.
Manuel Valls est-il ministre de France ou d’Israël ?
dans Politique / Par Pierre-Alain Depauw / le 2 janvier 2014
L’incroyable démesure opposée par Manuel
Valls à l’humoriste Dieudonné et sa fameuse quenelle mérite
attention. Comment et pourquoi un ministre de l’Intérieur a-t-il
transformé un geste potache antisystème en un débat politique
national ?
Manuel Valls a affirmé étudier toutes les
possibilités d’interdire les spectacles organisés par Dieudonné.
Parce qu’ils choquent une partie de la communauté juive ? En
gardien du temple républicain, Manuel Valls devrait être un
farouche défenseur de l’égalité. Pourtant, il faut bien
constater que Manuel Valls n’envisage pas de répondre avec la même
vigueur en interdisant les spectacles ou expositions qui pourraient
choquer les chrétiens, sans quoi son ami Jean-Michel Ribes aurait
quelque souci à se faire.
Valls n’envisage pas non plus
d’interdire Charlie Hebdo dont le contenu dépasse
régulièrement toutes les limites de l’acceptable en terme
d’humour et de caricature.
Bien sûr, il serait parfaitement cohérent qu’un
ministre assume un traitement distinct, mais dans ce cas les
préférences d’un ministre français devraient reposer sur une
préférence nationale et, pourrait-on ajouter, catholique,
compte-tenu que les racines de la France sont catholiques de par le
baptême de Clovis.
Mais l’observation de l’attitude de Manuel
Valls, loin de ces deux hypothèses, pose une question : est-il
ministre de France ou d’Israël ?
Cette question n’est pas une provocation.
L’addition de faits et de déclarations légitiment notre
interrogation. Osons rappeler des éléments précis.
Le 1er novembre 2010, Manuel Valls
cosigne une tribune intitulée « Le boycott d’Israël est
une arme indigne » publiée par le journal Le Monde.
Le 17 juin 2011, dans un centre communautaire
juif de Strasbourg, Manuel Valls déclare :
Le 25 septembre 2011, sur Europe 1, Manuel
Valls s’oppose à la reconnaissance de la Palestine par l’ONU qui
pourrait « braquer Israël », dit-il.
Le 18 mars 2012, Manuel Valls participe, en
compagnie de Jean-François Copé et de Claude Guéant, au premier
congrès des communautés juives de France.
Dans son intervention,
Manuel Valls parle de la famille de son épouse qui a fui la
Moldavie, ainsi que de l’ « attachement à la terre »
d’Israël, « foyer spirituel pour les juifs du monde
entier ».
Le 3 avril 2012, à la Maison de la Mutualité,
Manuel Valls signe le « Pacte des Amis d’Israël ».
Le 22 mai 2012, lors du dîner du CRIF-PACA, le
ministre Manuel Valls salue la « symbiose entre la
République et le judaïsme français » et dénonce
« l’antisionisme de façade ».
Le 22 juillet 2012, lors de l’inauguration de
l’Allée des Justes à Strasbourg, Manuel Valls s’engage à
« combattre l’antisionisme, cet antisionisme qui vise à
nier Israël » et proclame être « fier de faire
partie d’un gouvernement qui veut bâtir une amitié forte avec
Israël ».
Le 23 septembre 2012, à l’occasion du nouvel
an juif, et alors que règne une polémique autour des signes
religieux tolérés ou non, Manuel Valls déclare que « les
juifs de France peuvent porter avec fierté leur kippa ».
Le 27 septembre 2012, les dirigeants du Centre
Simon Wisenthal saluent la façon dont Manuel Valls assure la
« défense de la communauté juive française ».
En octobre 2012, Manuel Valls accorde un
entretien à Information juive. Il y déclare : « La
France a une part juive incontestable ».
Le 28 novembre 2012, lors du gala de soutien à
Radio J, première radio de la communauté juive de France, Manuel
Valls – qui y est « invité d’honneur » –
prononce un discours devant les 400 convives.
Le discours dure 13
minutes. Il rend hommage aux quelques imams présents dans la salle
(dont Hassen Chalghoumi) et commet un lapsus qui provoque l’hilarité
de la salle en les qualifiant de « rabbins » et non
d’ « imams ».
Mais ce que l’on retiendra de ce
discours, c’est que Manuel Valls se déclare « absolument
engagé pour Israël ».
Le 28 juin 2013, lors d’un séjour à New York,
Manuel Valls va saluer à titre « privé » la direction
de l’American Jewish Commitee (AJC).
Le 23 août 2013, lors de l’université d’été
du PS à La Rochelle, Manuel Valls tient des propos vindicatifs
contre « l’extrême droite », citant les opposants à
la loi Taubira, le FN, Alain Soral et l’humoriste Dieudonné.
Le 21 septembre 2013, lors d’une visite
officielle dans l’Aveyron pour l’inauguration du nouveau parc des
sports à Millau, Manuel Valls se laisse prendre en photo entouré de
jeunes en position quenelle.
En fin d’année 2013, Manuel Valls évoque les
risques de troubles à l’ordre public entraînés par les
spectacles de Dieudonné et demande aux préfets de prendre des
mesures d’interdiction.
La LICRA et Europe-Israël appellent à
manifester devant les salles où se produira Dieudonné. Une
manifestation est déjà annoncée à Nantes le 9 janvier 2014, puis
à Metz, laissant augurer que Dieudonné sera suivi à la trace.
Tous ces éléments assemblés posent
véritablement question. Manuel Valls est-il ministre de France ou
d’Israël ?
Manuel Valls organise-t-il un climat général
propice à susciter des violences dont il sortira grand pourfendeur
d’un prétendu antisémitisme qu’il aura lui-même contribué à
alimenter ?
COMMENTAIRE DE BRUXELLOIS SUREMENT
Quand Manuel Valls commet un lapsus lors de la rencontre avec des imams conduits par Cheghloumi, il ne fait que reconnaître à Chaghloumi et à ses disciples sionisés, le statut de Rabbins qu'ils ne cessent de revendiquer
« Par ma
femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et
à Israël ! Quand même ! ».
Et si un jour il devait se séparer de sa femme ou divorcer ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire