dimanche 30 octobre 2011

Le paradis n'a pas de prix


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L' AID ELKEBIR
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Comme le font les supermarchés marocains de Casablanca, Tanger, Marrakech ou Kenitra, en accordant, à l'occasion de la fête de l'Aid, le crédit mouton, les supermarchés de chez nous, comme les Aldi, Liedl ou Carrefour, devraient, à mon avis, faire de même, en s'arrangeant avec la Tijjari Wafabank ou la Banque de la Poste, pour prêter à leur très nombreuse clientèle musulmane, les montants nécessaires à l'acquisition d'un mouton.

Plus sérieusement, et pour faire un tour d'horizon de l'organisation, cette année, à Bruxelles, de cette fête qui aura lieu le 06 novembre prochain, signalons que l'immense majorité des Marocains de Belgique, ont opté pour les formules suivantes, pour s'acquitter de cette pratique qui n'est nullement une obligation en islam, mais une Sunna du prophète.

1 - Il y a ceux, et ils sont de plus en plus nombreux d'année en année, qui préfèrent donner l'argent requis pour l'achat d'un mouton, à une oeuvre humanitaire musulmane ou l'envoyer à des membres de leur famille demeurée au Maroc.

Ils le font, non pas pour appliquer la Fatwa émise, il y a deux ans par le ministre président bruxellois Charles Picqué qui avait conseillé aux musulmans de passer par cette solution, pour éviter les complications liées à l'abattage à domicile.

2 - Il y a également ceux qui préfèrent passer par la formule "pacquage" en s'adressant à leur boucher de quartier pour commander leur mouton prêt à la consommation.

Le boucher se chargeant de l'ensemble de l'opération : fourniture de la bête debout, abattage, nettoyage et livraison du mouton prêt à être consommé.

Nombreux sont les clients passant par ce biais qui commandent également le dépeçage complet de la bête entre côtelettes, gigots, épaules, brochettes, viande pour tagine ainsi que les abats destinés à être mangés le premier jour, accompagnés d'une délicieuse charmoula.

3- Il y a enfin, les Musulmans qui achètent leur bête auprès de paysans flamands ou wallons, une ou deux semaines avant le jour de l'Aid et qui réservent aussi un espace, chez le paysan-éleveur, pour procéder à l'abattage du mouton.

De nombreux éleveurs recrutent pour cette occasion, des bouchers marocains et proposent, en option, moyennant le paiement d'une contribution de 20 à 25 €, ce service à leur clientèle.

Dans les lieux saints de l'islam, les pèlerins musulmans qui sont déjà sur place à l'heure où cet article est rédigé, se doivent aussi de tuer, pour commémorer le sacrifice d'Abraham, un mouton par pèlerin ou famille de pèlerins, le jour de l'Aid El Kebir.

De ce fait, des centaines de milliers de tonnes de viande sont abandonnées, après l'abattage, aux équipes saoudiennes de ramassage.

Une manne pour le gouvernement bédouin d'Arabie saoudite qui s'empresse d'exporter la viande ainsi abandonnée, à de nombreux pays musulmans de par le monde.

Un plus à gagner pour les émirs de l'or noir qui empochent le pactole à l'occasion de l'opération Pèlerinage.

Celle ci charrie des millions de personnes qui, outre, les frais inhérents au billet d'avion et à l'achat au prix fort, du visa saoudien, rapporte un argent considérable à la famille régnante d'Arabie, au travers des nuitées d'hôtels, de repas servis à tout ce beau monde et à la vente de divers produits made in Mecca.

Lorsqu'on sait que le billet ( pour 3 semaines de séjour à la Mecque) dépasse les 4 000 € par tête de pipe, sans compter les dépenses collatérales, l'on ne peut s'empêcher de se demander où les Musulmans de chez nous, dont nombre d'entre eux effectuent cinq ou six fois le pèlerinage, vont chercher tout ce fric, en pleine période de crise économique.

Mais l'achat de sa place au paradis d'Allah n'a pas de prix. Même si l'on doit y affecter l'argent provenant des allocations familiales destinées en priorité, à l'éducation et à l'entretien de la progéniture.

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