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En Egypte, menace sur la profession de Muezzen.
Appuyé par Al Azhar, le gouvernement égyptien et en particulier le ministre des Affaires religieuses, viennent de déclarer qu'il n y aura qu'un seul muezzen en Egypte pour annoncer les heures de la prière dans l'ensemble des lieux de culte dans le pays des Pharaons.
La voix de ce dernier sera enregistrée et retransmise sur les hauts parleurs des dizanies de milliers de mosquées du pays.
Du coup, les milliers de muezzen qui officient dans les mosquées du pays devront se recycler dans le commerce des fèves sèches ( el foul ) pour pouvoir gagner leur vie.
Aujourd'hui, chaque mosquée en Egypte dispose de son propre muezzen qui, généralement, reste affecté à ce lieu, à vie.
Si le projet du gouvernement aboutit, tous ces appellants à la prière devront rentrer à la maison et se trouver une autre occupation dans un pays où le chômage non rémunéré bat tous les records.
Mais les mosquées commencent à s'organiser pour s'opposer contre cette mainmise supplémentaire de l'Etat sur les affaires cultuelles et une manifestation de muezzen est en cours de préparation au Caire.
Vont ils unifier leur voix lors de cette manif pour appeller en psalmodiant, le gouvernement à renoncer à son projet.
Les Frères Musulmans égyptiens trouvent dans cette affaire une bonne opportunité pour dénoncer l'immixion du pouvoir politique dans les affaires de la foi.
Motif de la décision gouvernementale: "Beaucoup de muezzen, dit le ministre des affaires cultuelles, sont tout simplement des piètres psalmodieurs de l'appel à la prière dont la voix est d'après ce ministre, ressemble à "celle des ânes".
Tant qu'on y est, pourquoi ne pas instituer la diffusion d'un prêche unique enregistré le vendredi et supprimer les imams qui guident les prières ce jour là ?
Et tant qu'on y est, pourquoi ne pas imiter les Suisses et supprimer tout simplement les minarets puisque ces tours ont été instituées pour permettre à un muezzen d'adresser à partir de leur sommet, l'appel à la prière?
Et tant qu'on y est, pourquoi ne pas enregistrer les débats parlementaires et renvoyer chez eux ces députés-hommes d'affaires qui ne parlent que par la voix de leur maître Moubarak.?
Voilà un pays où les gens sont obligés de squatter les terrasses des maisons, les cimetières et les parcs publics pour dormir tant la crise du logement y est chronique, qui ne trouve rien de plus intelligent à faire, que d'occuper la galerie avec des conneries n'yant aucun impact sur l'amélioration des conditions de la vie de la population.
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