.
Jean Marie Lepen accuse les services secrets français d'être derrière les attentats contre Charlie Hebdo
Non, décidément Jean-Marie Le Pen n'est pas Charlie.
Après avoir appelé à voter Marine Le Pen en pleine prise d'otages le 9 janvier et avoir annoncé sa candidature aux régionales pendant la "marche républicaine", le président d'honneur du Front national remet désormais en cause l'origine des attentats connus par la France etre le 7 et le 9 janvier.
Dans un entretien à Komsomolskaya Pravda (La vérité de la jeunesse communiste) le 16 janvier, traduit par l'Express, Jean-Marie Le Pen présente d'abord Charlie Hebdo comme "l’ennemi" du FN.
Voici ce qu'il déclare :
Charlie Hebdo était l'ennemi de notre parti. Tous ces politiques qui ont manifesté ne sont pas des Charlie mais des charlots [...] incapables de protéger leur pays de l'arrivée des immigrés du Sud.
Le président d'honneur du FN évoque la responsabilité des "services secrets" dans les attentats, admettant cependant ne pas avoir de "preuves" pour confirmer ses "soupçons".
Il explique :
La carte d'identité oubliée par les frères Kouachi me rappelle le passeport qui était tombé de l'avion en feu le 11-Septembre.
Tout New-York brûlait et ce passeport était resté intact. On nous dit que les terroristes étaient des idiots et que c'est pour ça qu'ils auraient laissé le document dans la voiture.
L'exécution de Charlie Hebdo porte la signature d'une opération des services secrets. Mais nous n'avons pas de preuves.
Je ne pense pas que les organisateurs de ce crime soient les autorités françaises mais elles ont permis que ce crime ait lieu. Pour l'instant, ce ne sont que des soupçons.
Voici ce qu'il dit :
Daria Aslamova : Pourquoi Charlie Hebdo n'a pratiquement jamais touché les juifs ?
Jean-Marie Le Pen : Parce qu'ils savent se défendre. Regardez les Femen, elles peuvent courir nues devant le Pape à Rome, se déshabiller à Notre-Dame-de-Paris mais elles ne sont jamais entrées dans une synagogue.
Jean-Marie Le Pen lui même a démenti ces propos qui lui sont prêtés.
Dans un communiqué, il écrit :
Je ne valide pas les retraductions en français d’interviews déjà traduites du français en russe. Si on veut connaitre mon avis sur tel ou tel sujet, je répondrai moi-même directement.
Marine Le Pen, sur BFMTV, a quant à elle expliqué qu'elle n'avait pas forcément "confiance" dans ce qu'elle présente comme "le journal des jeunesses communistes russes".
Vendredi 16 janvier, en fin d'après-midi, le patron des députés PS Bruno Le Roux a violemment dénoncé les propos de Jean-Marie Le Pen, estimant ces déclarations "sont une insulte à la Nation et aux Français".
Il ajoute :
En proférant des théories conspirationnistes grotesques, en amnistiant les terroristes djihadistes de leur responsabilité, M. Le Pen commet le scandale de trop.
L’indignation ne suffit plus. Nous exigeons que le Front national s’excuse de cette indignité devant les Français et en tire toutes les conséquences.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire