mardi 24 août 2010

On ne nait pas délinquant, on le devient et on le reste parfois au pays des Droits de l'homme

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Jetez en prison, ces parents indignes

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C'est la proposition imbécile que formulent aujourd'hui, des parlementaires français de l'UMP appuyés par le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux.

L'idée sous-tendant cette sotte proposition vise les parents dont les enfants se comportent de manière non conforme aux règles en vigueur au sein de la société française.

Des ados et des jeunes décrits comme délinquants durs coupables de délits plus ou moins graves à l'encontre des biens et de l'intégrité physique des personnes.


Des jeunes qui n'hésitent pas pour beaucoup d'entre eux, à tendre des embuscades à la police et parfois à la canarder de projectiles susceptibles de blesser voire de tuer.

Des jeunes dont la rupture avec les familles est depuis longtemps consommée et qui vivent dans un univers où règnent la violence, le racket, et les deals de toutes sortes.

Des jeunes issus généralement des cités banlieusardes Lyonnaises, Parisiennes, Grenobloises notamment et dont les échecs sur les plans scolaire, social et urbain sont depuis belle lurette admis comme quasi irréversibles.

Des jeunes dont beaucoup ont séjourné en cellules et même récidivé avec en prime, des rencontres "intéressantes" dans les lieux de détention ainsi "visités".

Certes, ces jeunes restent minoritaires mais les dégâts qu'ils causent à leur propre existence et à celles de leurs victimes sont énormes.

Leurs familles, souvent pauvres, démunies, déstructurées ont depuis longtemps perdu tout contrôle sur ces jeunes qui n'accordent aucune considération et ne reconnaissent aucune autorité au père chômeur et déconsidéré par la société de la "réussite sociale".

Ce sont ces parents qui au delà de la situation d'indigence, de perte totale de l'autorité, sont cités comme étant les responsables des méfaits commis par leurs enfants qu'ils ne rencontrent que rarement.

Ce sont ces parents relégués dans les cités ghettos où règne la loi du plus fort que l'on veut aujourd'hui jeter en prison pour les sanctionner de leur incapacités à "maîtriser" un public que même la police éprouve d'énormes difficultés à contrôler et à neutraliser.

Un public que le président de la République, lui même décrit par Marianne comme " Un Voyou de la République ", a promis de traiter au Kärscher.

Pour ce qui est de "sauver" la grande majorité de la jeunessse des banlieues non encore soumise à l'attrait et à l'inflence néfaste des dealers et autres criminels sévissant dans ces cités, rien ne pointe à l'horizon politique si ce n'est la rengaine mille fois répétée et ressassée : " ON PEUT COGNER, CHEF ?"

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