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Sondage : la politique sécuritaire de Sarkozy jugée inefficace
69% des personnes interrogées considèrent que la politique de sécurité menée depuis 2002 par Nicolas Sarkozy, comme ministre de l'Intérieur puis comme chef de l'Etat, a été "plutôt inefficace"
Lors de la visite de Nicolas Sarkozy à l'hôtel de police de Grenoble (Reuters)
La politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy est qualifiée de "plutôt inefficace" par une forte majorité de Français (69%), selon un sondage CSA pour Marianne à paraître samedi 14 août, qui montre aussi un taux de 51% défavorables au retrait de nationalité comme sanction.
69% des personnes interrogées considèrent que la politique de sécurité menée depuis 2002 par Nicolas Sarkozy, comme ministre de l'Intérieur puis comme chef de l'Etat, a été "plutôt inefficace". 72% de sympathisants de gauche sont de cet avis, partagé aussi par une majorité de sympathisants de droite : 53%.
27% seulement créditent le président d'une politique sécuritaire "plutôt efficace" (25% sympathisants de gauche, 45% de droite).
Les inégalités sociales en cause
Ce jugement est négatif pour toutes les catégories de faits proposés par CSA : atteintes aux biens (politique plutôt inefficace, jugent 58%), atteintes aux personnes (plutôt inefficace pour 69%), délinquance financière (72%), violences urbaines (78%).
Interrogés sur les causes de l'augmentation de la délinquance, 73% l'attribuent aux inégalités sociales (dont 68% de sympathisants de droite).
68% l'attribuent également à "la suppression de la police de proximité" (dont 64% de sympathisants de droite). 68% invoquent "l'incivilité des citoyens" et 66% "la réduction du nombre de policiers".
L'immigration contribue à cette augmentation pour 47% des Français, 49% estimant qu'elle n'y contribue "plutôt pas ou pas du tout".
La déchéance pour les exilés fiscaux
Les sympathisants de droite (61%) sont beaucoup plus nombreux que ceux de gauche (33%) à voir dans l'immigration une cause de l'augmentation de la délinquance.
Contrairement à la forte approbation montrée par deux enquêtes du 6 août (Ifop pour le Figaro, CSA pour L'Humanité), le projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère après certains crimes est rejeté par une majorité.
Interrogés sur ce projet, 51% choisissent la réponse: "plutôt défavorable car tous les Français doivent être égaux devant la loi quelle que soit leur origine". Parmi ces critiques: 63% des sympathisants de gauche, 28% des sympathisants de droite.
46% (36% sympathisants de gauche, 69% de droite) optent pour la réponse : "plutôt favorable car l'acquisition de la nationalité doit être remise en cause en cas d'acte grave".
CSA a soumis la phrase: "les Français d'origine étrangère sont des Français à part entière", approuvée par 75% (22% d'un avis contraire).
Enfin 66% jugent que les exilés fiscaux ne méritent pas la nationalité française (28% d'un avis contraire).
Sondage réalisé par téléphone le 11 août auprès d'un échantillon de 1.021 personnes de 18 ans et plus, méthode des quotas.
(Nouvelobs.com)
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