samedi 9 juin 2012

: A débattre: L'integration en superposition culturelle


.
L'intégration des minorités ethniques est elle possible en Belgique?

La réponse à cette délicate question est très complexe


Pour tenter d'y répondre, on ne peut pas faire l'économie de l'analyse des réalités objectives dans chacune des trois régions de notre état, désormais fédéral.

En effet, si en Flandre le dynamisme et l'engagement des autorités politiques semblent très forts dans le domaine de l'intégration, voire même de l'assimilation des allochtones , c'est parce que la Flandre est elle même, engagée dans un processus soutenu de construction nationale d'un état que les Flamands souhaitent voir émerger un jour.

Ils y travaillent et ne souhaitent pas que  cette construction soit entâchée ou "polluée" par des zones qui se situeraient en marge du socle principal des valeurs sur lequelles, ils s'emploient à bâtir leur état futur.

Contrairement à la Wallonie qui se situe à des années lumière, de la puissance mise en oeuvre par la Flandre pour la construction de l'état des Flamands, les structures politiques et culturelles flamandes travaillent d'arrache pied en mettant d'énormes moyens tant matériels que politiques, pour accélérer au maximum cette contruction.

Il ne fait aucun doute que sur le plan des grands principes démocratiques, la Flandre rejoint, dans son fonctionnement institutionnel et politique tant la Wallonie que Bruxelles.

En revanche, au niveau des mentalités, de l'approche méthodologique, les modes de fonctionnement de la Flandre, diffèrent très largement du modus operandi francophone et wallon en particulier.

- Car, bien qu'acceptant de dresser un cordon sanitaire autour de leur extrême droite, représentée par le Vlaams Belang, les hommes politiques émargeant aux formations politiques démocratiques de Flandre, croisent volontiers le verbe, avec cette formation raciste, sur les plateaux des télévisions nordistes de notre pays.

- En terme d'immigration et de conception d'intégration des allochtones, les partis flamands sont unanimes pour mener des politiques très volontaristes en matière d'apprentissage de la langue et de la culture flamandes.

De fait, il y a belle lurette que l'obligation de l'apprentissage de la langue de Vondel est " imposée " à tous ceux des allochtones, qui souhaitent obtenir un logement social auprès des sociétés publiques ou semi publiques de logement. 

Et cela se passe plutôt bien.

Si les Flamands ne contestent pas la nécessité pour les immigrés, de rester attachés à leurs cultures d'origine, ils sont déterminés à ce que la suprématie dans ce domaine revienne à la culture et aux valeurs identitaires défendues par la Flandre.

Récemment, outré par les problèmes à rebondissement qui secouent sans arrêt, l'Exécutif des Musulmans de Belgique, le député Bert Anciaux, - et il n'est pas le seul - demanda dans l'enceinte du parlement fédéral que cet organe soit régionalisé pour permettre à la Flandre de dialoguer sérieusement avec "ses" Musulmans et de fonder un véritable islam de Flandre.

- Dans un autre registre, celui des élus issus de la diversité en Flandre, force est d'admettre que l'engagement de ces mandataires, se situe dans une progressive normalité flamande et ne se réfèrent pas sans arrêt, à la pseudo sépcificité culturelle, agitée sans cesse par les élus arabo musulmans bruxellois ou Wallons.

L'ère de la symbolique participative est bien révolue en Flandre

- Sur le plan de la fermeté face aux groupuscules déviants, se réclamant de la diversité culturelle, la Flandre a décidé depuis pas mal de temps, d'utiliser des méthodes  répressives radicales à l'égard d'Abou Jahjah et ensuite en direction de Sharia4belgium.

Avec comme résultat que ces deux "illuminés" et leur groupes respectifs, se sont sentis dans l'obligation de se rabattre sur Bruxelles.

Et en particlier sur le maillon le plus faible et le plus irresponsable de la capitale, celui de la commune de Molenbeek largement "Mosquicisée".

Si la Flandre dispose de son hymne "national", de son drapeau, de sa volonté de délimiter strictement son territoire culturel et linguistique, il en va totalement autrement du coté wallon.

Il n'est pas rare, lors de crises communautaires aigues, d'entendre un Louis Michel, un Olivier Maingain ou un Philippe Moureaux, agiter la menace de rejoindre la France dans le cas de l'éclatement de notre pays.

C'est dire, l'attachement plus que fragile à la réalité nationale wallonne et aux intérêts des Francophones de notre pays.

Car à la moindre crise institutionnelle, c'est : Courage, fuyons

La Wallonie qui dit vouloir intégrer ses minorités étrangères, n'enseigne pas sa langue dans les écoles de Mons, de Liège ou de Namur, ne dispose pas d'une politique audacieuse de la promotion de la culture wallonne à la télévision et sur les terrains de l'art et de la créativité culturelle.

Ceci au moment où ces allochtones que la Wallonie cherche à "intégrer" proviennent de pays où les fondements culturels sont très enracinés dans l'histoire des pays de provenance, ou l'attachement très puissant à des valeurs émargeant à la religion sont très implantées au sein des ghettos culturels, fermés à la rencontre avec l'autre et à l'échange.

Il n y a qu'à passer dans le quartier du bas Molenbeek, durant le Ramadan pour s'apercevoir, comme semblait le dire Reynders, que les quartiers autour et alentours de la place communale de Molenbeek resseblemnt davantage à ceux d'une ville marocaine comme Tanger, Tetouan, Oujda ou Al Hoceima, qu'à une cité européenne.

Le long de l'avenue de Stalingrad et du boulevard Lemonnier à Bruxelles, à longueur de journées, des milliers de personnes, de sexe masculin, issues des communautés arabo musulmanes, se retrouvent entre elles sans de réels contacts avec la réalité autochtone.

C'est que la réalité culturelle bruxelloise avec des politiciens qui n'ont quasi jamais ouvert un roman, ou commis un écrit littéraire sur leur ville région, des politiciens qui se contentent de gérer la technicité de la Région, en entérinant comme irréversibles, les réalités du ghetto et du repli culturel qui leur sont imposées, cette réalité semble figée et irréversible

La nécessité pour ces politiques de ménager un électorat nouvellement naturalisé, les empêche de porter le fer là où les comportements culturels sont en contradictions avec les principes démocratiques.


  .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Elections communales annulées à...