l'invasion allemande
Lorsque les piliers laïco - progressistes se mobilisèrent pour demander des comptes au souverain belge au sujet de son alignement sur les visées allemandes à travers une curieuse neutralité vis à vis des envahisseurs nazis, le parti chrétien qui changea de nom en 1945 devenant le PSC (Parti social chrétien) se trouva isolé au sein de l'échiquier politique, social et culturel belge qui exigeait l'abdication du souverain
La question royale fut une des plus graves crises à laquelle le pays dut faire face au sortir de la seconde guerre mondiale
Si 72% des Flamands votèrent lors du referendum du 12 mars 1950 en faveur du retour du roi auto - exilé en Suisse, seuls 42% des Wallons et 48% des Bruxellois furent favorables à ce retour.
La question royale qui avait nécessité 5 années de débats déchira la Belgique et faillit conduire à la dislocation du pays
Sentant ce grave danger qui menaçait l'unité du pays et surtout l'existence même de la monarchie, Léopold III qui avait serré publiquement la main d'Adolf Hitler durant l'occupation d'une bonne partie de l'Europe, dut se résigner à abdiquer en juillet 1951 et céder le trône à son fils Baudouin 1er.
La deuxième guerre scolaire
La première guerre scolaire ayant eu lieu de 1879 à 1884 ne fera pas l'objet d'un développement dans cet article
Ceux qui en Belgique avaient cru qu'avec l'abdication du roi Léopold III, le pays allait aborder une phase plus sereine de son existence, en furent pour leurs frais.
Chasse gardée des Catholiques depuis la naissance de la Belgique, l'enseignement fut invité au débat sur la place publique dès 1950.
En effet, tant les libéraux que les socialistes s'accordèrent pour exiger le renforcement du réseau officiel (public) de l'enseignement à travers un partage plus juste et davantage équitable des fonds scolaires, entre réseau privé et secteur scolaire public
Ce positionnement des deux principaux piliers progressistes alla, on s'en doute, susciter l'ire du très droitiste PSC à telle enseigne que ce que l'on appela à cette époque "Guère scolaire" alla durer près de 10 ans.
De 1950 à 1959, manifestations, affrontements et autres mouvements empreints de violence opposèrent les militants de la droite catholique à ceux émargeant aux piliers laïcs.
Les résultats des élections nationales de 1958 n'ayant permis aucun compromis pour la formation d'un gouvernement, poussèrent en novembre de la même année les trois principaux partis unitaires de l'époque (PSC - PSB - Libéraux) à convenir d'un accord lié à la réforme de l'enseignement qui fut intitulé "Pacte scolaire".
Cet accord modifiant de nombreuses dispositions en matière d'enseignement, fut traduit en norme de droit dans le cadre de la loi du 29 mai 1959
Grands chantiers, Golden sexties, Europe et accalmie politique
Depuis la conclusion de cet accord entre les courants idéologiques, le conservateur d'une part et le progressiste de l'autre, et l'avènement d'une longue ère de prospérité économique marquée par les soixante glorieuses (Golden sextises), les rapports entre ces courants connurent une longue période de compromis politiques à travers lesquels le PSC s'imposa comme une formation incontournable pour la gestion des affaires du pays.
Bien que s'étant atténués, les clivages idéologiques et politiques entre les trois piliers demeurèrent néanmoins bien présents
La question "Immigrés"
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