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...c'est Erdogan qui a "influencé" le roi Mohamed VI
C'est plus qu'une conviction intime chez les principaux organes de la presse égyptienne: la description de Sissi, par la Première et la deuxième chaines marocaines, comme un putchiste ayant démis un président démocratiquement élu -Morsi en la circonstance-, ne peut en aucun cas, constituer un simple dérapage médiatique.
Selon ces médias égyptiens, cette attitude des deux télévisions marocaines est dictée par les hautes autorités du pays.
Nombre de journalistes égyptiens n'hésitent pas à accuser le roi Mohamed VI d'avoir cédé au président turc Rajab Tayeb Erdoghan, en épousant la position turque quant à la situation en Egypte.
Cette presse, en l'absence d'une position officielle égyptienne - ce qui ne saurait tarder - n'estime pas qu'il soit nécessaire qu'une position officielle marocaine soit proclamée quant à cette affaire, car, d'après ces médias, les deux chaines publiques marocaines n'auraient jamais, de leur propre initiative, pu exprimer un tel message.
Ouvrez le lien du reportage de la seconde chaine marocaine
http://www.2m.ma/Infos/node_3767/2015/node_91030/1
Quant à Abedelilah Benkirane, le premier ministre marocain islamiste, il n'a pas manqué de jubiler à partir du Brésil où il effectue une mission auprès de la présidence de ce pays à la demande du roi Mohamed VI.
Toujours est il que la liesse qui a envahi les locaux du PJD à Rabat, suite à la diffusion du JT d'hier, démontre que ce parti, bien qu'elle se soit défendu par le passé, de son soutien aux Frères musulmans égyptiens, du moins officiellement, pour ne pas mécontenter la monarchie marocaine, n'en est pas demeuré en très grande sympathie avec ce courant islamiste frère.
Aujourd'hui, les Affaires étrangères marocaines et le Palais lui même, se doivent de s'expliquer sur cette affaire.
Soit ces deux institutions "couvrent" les journalistes des deux chaines publiques et prennent pour elles, la position exprimée par ces journalistes, soit elles désavouent les responsables des deux canaux publics.
Dans les deux cas, les Egyptiens croiront très difficilement à la thèse du dérapage médiatique, sachant que ces deux pôles d'information, n'auront jamais pu diffuser une telle position sans l'aval de la monarchie marocaine.
A moins que des têtes de subalternes - le ministre des affaires étrangères - vont dégringoler incessamment sous peu pour calmer la colère de Sissi.
Ce sera une autre crise ministérielle que le Maroc aura à gérer - juste après celle de la Karrata et du rejet de l'organisation de la CAN- en l'espace de quelques semaines
Si le ministre des affaires étrangères marocain est sacrifié, ce sera sans doute l'une des graves crises gouvernementales que le Maroc, aura vécu depuis l'intronisation du roi Mohamed VI
Il n'est pas exclu et c'est même prévisible, que le pouvoir égyptien, proclame demain son soutien actif au Front Polisario qui revendique l'indépendance du Sahara marocain
"LLI DARHA BYEDDIH YFOUKKHA BSSINNEH" ( A celui qui s'est fourré dans l'engrenage, à chercher la voie pour s'en sortir)
DERNIERE MINUTE
Il semblerait que la position du Maroc décrivant le président Sissi comme un putchiste, ait été dictée par le rapprochement de plus en plus évident entre les autorités et les médias égyptiens et le Front Polisario.
A témoin, la lettre ci après, envoyée, la semaine passée, par le comité algérien de soutien au peuple sahraoui à l'ambassadeur de la République arabe sahraouie en poste à Alger, l'informant de la prise en charge financière et matérielle, d'une forte délégation égyptienne, invitée à couvrir une conférence de soutien au Front Polisario.
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