vendredi 26 novembre 2010

Le communiste Khalid Naciri enfonce le clou...et se tire une balle au pied

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INCIDENTS D'EL AYOUNE:
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En se braquant maladivement sur le refus d'une
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commission d'enquête au Sahara,
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le Maroc a fait une erreur !!!

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On juge toujours les choses par leur finalité. Surtout en matière politique.
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Or, la finalité dans le cas présent est que la " Commission d'enquête " à laquelle le Maroc s'est opposé avec acharnement, a été décidée par le Parlement européen dans sa réunion pleinière à Strasbourg, jeudi dernier.

Certes, la résolution votée par le Parlement européen concernant cette demande d'enquête faite à l'ONU, risque de ne pas passer le cap du Conseil de sécurité.
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Le Maroc bénéficie au sein de cette instance du soilde
soutien de la France qui tentera de faire obstacle à cette idée. Mais la France fera tôt ou tard payer le prix de ce précieux soutien au Maroc.

Le Maroc a fait valoir dans son refus de cette enquête imposée par les députés espagnols siégeant du parlement européen, son attachement à sa souveraineté et sa capacité à mener sa propre enquête concernant les événements d'El Ayoune.


Mais cet argument n'a pas fait le poids devant l'activisme soutenu des parlementaires européens favorables aux thèses du Polisario parmi lesquels les Aznaristes espagnols du Parti populaire de Droite demeurent les plus farouches adversaires du Maroc.

Ces derniers firent preuve d'un activisme sans précédent pour imposer leur projet de résolution relative à cette enquête.

Le Maroc a agi avec légéreté en pensant que son "bon droit" pouvait à lui seul, jouer en sa faveur au sein de l'instance européenne.


Le département marocain des affaires étrangères n'a pas pris la mesure exacte et objective des rapports de forces au sein du parlement de Strasbourg.

Rapports des forces présentement, largement favorable au lobby algérien et aux thèses du Polisario.

Et donc, le Maroc a eu droit, non seulement à un échec dans ses tentatives de bloquer le vote de la résolution mais également à des attaques assassines de certains députés espagnols n'ayant pas hésité à " dénoncer " ce qu'ils ont appelé " l'immixion du Maroc dans les affaires du parlement", négligeant volontairement et sciemment de préciser que les services secrets algériens déguisés en diplomates et des membres du Polisario ne quittent pas les travées de l'instance européenne pour peser sur cette instance en coulisses.


Selon nous, le Maroc devait savoir que le lobby pro algérien constitué notamment de députés espagnols et de certains députés communistes français, était assez apte à faire voter cette résolution.

Et toujours selon nous, l'Etat marocain a fait preuve d'un grand amateurisme dans cette affaire en tablant sur sa capacité à juguler ce risque.

C'est une grave erreur d'appréciation et d'analyse. Sous d'autres cieux, des ministres auraient donné leur démission,

Certains ont même été jusqu'à dire: "Si le Maroc, comme il l'affirme, n'a rien à cacher des événements qui se sont déroulés à El Ayoun, pourquoi donc s'acharne t il à faire avorter le projet de résolution voté jeudi passé"

Ont ils tort de poser cette question ?

Les affaires étrangères n'ont pu ni convaincre les autres de leur aptitude à mener leur propre enquête ni à empêcher l'adoption de la résolution présentée par des députés espagnols.

Et donc, ces affaires étrang(es)ères et l'ensemble du gouvernement marocain se doivent de réévaluer leur politique et leurs stratégies à la lumière de ce double échec.

Ils se doivent également de revoir leur communication vis à vis de l'extérieur qui ressemble comme une jumelle à celle destinée à convaincre le peuple marocain de son bon droit.

Aujourd'hui, avoir le bon droit de son coté, ne suffit, hélas pas...Et les politiques marocains sont grassement payés pour le savoir.

C'est l'ABC de l'action diplomatique.

Il n ya qu'à lorgner vers le droit du peuple palestinien, droit internationalement reconnu et sans cesse bafoué par Israel, pour comprendre que ce bon droit a besoin pour être validé et rétabli, d'une solide politique de communication, de réseaux et de canaux amis sur la scène internationale.

Ce que le Maroc semble sérieusement ne pas avoir.

Ce qui interpelle également dans le cadre de ce déficit de communication réside dans la sortie récente du ministre de "communication" Khalid Naciri, qui dans un style sorti de l'époque de la guerre froide - Il est communiste light, mais communiste quand même - a fustigé les députés européens, coupables selon sa langue de bois connue et reconnue, de ne pas avoir écouté le "bon droit marocain".

Il y a un problème énorme de communcation et un déficit non moins important de lobbyisation dans le chef des décideurs marocains.

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