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Nous sommes nous trompés
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en plaidant et en militant
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pour le droit de vote des
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étrangers et le bradage de
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la nationalité belge ?
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Durant les années septante ( 70 ) du siècle écoulé, un immense collectif d'associations, d'organisations anti racistes, syndicales et politiques, appuyé par d'éminentes personnalités politiques, académiques et intellectuelles de l'époque, avait mobilisé des années durant, l'ensemble de ce que la Belgique comptait comme structures de défense des droits des étrangers pour revendiquer le vote aux communales pour les immigrés qui en étaient exclus.
C'était le Collectif "Objectif 82" du nom de la date fixée par toutes ces organisations comme étant celle devant donner l'occasion aux non belges, de participer aux élections communales devant se dérouler en Belgique
Cette date étant passée sans la participation des Non Belges au suffrage communal, la plupart des structures associatives d'Objectif 82 se démobilisèrent pour épouser d'autres luttes.
Il faut dire que l'échec de cet impressionnant collectif à arracher ce droit au monde politique de l'époque le devait à plusieurs facteurs dont le retour chez eux, des militants Grecs, Espagnols, Portugais qui constituaient l'ossature et le fer de lance de ce mouvement ainsi que les crises gouvernementales à répétition que connaissait la Belgique pour des raisons communautaires notamment.
Les Turcs et les Marocains dont le nombre était encore réduit en comparaison avec celui d'aujourd'hui avaient assez bien participé à ce mouvement revendicatif sous la houlette de leurs organisations démocratiques et de gauche qui faisaient partie intégrante du Rassemblement Objectif 82.
L'essoufflement des organisations démocratiques et de gauche des immigrés marocains avait atteint dans les années 80, un tel déclin que les premiers groupes isalmistes pro iraniens ou Salafistes ( Tablighis ) proche du Pakisatn et du Wahabisme Saoudien comblaient sans trop de difficultés.
De fait, jouant sur ce recul et la montée de la xénophobie promue par des partis politiques de droite comme de gauche en Belgique, ces groupes salafistes et chittes pro iraniens ne cessaient de s'infiltrer au sein d'une jeunesse de seconde génération déboussoulée et révoltée face au peu d'intérêt que portaient les politiques à ses attentes.
Il faut savoir qu'à cette époque, les jeunes issus de l'immigration qui achevaient leurs études ne disposaient pas comme leurs alter égo belges, du droit à l'allocation d'attente octroyée par les services de chômage.
D'autres mesures discriminatoires comme l'application à grande échelle de la fameuse double peine pour les détenus étrangers ayant purgé leur peine, rendaient amers et révoltés ces jeunes nés en Belgique.
Et vers le milieu des années 80, les libéraux francophones sous l'impulsion du bourgmestre raciste de Schaerbeek, feu Roger Nols, décidèrent une bonne fois pour toutes, de distinguer entre immigrés " intégrables " et "non intégrables " en refusant le droit de vote aux Non Belges tout en prônant une "intégration" facilités via un accès souple à la nationalité belge.
Ce fut la fameuse loi Gol qui, outre des aspects sans conteste xénophobes comme le refus d'inscription des étrangers dans certaines communes du centre bruxellois, contenait une disposition visant à assouplir l'accès à la nationalité belge, surtout pour les jeunes nés en Belgique.
A la vérité historique, je me dois de préciser que ce refus d'inscription au registre des étrangers des communes du centre bruxellois n'était pas contraignant pour ces communes et laissait aux conseils communaux de ces municipalités, la totale liberté de voter une telle disposition.
Et il faut, dans un souci d'honnêteté, reconnaître que ce sont les communes bruxelloises, dominées par une majorité PS qui ont le plus fait adopter cette disposition discriminatoire en la faisant voter par leur conseil communal: Saint Josse de feu Cudell, Saint Gilles de Picqué, Molenbeek de Moureaux ont adopté cette disposition xénophobe contenue dans la loi dite Gol.
Il va de soi que les communes à majorité libérale comme Schaerbeek de Nols, Coekelbergh alors dirigée par le défunt Jacques Pivin et Bruxelles 1000 par Van Helteren ne firent pas la fine bouche devant cette mesure raciste en la faisant adopter par leurs conseils municipaux sous le fallacieux slogan " non au dépassement du seuil de tolérance"
D'autres mesures visant à faciliter davantage l'accès à la nationalité belge suivirent jusqu'à rendre bien plus tard, cet accès d'une simplicité déconcertante.
En effet, l'acquisition de la nationalité belge devint automatique pour tous ceux dont l'un des " auteurs" était belge ainsi que pour tous ceux et toutes celles qui épousaient un ou une Belge.
Toutes les dispositions considérées jadis comme des filtres devant attester de la volonté d'intégration sautèrent les unes après les autres pour rendre la démarche de l'individu désirant devenir belge, une simple opération administrative.
Et rares étaient et sont encore ceux qui ont accédé à la nationalité belge en sachant les obligations qui en découlent tout en assimilant, bien évidemment, les droits et les facilités que cette nationalité procurait.
Des milliers d'analphabètes purent ainsi avoir accès à la nationalité belge et pousser plus tard leur outrecuidance jusqu'à figurer sur des listes électorales de certains partis politiques avides surtout de récolter un maximum de voix émanant de communautés pseudo belges massivement poussées à la naturalisation.
Poussant les choses encore plus loin, des partis politiques de la place finirent par faire adopter par notre parlement une disposition accordant le droit de vote communal à des Non Belges avec le résultat désastreux en termes de participation que l'on a enregistré en 2006.
Historiquement, il a été pouvé et attesté que les peuples et les groupes sociaux qui ont obtenu le droit de participer au suffrage universel, ont arraché ce droit de haute lutte par la mobilisation massive et l'organisation de mouvements populaires parfois violents.
Or, pour ce qui concerne ceux à qui ce droit à été récemment "offert", rien de tout cela ne fut tenté. Et sans conteste, cet acquis démocratique qu'ils n'ont jamais revendiqué, est considéré par l'immense majorité de ce public dont les yeux sont davantage tournés vers le Maroc ou la Turquie, comme une corvée.
Les partis politiques comme le PS qui ont joué à l'apprenti sorcier en bradant la nationalité belge et en ouvrant les portes toutes grandes de leurs formations à des fascistes, des négationnistes et des islamistes insolubles dans la démocratie, se rendent compte bien tardivement de l'impasse dans laquelle ils se trouvent et l'impossibilité de changer de cap tant leurs mains et leurs pieds sont liés de par les liaisons contre nature qu'ils ont établies avec les fondamentalistes qui ne jurent que par le foulard et la haine de la différence.
Ceux là même qui ont fait de la Différence, leur différence, un Culte.
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