L'usine de la lâcheté

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Ceux dont on peut acheter le silence avec un  misérable jeton de présence

Je me souviens encore de cette déclaration de Jean Demannez, ex bourgmestre de Saint Josse, à un journaliste qui l'interrogeait sur l'élaboration de la liste PS pour les élections d'octobre 2006.

En substance, disait Demannez: A Saint Josse, il est très difficile, voire impossible de trouver 28 candidats valables pour les placer sur une liste électorale

A cette époque, je ne fus pas le seul à avoir été choqué par cette déclaration méprisante à l'égard des ten noodois et n'avais pas manqué de le relever dans mon blog "Bruxellois, non peut être"

Aujourd'hui, avec du recul, je ne suis pas loin de penser que Demannez avait peut être raison.

De fait, lorsque je lorgne du coté du PS ten noodois, dirigé de main de fer, par un mandataire qui nie le génocide arménien, je ne peux m'empêcher de relever la situation particulièrement minable de ce parti à Saint Josse.

La plupart de ses militants que je connais bien et que je rencontre souvent au gré de mes ballades ten noodoises, me rapportent diverses informations croustillantes sur tel ou tel sujet lié à la gestion communale, mais en s'empressant systématiquement de me supplier de ne pas dévoiler ma source.

Au sein de cette légion de pseudo militants PS ten noodois, rares sont ceux qui n'émargent pas à l'un ou l'autre jeton de présence (Cpas, HBM, Mission locale, Sibelgaz, Vivaqua, ainsi que d'autres ASBL "culturelles, sociales ou sportives communales).

Et hormis, quelques rares mandats à recette intéressante comme les HBM ou Vivaqua, la plupart de ces soldats obéissants et disciplinés, touchent une misère ne dépassant que rarement les 100 € par séance.

Ceci sans parler de ceux qui ont "réussi" à décrocher l'un ou l'autre emploi précaire et toujours révocable, au sein des services que la commune n'a pas forcément à assurer (jeunesse, prévention, médiation etc)

Tout ce beau monde se retrouve soit détenant la carte du parti, comme au bon vieux temps du régime stalinien, soit obligé, au moment des élections de courir se  laver les mains pour enlever les traces de la colle ayant servi au collage des affiches du maître et sous maître ou du stemblok islamique.

Rayon Cdh local, l'achat des élus par le patron de la section locale a permis à ce dernier de disposer de ses "troupes" obéissantes à sa guise, plaçant les uns au sein de structures communales "jetonnées" ou donnant un coup de pied  au cul aux rares récalcitrants.

Récemment, il leur a tous craché à la figure en annonçant du haut de son arrogance qu'il sera TETE DE LISTE lors des élections communales de .......2018.

Et pensez vous que l'un de ces esclaves serviles que l'édile sait avoir domptés, a  ouvert la bouche pour protester et appeler au respect des règles au sein de la section? Que nenni.

Oui, à moi, lorsque j'en ai rencontrés, certains se sont déclarés outrés par ces déclarations, mais se sont empressés de me supplier de ne pas le répéter et surtout de ne pas dévoiler leur nom.

Ces pratiques ne datent pas d'aujourd'hui et ne concernent pas le seul niveau communal.

Il en fut de même avec certains "militants" alimentaires PS comme Sfia Bouarfa, ou Mahfoud Rhomdani, qui en son temps avaient essayé de dénoncer la présence au sein du PS, de mandataires machistes, négationnistes ou antisémites, mais durent rentrer dans leur coquille, dès lors que les chefs blancs du PS bruxellois froncèrent les sourcils.

Pour se rattraper de ses lâchetés, celle qui aujourd'hui assure ses arrières (pension parlementaire à vie) tente  de se dédouaner de sa servilité en "soutenant" le PTB.  

Ce qui est curieux c'est que malgré sa totale liberté retrouvée, Sfia Bouarfa préfère aujourd'hui se terrer dans son trou de silence au lieu de rédiger pour la postérité, sa minable expérience au sein du PS

VOUS APPELEZ CELA, FAIRE DE LA POLITIQUE?