vendredi 19 octobre 2012

Gare à la parano

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Un stalinien parano

Depuis le "complot" de la dernière nuit, ourdi durant le profond sommeil de Moureaux, le sénateur est occupé à glisser sur une pente particulièrement dangereuse: celle qui est en train de le mener inexorablement vers la paranoïa.

Rompant avec l'un des concepts élémentaires du marxisme dont il se réclame faussement: celui relatif à la nécessaire et continuelle autocritique, chère aux parents fondateurs de cette idéologie, Moureaux est occupé à imputer sa défaite, tantôt à l'Ecolo Doulkiridis, tantôt au cdH Lutgen, tantôt à El Khannouss ou à Schepmans. 

La direction bruxelloise de son PS, qu'il a installée à son image, en désignant Rudy Vervoort à la présidence et Madrane à la Vice présidence de la Fédé, n'est pas épargnée, non plus pour le peu de soutien qu'elle lui a apporté 

Pour Moureaux, c'est la faute à tous les autres - intra et extra muros du PS -. 

A tous les autres, qualifiés de traîtres et de lâches, sauf à lui même et à sa politique durant les vingt années de son règne.

Cette attitude se comprend, car Moureaux, à cause de la durée, particulièrement longue à la tête de Molenbeek a fini par s'identifier à "son" Pouvoir.

Ils ne peut plus imaginer, malgré sa profession de foi "démocratique", céder cette "chose" qu'il estime être la sienne et nullement à quelqu'un d'autre. 

C'est l'attitude de tous les dictateurs autant arabes que ceux ayant été renversés après la chute de l'ex mur de Berlin.

Une chance que nous vivons dans des systèmes politiques pacifiés. Sans quoi, un stalinien comme Moureaux n'aurait pas hésité à donner de la troupe, pour remplir le stade du Brussels avec ses adversaires politiques. 

Si Moureaux, qui a eu tous ses collaborateurs à ses pieds, persiste dans cette attitude, il risque de sombrer dans la déprime et la psychose de la vengeance.

D'autant que dans quelques semaines ou quelques mois, lorsqu'il n'aura plus personne à sa permanence sociale ou lorsqu'il sera rangé avec les objets de brocante, par les dirigeants des mosquées et les organisateurs des défilés de Gnaouas, Moureaux, qui n'a pas, parce que se croyant éternel, préparé sa retraite, goûtera aux affres de la solitude et à la vraie traîtrise de ceux qui l'applaudissent encore aujourd'hui.

Ceux là déserteront Moureaux parce qu'il n'y aura plus d'os à ronger ni de miettes à ramasser.

C'est la dure loi de la pratique politique et de la croyance à la vie éternelle.

Un des chauffeurs de l'ex président tunisien Bourguiba, avait un jour rapporté à un journaliste tunisien qu'après la déchéance du "Combattant suprême", celui ci, vieux et sénile, avait été placé par Ben Ali, dans un palais, situé dans une ville côtière du pays proche.

Chaque vendredi après la prière, Bourguiba ordonnait aux valets mis à son service par celui qui l'avait reclus, de se vêtir de costumes traditionnels de divers pays étrangers et de venir lui remettre leurs lettres de créance comme s'ils étaient des ambassadeurs d'états amis, venus saluer le "chef de l'état".

Bientôt, et avec certitude, nous verrons les rats quitter le navire pour emprunter les bouées de sauvetage.

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