dimanche 30 novembre 2014

LA POLITIQUE AFRICAINE DU MAROC PART EN COUILLES

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...ET L'AFFAIRE DU SAHARA VA PRENDRE DU PLOMB DANS L'AILE



Le Burkina Faso va demander au Maroc l'extradition du président déchu Blaise Compaoré, réfugié dans le royaume depuis le 20 novembre, a annoncé jeudi le Premier ministre de transition Isaac Zida.

Le Burkina Faso va demander au Maroc l’extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre de transition Isaac Zida. 

«Nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé», a déclaré Isaac Zida lors d’une rencontre avec la presse nationale dans son bureau à Ouagadougou.

 Blaise Compaoré a fui son pays le 31 octobre suite à un soulèvement populaire pour se réfugier en Côte d’Ivoire, avant de rejoindre le Maroc le 20 novembre. 

Le président déchu avait pris le pouvoir 27 ans plus tôt lors d’un coup d’Etat contre son prédéceseur Thomas Sankara, assassiné. 

Le Premier ministre burkinabé, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a également annoncé que le dossier du président Thomas Sankara sera «entièrement rouvert» et que «justice sera rendue», 27 ans après le coup d’Etat qui a emporté le «père de la révolution» burkinabè. 

«La poursuite des présumés coupables va être entreprise», a-t-il déclaré. «Le dossier sera entièrement réouvert et la justice sera rendue», a ajouté Isaac Zida.




Commentaires de Bruxellois surement

La politique marocaine en matière des droits de l'homme est d'une incohérence flagrante.

Alors que l'Etat marocain bat le rappel de tout ce qui adhère à sa dynamique officielle droitdelhommiste à Marrakech, il donne un très mauvais signal à l'étranger et aux démocrates marocains, en accueillant chez lui un dictateur africain, qui a régné suite à un coup d'état sanglant, durant près de 30 ans sur un pays africain.

Non seulement cela, mais le Maroc se prépare à accueillir un autre dictateur, arabe celui là, le sanguinaire Abdellah Saleh du Yemen, qui a écrasé durant 35 ans un peuple "arabe frère".

L'affaire du virus Ebola qui a été à l'origine du retrait du Maroc de l'organisation des phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations, a été elle aussi , et quoi qu'en disent les officiels marocains, à l'origine d'une perte de crédibilité de l'Etat marocain vis a vis d'une bonne partie des Nations africaines.

Et partant, les résultats positifs que le roi Mohamed VI avait engrangés par ses visites effectuées dans de nombreux pays africains en 2013 et 2014, se trouvent aujourd'hui largement compromis.

Une chose fondamentale doit changer dans l'état d'esprit qui anime la diplomatie marocaine d'aujourd'hui: ne plus avoir une fixation maladive sur l'affaire du Sahara et les bénéfices que le Maroc entend tirer de ses relations avec les pays africains et au delà.

Rien n'est investi par le Maroc au niveau de sa diplomatie qui ne soit pensé et placé dans la perspective de cueillir des soutiens internationaux au projet marocain d'Autonomie interne au Sahara, que le royaume entend faire passer au niveau international

L'organisation par le Maroc officielle de manifestations sportives ou culturelles (Mawazine, Fez, Gnaouas, le Mundialito des clubs et j'en passe) est largement induite par ce que le Maroc pourrait tirer comme bénéfices pour sa "cause sacrée" du Sahara.

Tous les déplacements internationaux, les envois de troupes militaires dans certains pays du Golfe ou le silence qu'observe le Maroc officiel par rapport aux graves atteintes aux droits des Marocains du monde (rabotage par la Hollande des allocations familiales des Marocains résidant aux Pays Bas, privations des droits sociaux des Marocains installés en Espagne etc...)  sont dictés par l'espoir que le Maroc place  dans un soutien des pays concernés, à l'affaire du Sahara.

Nombre de pays africains qui ont l'habitude de manger à tous les râteliers (Algérien et marocain notamment) savent cela et jouent cette répartie pour émarger à certains cadeaux du Maroc, sous forme de défense par le royaume chérifien, auprès de la France ou de l'Amérique, de requêtes émanant des dirigeants de ces pays, qui n'hésitent pas lorsque leur intérêt le réclame, à se tourner vers l'Algérie et le Polisario

Cette manière de concevoir la politique étrangère et la diplomatie n'est probablement pas la bonne

L'affaire de l'asile accordé au dictateur Compaore, décidée en "haut lieu" dans la hâte, va peser dans la balance des relations du Maroc avec certains pays africains

Pour cela, il faut faire confiance aux généraux algériens qui vont remplir le vide.

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