mercredi 25 juin 2025

Dossier: Réforme de l'Organe gestionnaire du temporel du culte islamique...

 Retour à la case 1999

 

 

La ministre fédérale de la Justice, Annelies Verlinden 

 


Fatigué par les multiples dysfonctionnements relevés dans les pratiques de ceux qui depuis 2014, s'étaient progressivement emparés de l'Exécutif des Musulmans de Belgique pour assouvir leurs ambitions de pouvoir et mettre cet organe au service d'Etats étrangers (Turquie et Maroc notamment), l'ancien  ministre libéral de la Justice, Vincent Van Quickenborne  VVQB (Open Vld) avait pris avant sa démission,  l'option radicale de retirer la reconnaissance à cette structure devenue stérile, improductive et opaque, pour ne pas dire "mafieuse" au fil du temps


Le ministre ayant également les cultes dans ses attributions prit au nom du gouvernement fédéral, un arrêté mettant un terme à la vie tumultueuse de l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), version Ustun et Echallaoui.


Dans la foulée et nonobstant de nombreux recours introduits par les acteurs éjectés, le successeur de VVQB, Paul Van Tighelt accorda le 25 juin 2023, sa reconnaissance provisoire s'étalant dur deux ans, à une groupe de quatre acteurs musulmans qui s'étaient octroyé le titre ronflant de Conseil musulman de Belgique (CMB)

 

 

Paul Van Tighelt, prédécesseur de Annelies Verlinden à la Justice et aux Cultes

 

Le rôle joué dans la  reconnaissance du CMB par le Verviétois Michael Privot, ancien Frère musulman, proche de certains  milieux décisionnels belges, fut prépondérant dans l'émergence de cet organe provisoire.  


La mission confiée à ce Conseil par les autorités fédérales était double:


- continuer à gérer les affaires courantes en matière de reconnaissance des établissements de l'enseignement et de nomination d'aumôniers dans les hôpitaux et les prisons,   


 - lancer une vaste concertation au sein des communautés musulmanes (Mosquées notamment) pour mettre en place en l'espace de deux années, une structure islamique définitive de gestion de temporel du culte. 


Selon les souhaits des pouvoirs publics, cette structure définitive devait être démocratique, transparente, pluraliste et faire de la place en son sein à toutes les sensibilités de l'islam de Belgique.


Échec cuisant sur toute la ligne


Nous sommes aujourd'hui le 25 juin 2025, c'est à dire jour pour jour depuis la parution de l'arrêté ministériel reconnaissant en 2023, le Conseil des Musulmans de Belgique,  sans qu'aucune de ces deux missions ne soit accomplie avec succès


N'était ce la précieuse présence auprès du CMB, de fonctionnaires ( secrétaires) nommés par le ministre de la Justice et rémunérés par lui - personnel particulièrement compétent chargé de la gestion des dossiers administratifs (enseignement, aumônerie ...) -, la continuité des missions de terrain n'auraient nullement été assurée.

 

Face au désastre, la nouvelle ministre se fâche  

 

Un véritable bac à sable que fut durant ces deux dernières années, le fonctionnement de la "Bande des Quatre"


- Les appels que le CMB lança en direction des acteurs du terrain en vue de la "large concertation" devant aboutir à la mise en place d'une structure définitive de gestion du temporel du culte musulman, ne toucha que très peu de cadres agissant en milieu islamique,


Ceux qui réçurent la mission de concrétiser cette tâche préférèrent agir de manière suspecte et opaque.


-L'absence  d'encadrement criant de cette opération par le CMB provoqua une anarchie indescriptible dans la désignation par les fédérations des mosquées, de leurs représentants devant participer à cette concertation. 


- Le brossage de cette concertation par les acteurs belgo - turcs, de même que ceux émargeant à des origines autres que marocaines, ôta toute légitimité à cette pseudo concertation dont les femmes musulmanes n'ont eu aucun droit au chapitre


Certaines fédérations des mosquées lancèrent via internet et tous azimuts des appels à postuler afin de figurer dans l'assemblée générale qui devait être constituée essentiellement par les représentants des mosquées, les enseignants et les aumôniers musulmans


Résultat: les candidatures émanèrent de tous cotés et par divers canaux  jusqu'à se bousculer au portillon.


Les anciens membres de l'Exécutif des Musulmans qui avaient milité au sein de cet organe pour dénoncer le rapt commis par la bande Echallaoui furent mis à l'écart par les 4 responsables du CMB, désignés par arrêté royal en 2023.


Or, sans le risque pris par ces personnes qui avaient porté à la connaissance de l'opinion  publique les graves dysfonctionnements dont Echallaoui et Ustun de même que leurs collaborateurs, furent responsables, les pouvoirs publics ayant pris les arrêtés ôtant la reconnaissance à ce groupe lié à l'étranger, n'auraient jamais découvert la gabegie et les magouilles qui régnaient au sein de l'EMB.


https://bruxellois-surement.blogspot.com/2023/03/executif-des-musulmans-de-belgique-echec.html


 Une ministre harcelée de plaintes et autres dénonciations


La mission confiée au CMB consistant à lancer une large concertation visant à dégager une structure gestionnaire d'un temporel du culte islamique réellement démocratique, transparente et ouverte à tous, fut dès  l'entame de la seconde année de la concertation anarchique et en vase clos, un désastre.


A telle enseigne que celles et ceux qui relevèrent les curieuses méthodes de recrutement et des appels souterrains aux candidatures destinées à constituer l'assemblée générale de la structure définitive,  se bousculèrent aux portes du ministère de la Justice pour dénoncer cette étrange opération.


D'autres acteurs associatifs désorientés par les pratiques obscures de recrutement adressèrent moult protestations et autres réclamations au CMB. Des réclamations qui furent classées verticalement par le groupe dominé par Michael Privot


Ces dysfonctionnements conduiront la ministre Verlinden à recaler franco la proposition que lui soumit récemment le CMB en vue de reconnaître comme interlocutrice la structure ayant émergé de ce véritable capharnaüm élaboré en cachette et en dehors de toute transparence.


La ministre allant jusqu'à refuser de recevoir les membres du Conseil d'administration (C.A) désigné en semi secret par l'assemblée générale vidée de toute substance pluraliste.


Un C.A où les femmes sont quasi inexistantes et dans lequel les Marocains dominent


EL BOUCHAHATI Hassan : président. Coupole Mosquées (Flandre)

REYNTJENS Alain: vis président. Converti  (Wallonne)

OUSSAR Chakif: Imam (liège)

BELKADI Abdelhafid: Aumônier (Liège)

MALEHOU Rachid: Mosquée (Liège)

IKKEN Soumeya: Mosquée (Liège)

SALIHI Muharem: Mosquée (Albanie)

ERRADY Youssef: Mosquée (Flandre)

ECHADDADI Anouar: Mosquée (Bruxelles)

BEN AJIBA Abdelbar:

Mosquée (Bruxelles)


La ministre Verlinden,  sans réellement trop y croire et pour se sortir de cette mélasse décida de prolonger d'un an la mission que ses prédécesseurs avaient confiée à Privot et consorts afin de lui présenter une meilleure configuration de ce devrait être une structure définitive du culte islamique, chargée de la gestion du temporel du culte.


Déjà, certains membres du CMB dont la présidente viennent de signaler leur indisponibilité pour continuer dans l'exercice de leurs fonctions.


La majeure partie des acteurs qui avaient été invités à participer à la concertation destinée à l'émergence d'une structure définitive et qui avaient fourni temps et énergie, sont comme sonnés aujourd'hui par le refus de Verlinden de prendre en compte les résultats de leurs efforts.


Reste que le Rassemblement des Musulmans de Belgique présidé de fait par Salah Echallaoui et qui avait injecté au sein de l'assemblée générale recalée par la ministre,  nombre de ses affiliés, se frottent les mains et espèrent pouvoir récupérer ce qu'ils considèrent comme leur propriété 


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Prochain article: Faut il s'accrocher à l'existence d'un organe de gestion du temporel du culte islamique ?


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