Dommage pour Finkielkraut
« Charlie, ils l’ont bien cherché » :
le « témoignage » choc
était inventé
David Perrotin | Journaliste Rue89
Le témoignage de Mohamed Kacimi, écrivain et dramaturge
publié dans de très bonnes maisons d’édition, faisait froid dans le dos.
Le 12 janvier dernier, il racontait sur Facebook sa
rencontre avec des étudiants du Lycée Michelet dans le 94 et leur apologie du
terrorisme très inquiétante.
Charlie Hebdo « l’a bien cherché »
Voici les propos qu’il est censé avoir échangé avec ces
élèves au sujet des attentats contre Charlie Hebdo :
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« Bon je vois que
le théâtre ne vous passionne pas beaucoup, pouvez vous me dire comment vous
avez vécu les.... événements du journal... satirique.
Un frisson
parcourt les deux classes :
– Vous parlez de
Charlie ?
– Oui c’est ça.
– Vous l’avez vécu
comment, vous monsieur ?
– Je dois vous
avouer que j’ai eu beaucoup de peine.
– Ah, s’esclaffent
certains, pas nous.
– Pourquoi ?
– Ils l’ont bien
cherché.
– Ils l’ont voulu.
– Ils ont eu ce
qu’ils voulaient.
– On n’insulte pas
les gens comme ça.
– Surtout notre
Prophète, personne ne l’a vu, personne ne lui a serré la main, comment
peuvent-ils le dessiner. »
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Il concluait enfin son récit par l’avertissement d’un des
lycéens :
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« Monsieur, faut que je vous dise une chose, c’est la guerre, ça va être la guerre nous les musulmans et les autres, les juifs et les chrétiens, la guerre à mort. »
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« Monsieur, faut que je vous dise une chose, c’est la guerre, ça va être la guerre nous les musulmans et les autres, les juifs et les chrétiens, la guerre à mort. »
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Cité sur France 2 par Finkielkraut
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De nombreuses rédactions (Les Echos, Le Parisien, Marianne,
Arte...) ont repris ce témoignage sans vérifier la véracité des propos de
l’auteur.
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Consécration suprême pour Mohamed Kacimi : Alain
Finkielkraut a même rapporté ce récit en direct sur le plateau de DPDA pour
bien insister sur le « racisme anti-blanc » dans les écoles et « l’angélisme »
de la société.
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Sauf que comme Marianne l’écrit dans son édition de ce
vendredi, le récit de Mohamed Kacimi a tout d’un texte bidon.
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Dans ce qui semble être un mea culpa, l’hebdomadaire
explique :
« Ce témoignage
avait tous les gages de la véracité.
Las ! Le 19 janvier, l’équipe enseignante
de l’établissement s’offusqua sur Twitter de ce qu’elle qualifiait de “
témoignage fiction ”.
Jamais les élèves n’auraient tenu de tels propos"
Jamais les élèves n’auraient tenu de tels propos"
Kacimi avoue un « condensé »
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Dans Le Parisien, le lycée réagit :
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« Nos élèves
avaient échangé avec lui pendant cinquante minutes. Il n’y a pas eu de
violences, d’éclats de voix. C’est lui qui a parlé de Charlie Hebdo, alors que
ce n’était pas du tout le sujet.
Du coup [...] nous
avons apporté un éclairage objectif avec les élèves sur le fait qu’il
s’agissait d’un témoignage fiction, signé par un écrivain dramaturge, ce qui
n’est pas anodin. »
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Interrogé par Marianne, Mohamed Kacimi a admis avoir «
condensé dans sa chronique ce qu’il avait entendu dans plusieurs
établissements, mais pas dans ce lycée-là en particulier ».
Commentaire de Bruxellois surement
Ce témoignage "bidon" de Kacimi ne pouvait pas mieux tomber pour conforter Alain Finkelraut dans sa croisade anti jeunes musulmans des cités.
Exactement comme le fait Zemmour qui annonce sans relâche une guerre civile en préparation et propose pour l'éviter, de "déporter les Musulmans de France"
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