mardi 1 juillet 2025

Dossier: Un organe pour la gestion du temporel du culte islamique ...

 .

...est il encore à l'ordre du jour ?


La desormais célèbre prosternation religieuse du ministre Koen faite à l'imam Toujghani


Rappel historique


1987: exit le "Centre islamique et culturel de Belgique"


Fin des années 1980, les autorités belges qui avaient rompu toute relation avec les responsables de la Grande mosquée de Bruxelles située au Parc du Cinquatenaire, s'étaient mises à la recherche d'un nouvel interlocuteur pour ce qui se rapportait à la gestion du temporel du Culte islamique.


Depuis la mise à l'écart de ce Centre inféodé au gouvernelent wahabite saoudien et connu sous la dénomination de "Grande Mosquée de Bruxelles" (G.M.B), diverses initiatives émanant des milieux musulmans de Belgique, se portèrent candidates au remplacement de la Ligue islamique mondiale reconnue en 1974 comme interlocuteur des pouvoirs publics belges.


La plus importante de ces tentatives de remplacement émana d'un groupe d'acteurs musulmans tournant dans le giron de cette même  Grande mosquée de Bruxelles. 


Cette initiative dont les promoteurs cherchaient à se substituer au centre islamique saoudien se donna comme appellation: le Conseil supérieur des musulmans de Belgique (CSMB)


Ses principaux promoteurs furent: 

Le docteur Yacine Beyens, Belge converti

Le théologien Yahya Michot, Belge converti et

Le professeur de religion islamique Boubker Ngadi, acteur associatif de nationalité marocaine


Ces trois initiateurs du CSMB seront présidents de cet organe. 


Ils installèrent un Comité de théologiens formé de feu Cheikh Hassan Benseddik (Marocain)  et de Hasan Ünal, de nationalité turque


Une trentaine d'acteurs quasi tous proches de la Grande mosquée saoudienne formaient l'assemblée générale du CSMB.


Parce que soupconné d'être téléguidé par la Ligue islamique mondiale, bras armé de l'Arabie saoudite de par le monde, le CSMB qui organisa en 1991, des élections au sein des communautés musulmanes de Belgique, fut recalé par les Pouvoirs publics belges.


Le gouvernement belge émit de sérieuses réticences quant à l'indépendance du CSMB vis a vis de la Grande mosquée et de son commanditaire la Ligue islamique mondiale et finit par refuser la reconnaissance de ce groupe qu'il soupçonna d'être le cheval de Troie du Centre islamique 


 La rupture de la convention entre les autorités belges et les responsables du centre islamique saoudien  était intervenue suite à des relents de "radicalisation" relevés dans les attitudes de la direction de ce Centre 


Le Commissariat royal à la politique des Immigrés (C.R.I.)


Fin des années 1980, les autorités politiques fédérales (nationales) optèrent pour la mise en place d'une structure nationale d'avis chargée de leur soumettre des propositions et autres recommandations, susceptibles de leur indiquer les meilleures formules destinées à favoriser l'intégration des immigrés de notre pays


Cette instance nationale prit pour nom 

"Le Commissariat royal à la politique des immigrés" (C.R.I).


Bien qu'appelé à émettre aux divers niveaux de pouvoirs de notre pays des propositions et des avis touchant à toutes les matières intéressant l'intégration des immigrés dans les divers secteurs de la société belge, le C.R.I accorda une grande priorité au chapitre Islam figurant dans un volumineux rapport.


La Sénatrice Cvp Paula D'Hondt et le sociologue PS Bruno Vinikas furent nommés à la tête de ce Commissariat.


A l'issue de larges débats ayant mobilisé les divers niveaux des pouvoirs publics belges, ce fût la proposition du Commissariat royal suggérant de mettre en place une structure de gestion du temporel du culte islamique, qui retint l'intérêt tant du monde politique belge que de celui des médias de notre pays


 Des années plus tard, un arrêté fédéral reconnaissant un Exécutif des Musulmans de Belgique ou Organe chef du culte islamique est pris par le gouvernement national.


Les  propositions contenues dans le premier rapport du C.R.I, liées à l'enseignement, l'emploi, la culture, le sport ou le logement, furent confiées pour étude à des commissions émargeant aux ministères (fédéraux, regionaux et communautaires) ayant ces sujets dans leurs attributions


La Région bruxelloises vit le jour en 1989




Élections générales


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2015/01/le-cachotier-ahmed-mouhssine.html 


Apres avoir refusé le CSMB comme interlocuteur et afin de promouvoir la création de la structure devant s'occuper de la gestion du temporel du culte islamique, le Commissariat royal à la politique des immigrés (C.R.I.), placé sous la tutelle du premier ministre et bénéficiant de son total appui, lança une grande opération de communication visant à mobiliser les mosquées, les associations islamiques et les groupes musulmans informels pour procéder à des élections générales ayant pour finalité  l'émergence d'un organe chef du culte islamique.


Les communes du pays de même que les communautés culturelles tant néerlandophones que francophones, furent mises à contribution pour mettre leurs établissements scolaires à la disposition des instances chargées  d'organiser ce scrutin.


Sans préciser le moins du monde le profil des candidats appelés à concourir dans le cadre de ces élections, le comité ayant chapeauté l'opération sous la supervision du CRI, adopta sans filtres les listes de candidats à partir des nationalités d'origine.


Les candidats avaient "tout faux"


L'une des listes marocaines


Alors que l'arrêté organique émis par le gouvernement fédéral  avait précisé l'objectif visé par le projet du CRI, à savoir la mise en place d'un organe chargé de la gestion des aspects administratifs liés à l'exercice du culte islamique, la phraséologie générale (dépliants, tracts, lettres, émissions radios etc...) ayant dominé cette campagne, se situait aux antipodes des objectifs fixés par les pouvoirs publics.


Tel candidat promettant la mise sur pied d'une instance chargée de l'organisation du pèlerinage à la Mecque, un autre la création de homes pour vieillards musulmans partout en Belgique ou des écoles islamiques et un troisième la généralisation du port du hijab en Belgique...Quand ce ne fut pas la promesse de généraliser les cantines scolaires halal ou des piscines séparées Hommes - Femmes.


Rayon compétence pour la gestion du temporel du culte, peu de candidats sortaient du lot par la détention d'un diplôme susceptible de leur permettre de maîtriser les aspects liés a une gestion rigoureuse des affaires des musulmans


Rares, même très rares, étaient les candidats qui pouvaient prétendre à une connaissance basique de l'histoire de la Belgique, de la maîtrise de l'une de nos trois langues nationales ou à une familiarisation à minima, avec les rouages de fonctionnement de nos institutions démocratiques.


A l'arrivée et à l'issue du scrutin auquel participèrent près de 65.000 électrices et électeurs musulman(e)s, la majeure partie des élus à l'assemblée générale (67 membres) des musulmans de Belgique, présentait un profil aux antipodes des exigences en matière de gestion de l'administratif du culte


Le caméléon Erroukhou, le "Rouge", qui pour espérer se faire élire a l'Exécutif des Musulmans avait changé de nom et...d'accoutrement (ici au pèlerinage de la Mecque)

Un véritable désastre


Peu de temps après son installation et la mise à l'écart de 6 de ses membres par la Sûreté de l'état qui les soupçonnait d'activisme radical, l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), dut se séparer de son président Noureddine  Maloujahmoum en raison notamment d'un séjour effectué par ce dernier au Maroc à l'invitation du président du parlement marocain en compagnie d'élus bruxellois belgo marocains


Noureddine Maloujahmoum


Outre cet écart dont il n'avait au préalable informé aucun membre de l'EMB, ce fonctionnaire au ministère des finances dut céder aux pressions des gros bras salafistes qui trouvaient son profil trop policé et par trop intégré en Belgique. Il  démissionna de son mandat de président.


Le groupe de "cadres" qui avait rallié Rabat se composait d'élus belgo marocains parmi lesquels, on pouvait épingler Azzouzi PS, Derbaki FDF, Ouezkhti PRL, Medhoune PS....



Cette délégation qui promit à Rabat de tout faire pour défendre les intérêts supérieurs du Maroc auprès des autorités belges,  inaugura le processus d'allégeance envers l'Etat marocain qui fera partie durant près de 30 années des fondamentaux des cadres marocains ayant eu à "gérer" le temporel du culte islamique En Belgique


Près de trente années plus tard  


Durant ces trois décennies d'une existence tumultueuse, la vie de l'Exécutif des Musulmans de Belgique ne fut pas, loin s'en faut, un long fleuve tranquille.


Depuis sa première législature de 5 ans, cet organe ne connut ni paix ni stabilité 


Ingérences politiques 


Son second président,  Mohammed Boulif essuiera de l'arrière de son pantalon pour deux semaines, le sol humide d'une cellule de la prison de Forest (Bruxelles).


Il y séjourna suite à un complot ourdi contre sa personne par un groupe émargeant à l'EMB, mené par feu Qissi Benjelloun celui là même qu'on affubla de son vivant - du sobriquet de "Boucher d'Onkelinx".


Aidé de son ex époux, Abbés Guennad et de quelques porteurs de valises arabes du PS, dont le sociologue khoubziste Hassan Boucetta, Onkelinx, qui voulait placer son boucher à  la tête de l'EMB, poussa ses sbires au sein de l'organe chef du culte à porter plainte contre Boulif l'accusant de vol de matériel informatique appartenant à l'organe chef du culte.


La Justice blanchira Mohammed Boulif qui, profondément blessé,  jeta sa jellaba de président de cet organe et s'en alla vaquer à ses affaires dans le "civil"



Mohamed Boulif


La suite de la législature fut à l'avenant: bagarres entre Turcs et Marocains pour la prise en main de l'EMB, doux yeux à Milquet et à d'autres politiques  belges par les autorités marocaines pour aider Echallaoui à s'approprier l'organe chef du culte islamique de Belgique....


D'autres ministres de la Justice, toutes couleurs confondues (Turtelboom, Koen...) joueront la carte marocaine


L'arrivée de Vincent Van Quickenborne (ce ministre pisseur sur un combi de police), mettra fin à l'accaprement  d'Echallaoui et consorts, de l'Exécutif musulman.


Le reste est connu: reconnaissance en 2023 de l'ASBL "Conseil des Musulmans de Belgique".


Celui ci vient d'échouer dans sa mission visant à  réformer l'organe chef du culte islamique après deux années de "NIMPORTE QUOI!"


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2025/06/dossier-reforme-de-lorgane-gestionnaire.html


Mettre à plat et TOUT REVOIR :


Une fuite en avant permanente


Depuis la sortie des limbes de l'EMB en 1999 et lors des multiples crises qu'il a traversées,  les nombreux acteurs s'étant succedés à la tête de cet organe, n'ont à aucun moment, estimé utile, voire nécessaire, de procéder à l'évaluation de leur travail.


Tous ces groupes sans exception, se sont substitués à ceux qui les ont précédés par la ruse, les magouilles voire la violence ou en recourant aux tribunaux.


Pour se protéger et évincer leurs adversaires, ces groupes se sont souvent réfugiés sous l'aile protectrice de tel ou tel pays d'origine ou formation politique belge.


En contrepartie d'un apport électoraliste, des  "soutiens" intéressés ont été apportés à ces groupes lors des multiples bagarres les ayant opposés les uns aux autres, dans leurs tentatives de mettre le grapin  sur l'EMB.


Des objectifs dépassés

 

En 1974, lors de la reconnaissance par la Belgique du temporel du culte islamique, la vie des Musulmans en Belgique se déroulait dans la sérénité et un calme exemplaires. 


Le souci des pouvoirs publics belges visait le renforcement de l'insertion des immigrés au niveau économique 


La reconnaissance du droit des musulmans à émarger à des plages horaires au sein des établissements scolaires pour l'organisation de cours de religion islamique était le seul chantier sollicité par les musulmans de la première génération immigrée dont l'écrasante majorité ne jurait que par un retour définitif au pays d'origine.


La marmaille née en Belgique poussait allègrement et introduisait peu à peu un doute dans la tête des parents quant au mythe d'un retour définitif au bled.


La loi GOL: Un tournant


Le milieu des années 1980 fut un grand tournant lorsque feu le ministre libéral de la Justice Jean Gol fera voter une loi assouplissant au maximum l'accès à la nationalité belge.


Une disposition législative qui permit à tous les enfants ayant vu le jour en Belgique de devenir quasi automatiquement belges.


Ce sont ces mioches qui prendront progressivement le relais de leurs vieux parents pour revendiquer leur appartenance à une double, voire une triple culture: marocaine, Belge et surtout musulmane.


Duant les années 80 et une partie des année 90, en silence et sans attirer l'attention sur leurs activités, des centaines de jeunes prédicateurs provenant du Proche et du Moyen Orient s'installèrent dans les mosquées molenbeekoises, schaebeekoises, anderlechtoises ou ten noodoises.


Leur mission: procéder à l'endoctrinement des jeunes Marocains de la seconde et plus tard troisième génération 


Plus tard et sans s'en apercevoir, parents musulmans et politiques belges, furent sérieusement secoués par les affres des recrutements jihadistes pleinement réussis par les endocrineurs venus d'un peu partout de ce monde dit musulman


Des dizaines de nos compatriotes paieront de leur vie l'aveuglement de nos services de renseignement et de nombreux politiques qui distribuèrent la nationalité belge à des criminels ayant choisi notre pays comme base arrière pour leurs projets totalitaires ..


Les missions de l'organe chef du culte islamique sont largement dépassées


Face à ces transformations plus que notables intervenues au sein des communautés musulmanes de notre pays et sans sombrer dans les généralisations, les missions de gestion administratives confiées à l'organe chef du culte islamique se trouvent aujourd'hui, largement dépassées. 


S'il est important de soutenir l'action des aumôniers musulmans dans les prisons et celle des enseignants de religion islamique au sein des établissements scolaires, il est devenu plus qu'indispensable d'élargir les missions de l'organe chef du culte islamique dans la direction de la lutte contre toutes les formes de radicalisation, surtout celles alimentées et promues par les éléments et autres groupes criminels de provenances proche et moyenne orientale.


Une réflexion en profondeur doit être incluse dans la quête visant à réformer l'organe chef du culte islamique, qui contrairement aux autres structures de représentations des autres religions, fait face à des défis d'une nature particulière 





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