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....mais vrais paternalistes
Le Piège
dont Henri Goldman assure la coordination:
(...)La longue crise du Mrax suggère qu’une certaine forme d’antiracisme a vécu.
Il importe désormais de reconnaître le rôle prépondérant des groupes concernés, selon le vieux principe féministe "Ne me libère pas, je m’en charge".
Un mouvement antiraciste performant doit pouvoir se déployer selon deux axes convergents : d’une part, à travers des associations de minorités ethnoculturelles qui prennent en charge la lutte pour leurs droits, d’autre part, à travers des grandes organisations démocratiques progressistes (comme les syndicats) qui inscrivent la lutte contre les discriminations à l’intérieur d’un champ plus large de luttes pour l’égalité".
On pressent que ces axes ne convergeront pas spontanément.
Mais s’ils ne devaient pas y arriver, le pire n’est pas exclu".
Commentaires de Bruxellois surement
Attention danger
Lorsqu'on analyse un tant soit peu cette proposition, d'apparence "constructive", l'on ne peut s'empêcher de relever le caractère paternaliste, excluant, stigmatisant et ghettoisant, que cette "idée" renferme.
Arrêtons nous d'abord un instant sur l'allusion à la crise du Mrax, qui date déjà de plusieurs années et pointons du doigt la grande responsabilité de militants se présentant comme antiracistes, dans l'émergence et l'approfondissement de cette crise
Sans prendre le temps de s'arrêter un seul instant pour faire le point, sérieusement sur la débâcle du MRAX, Henri Goldman, fut responsable, avec Radouane Bouhlal, Fatima Zibouh, Ahmed Mouhssine, Mohssin El Mouedden, (curieusement tous Ecolo à l'époque), de la désastreuse orientation prise par le Mouvement contre la racisme, l'antisémitisme et la xénophobie
Cette orientation avait consisté à faire de la lutte contre l'islamophobie et du droit au port du voile islamique, les axes prioritaires de l'action de ce mouvement
Après cela, le coordinateur du dossier "Nouvelles figures du racisme et de l’antiracisme", nous arrive avec une nouvelle et dangereuse vision de ce que, d'après lui, devrait être la lutte future contre le racisme.
Cette nouvelle vision, s'articulerait selon Goldman et les co- signataires de ce dossier, sur deux axes:
"Ethnoculturel et démocratique ????"
Sans préciser, et c'est volontaire, l'identité des "associations dites de "minorités ethnoculturelles", que ces signataires appellent à s'organiser de manière spécifique, pour "prendre en charge la défense de leurs droits", la proposition de Goldman and co, suggère qu'un autre cadre, représentatif des grandes organisations démocratiques, se coordonne de son coté et prend en charge, la lutte contre le racisme dans un "champ englobant les luttes pour l'égalité"
Cette proposition a pour objectif de reléguer ce que Goldman et ses amis, qualifient d'associations de minorités ethnoculturelles, dans un ghetto ethnique pour prendre en charge la défense de leurs droits.
Quelles sont ces associations et qui sont ces minorités ciblées: les bouddhistes, les musulmans, les juifs, les tziganes, les flamands, les Roms...etc?
Alors que toutes ces "minorités", sont aujourd'hui bien présentes et représentées au sein des grandes associations comme les syndicats, les organisations des droits de l'homme, les partis politiques et les organisations socio culturelles de notre pays, pourquoi émettre une proposition tendant à les exclure de ces mouvements citoyens, pour les confiner dans des structures ethniques propres?
Cette proposition qui pue le paternalisme, est un gigantesque retour en arrière par rapport aux grands acquis de la participation citoyenne de ces personnes, qualifiées de membres de minorités
Il va falloir que monsieur Goldman nous éclaire au sujet de la minorité à laquelle il appartiendrait.
A moins que lui et ses amis se positionnent comme porte voix de ces "grandes organisations démocratiques qui considèrent la lutte contre le racisme, comme faisant partie des luttes plus larges pour l'égalité des droits" et auxquelles les minorités ethnoculturelles adresseraient leurs doléances.
Au moment où nous avons plus besoin que par le passé, de renforcer l'élan citoyen, par une participation accrue de tous, à la gestion de la cité, cette "proposition" suspecte et douteuse, vise à chasser du terreau commun, des citoyens, sous prétexte qu'ils feraient partie de minorités ethnoculturelles
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