mercredi 31 août 2011

Comme Julio Eglisias, Michel Collon n'a guère changé

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Michel Collon ou le soutien inconditionnel aux dictateurs 
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Lorsque j'ai rencontré Michel Collon, pour la première fois, en 1971, l'étudiant à l'ULB cherchait sa voie au sein de la nébuleuse gauchiste de l'époque, nébuleuse générée par le mouvement de Mai 68. 

Il ne tardera pas à fonder, avec quelques étudiants Maoistes, en 1972, l'Union des Communistes marxistes léninistes de Belgique  (UCMLB).

La dizaine d'individus entourant Michel Collon étaient tous des bourgeois, petits ou grands, rêvant du Grand soir communiste en Belgique et chantant les vertus de la révolution Bolchévique de 1917.

Pour eux, la Classe ouvrière était fin prête pour le renversement du système bourgeois et impérialiste. 

Il fallait juste doter cette classe ouvrière  d'un parti politique prolétarien apte à la conduire à l'instauration de la dictature du prolétariat.

C'est à cette tâche que ce groupuscule gauchisto - maoiste consacrait le plus clair de son temps et de son énergie.  Du moins théoriquement.

Sauf qu'au sein de cette bande de joyeux lurons, l'on ne trouvait aucun ouvrier ni aucun prolétaire.

Le temps passant et malgré les multiples et maladroites tentatives du noyau candidat à la direction de la révolution prolétaire, aucun travailleur manuel ne vint se joindre à ce groupuscule.

Et ce ne fut pas faute d'avoir essayé à la STIB, à Renault Vilvoorde ou aux Forges de Clabecq.

Au début des années 1970, des groupes de ce genre naissaient comme des flocons de neige pour fondre sans crier gare. Les maoistes, les Trotskistes Lambertistes, Posadistes ou  affiliés la 4 ème  Internationale ou les Anarchistes, toutes obédiences confondues, les Mao Spontex qui cherchaient l'affrontement avec la police à toutes les manifs de rues pour "prouver le caractère fasciste de la police du capital".

C'était gai et bigarré. Sauf que vers 1973, tous ces groupes passaient le plus clair de leur temps à s'accuser mutuellement de révisionnisme, de Stalinisme, de traitres à la révolution prolétarienne en marche dans les campagnes chinoises, Cambodgiennes et Nord Coréennes...Oubliant au passage qu'ils avaient " un ennemi commun: le capitalisme".

Chez Michel Collon et son groupe, Staline était hissé au rang de culte et toutes les tentatives d'intellectuels probes et sincères, destinées à ouvrir les yeux de ces gugusses, étaient vouées à l'échec, tant Enver Hodja qui avait dévasté l'Albanie ou Pol Pol qui n'avait pas hésité à génocider la moitié de son peuple, étaient considérés comme les dignes sauveurs de l'humanité prolétaire.


Lorsque les révolutionnaires Maoistes Flamands d'AMADA ( Alle Macht aan de Arbeiders ) avaient établi leurs quartiers à Bruxelles et lancé une fatwa contre l'UCMLB de Michel Collon, le sang du copain des dictateurs Khaddafi, Chavez et autres Castro ou Bouteflika, n'avait fait qu'un tour.

Il est vrai que nombreux étaient les militants proches de l'UCMLB qui avaient été séduits par le caractère organisationnel très ferme d'Amada et tenté une adhésion à l'organisation du Gourrou et néanmoins secrétaire général à vie de TPO ( Tous le pouvoir aux ouvriers ), le très secret et énigmatique Ludo Martens.


En 1975, Michel Collon décida avec le "Comité central" de l'UCMLB de frapper un grand coup pour juguler ces tentatives de départ vers AMADA.


Il mit ainsi sur pied, avec ses camarades du noyau central, des tribunaux révolutionnaires, chargés de juger, les traitres à la ligne du "parti du prolétariat".


Certains "camarades" ainsi jugés, le furent dans des caves du siège de l'organisation sis à Saint Gilles. Certains furent "arrêtés" chez eux, conduits dans ces lieux et soumis sous la menace de pistolets sur la tempe, à des interrogatoires musclés.

Quelque temps plus tard, vers la fin de l'année 1976, les quelques purs et durs de l'UCMLB  décidèrent de mettre la clé sous le paillasson et de disparaître dans la nature.

Michel Collon réapparaîtra bien plus tard, sans avoir fourni la moindre explication sur ses soutiens aux Khmers Rouges, aux promoteurs de la révolution culturelle chinoise qui avait jeté, sur ordre du Grand Timonier, dans les campagnes, des millions de cadres hautement formés.


Il ne fera jamais amende honorable pour avoir nié la réalité du génocide commis par les camarades Pol Potistes, ni les crimes commis par le petit père des peuples Joseph Staline.


Aujourd'hui, il vient nous raconter que Khaddafi était un dirigeant progressiste et anti raciste notoire, oubliant que Khaddafi était un terroriste

Omettant de signaler que Khaddafi avait détourné en 1971 un avion de ligne anglais transportant des dirigeants communistes soudanais qui furent ainsi livrés au sanguinaire de Khartoum Jaaffar Al Numeiry. 

Ils furent tous décapités à leur arrivée au Soudan.

Micel Collon oublie sciemment de rappeller que l'anti raciste Khaddafi avait ordonné aux débuts des années 80, l'expulsion de 200000 travailleurs égyptiens, ainsi sacrifiés sur l'autel de l'accord de Camp David conclu entre l'Egypte de Sadate et Israel.

 L'alignement de Michel Collon sur les dictateurs dits " progressistes" ou "révolutionnaires" n'a pas varié d'un iota.  

Seuls les dictateurs ont changé de type et de statut.

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