mercredi 12 mars 2014

Avenir de l'organe chef du culte...

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Pourquoi je suis pessimiste

Il y a d'abord l'histoire. Certes courte, puisque cet organe existe depuis à peine une quinzaine d'années 

Mais cette courte existence n'a connu que très peu de réalisations sur le terrain, si ce n'est la reconnaissance par les pouvoirs publics belges, de quelques dizaines de mosquées et de la nomination et du défraiement d'autant d'imams.

En revanche, la majeure partie de ceux qui ont eu à diriger cet organe ont passé le plus clair de leur temps à comploter pour s'exclure mutuellement.

Ces pratiques qui semblent relever de la génétique musulmane ( Ce n'est pas mieux dans les pays arabo musulmans), ont été marquées par des coups bas, des dénonciations et pire encore par des recours permanents à la protection d'hommes et de femmes politiques.

Chaque dirigeant agissant au sein de l'EMB avait sa puissance politique protectrice. 

Si d'aucuns se mettaient sous protectorat PS, d'autres se réfugiaient chez Ecolo ou le Cdh, quand d'autres demandaient l'asile auprès des libéraux.

La seconde cause de ces échecs répétés, provenait des appétits pécuniaires: Mise sous tutelle de l'entreprise en vogue du Halal ou de celle des plantureuses collectes dits "humanitaires"

Nombre d'entre ces conflits trouvèrent le chemin des tribunaux et finirent par des condamnations et des emprisonnements fermes. 

Qu 'on veuille bien l'admettre ou non, ces graves conflits n'ont pas seulement neutralisé et paralysé le travail visant à gérer le temporel du culte islamique, mais déteignirent négativement sur l'ensemble des communautés musulmanes de notre pays.

Mais au delà de cette histoire très tumultueuse, nous pouvons épingler le peu de culture et de compétences chez l'ensemble de ces acteurs s'étant succédé pour gérer ce temporel du culte islamique.

En effet, j'ai beau prospecter auprès des bibliothèques universitaires et dans les rayonnages livresques de structures académiques spécialisées, je n'ai hélas trouvé aucun ouvrage ou fascicule analytique, qu'aurait produit l'un ou l'autre de ces animateurs de radios libres ou de plaines de jeux.

Ceci n'est hélas pas propre à la gestion de l'islam mais englobe l'ensemble des activités dans lesquelles s'investissent, sauf rares exceptions, ces "acteurs" de films navets.

Et comme dit le proverbe arabe "Faqidou Chay i la you"tih" (on ne prête que ce qu'on a) ou si vous préférez en bruxellois ( la plus belle fille du monde ne peut prêter que ce qu'elle a), ces incultes issus de l'associatif subsidié, ont forcément été incapables, sauf en discours, d'apporter quoi que ce fut pour représenter dignement leurs communautés.

Enfin, la lacune qui me semble être la plus déterminante, réside dans l'absence de toute sagesse dans ce personnel candidat à assurer cette représentativité et cette gestion exemplaire des affaires des Musulmans.

La communauté musulmane de Belgique manque horriblement de Sages, censés fédérer en faisant preuve d'abnégation, et d'abstraction de l'amour propre et d'appétits matériels.

Chaque candidat à quelque chose cherchera toujours à exclure son voisin pour s'esseuler avec le gâteau, refusant de partager avec les autres.

Si bien que lorsque j'avais rencontré Salah Echallaoui il y a de cela plus d'une année, je dois reconnaître que j'avais été fortement subjugué, voire même conquis par le sens de l'intérêt général qu'il s'efforçait de dégager dans l'action qu'il menait sans se lasser, en faveur du renouvellement de l'organe chef du culte islamique.

Combien de fois m'avait il répété qu'il ne rechercherait  aucune compensation sous forme de mandat ou de siège dans les futures instances qu'il s'efforçait de mettre en place.

Je l'ai même écrit dans les pages du magazine Le Maroxellois dans un long entretien que j'avais eu avec Salah Echallaoui.

Et puis Patatra, à la dernière ligne droite de la concrétisation de cette oeuvre dans laquelle il a joué, reconnaissons le, un rôle déterminant, il change de cap à 180°. 

Comme ceux qui l'ont précédé, il dévoile ses vraies cartes "devenir Calife à la place du Calife".

Le degré de mon étonnement et de ma frustration face à cette volte face , n'a d'égal ou dépasse même la grande sympathie que j'au eu pour le Sage Salah Echallaoui, qui pour moi, était d'abord mû par la recherche de l'intérêt général, avant de m'envoyer un signal des plus décevants: IL EST COMME LES AUTRES.

Aujourd'hui, j'ai beau scruter l'horizon islamique belge, je ne vois hélas, que dés affamés de la revanche, brandissant leur épée.

DE SAGE, JE N'EN VOIS GUERE. ET VOUS?   
  

1 commentaire:

  1. Salam,

    Très bel article, respect. Mais sachez qu'il y aura toujours du bien dans cette communauté. ne connaissez-vous pas le hadith: 'Man Kala Halaka Nass, Fahouwa Ahlakouhoum'. Nous les trouverons ces personnes intègres, c'est le prochain Exécutif Inshallah. Bon travail journalistique et bonne continuation.

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