samedi 17 juillet 2010

A vot'bon coeur !!!! Scènes de vie marocaine

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Au Maroc, la mendicité
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est devenue quasi un métier
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Je suis passé par Marrakech ( 6 jours ), Casa ( 5 jours) et Tanger (11 jours).
Et dans les trois grands villes du pays ( Sud, Centre et Nord ), je me suis résigné à admettre que la mendicité a très fort augmenté depuis 2 à 3 ans.

Pour la petite histoire, j'ai rencontré des femmes cireuses de chaussures à Marrakech, tout près de la Place Jemaa El Fna.

C'était depuis toujours, un métier réservé aux hommes et de plus en plus aux enfants, ces dix dernières années.

Mais pour la première fois, je me suis rendu compte que les femmes entraient de plein pied dans une " besogne" que seuls monopolisaient les mecs.

A la Place Jemaa El Fna, coté Café de France, pour les habitués, une dizaine d'aveugles alignés mais assis sur des tabourets agitent des pots en métal pour attirer l'attention sur leur malheur et quémander un peu d'argent auprès des passants.

Information prise chez un commerçant du coin: ces avuegles sont protégés par un caid du coin qui passe de temps en temps récupérer les thunes et relever l'un ou l'autre aveugle fatigué ou ayant effectué "ses heures de service" pour le remplacer par un autre plus "frais".

Dans le souk qui débute à la place Jemaa El Fna et conduit vers les corps de métiers traditionnels et les boutiquiers artisanaux ( tanneurs, chaudronniers, maroquiniers, bijoutiers et autres teinturiers, ), on se lasse vite des sollicitations des mendiants, tous sexes et tous âges confondus.

Certaines vous présentent des ordonnances dûment signées par un médecin pour vous mettre à contribution dans l'achat d'un médicament dont le prix demeure inatteignable pour le patient.

D'autres vous racontent toutes sortes de malheurs ayant atteint leur personne ou leur progéniture et vous supplient de mettre la main à la musette ou le sac banane.

La place Jemaa El Fna n'est plus ce qu'elle était par le passé et en dehors de quelques charmeurs de serpents peu convaincants et d'autres propriétaires de singes aguichant les touristes, cette place est tout simplment innondée de charlatans, conteurs d'histoires à dormir debout et autres hannayates ( décoreuses au hénné ) dont le nombre s'est horriblement élevé ces dernières années.

Même dans les restaurants d'un certain standing vous pouvez être accosté par l'un ou l'autre mendiant.

A Casablanca, la situation n'est guère différente: A l'entrée du vieux souq situé à deux pas du Hyatt Regency, la mendicité est devenue agressive et souvent collante.

Vous ne pouvez pas vous permettre de boire votre café au quartier du Prince sans que vous soyez sollicité à répétition par des mendiantes et des mendiants.

Un véritable harcèlement .

Un problème très embêtant auquel vous devez bien réfléchir avant de pénétrer dans une grande ville marocaine: la monnaie. De fait tant pour les cireurs de chaussures, les gardiens de parking, les mendiants, les marchands de journaux ou les garçons de cafés, personne n'a la monnaie et vous perdez un temps fou à tenter de récupérer votre monnaie chez l'un ou l'uatre de ces préposés.

A Tanger, ce sont les cimetières qui regorgent de mendaints. Au cimetière d'El Moujahidine, le plus grand de la ville, les Subsahariens ont pris le contrôle de la gestion des visites du vendredi.

Ce sont eux qui organisent la vente des bouteilles d'eau destinées à l'arrosage des tombes, des branches de Rayhane acquis par les familles du mort pour les éparpiller sur la tombe du défunt.

Les Subsahariens bloqués à Tanger par manque de possibiltés de passer de l'autre coté de la Merditérranée, organisent aussi les parkings des visites aux cimetières.

Nombre d'entre les filles sénégalaises, ivoiriennes ou maliennes ont eu des naissances à partir de rapports avec des Marocains. Parfois sous la menace ou pour pouvoir subvenir à leur besoin.

Cependant, les signes extérieurs de la richesse et de l'oppulence sont très visibles au Maroc...Deux mondes qui ne se fréquentent nullement .


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