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Maroc
Retraite: La belle vie des
anciens ministres
Source: Kiosque360.
Même à la retraite, on mène toujours une vie de ministre.
Près de 150 anciens
ministres perçoivent une retraite de près de 40.000 DH pour avoir été un jour
membre d’un gouvernement.
Détails.
Dans son
numéro de ce weekend (7 et 8 février), le quotidien Akhbar Al Youam consacre un
spécial sur la retraite des ministres, soulignant que la cagnotte de départ du
ministre est de 39.000 DH versés chaque mois.
Selon la publication, cette
«bonification» n’est pas servie au moment où le ministre atteint l’âge de retraite
(60 ans), mais quand il quitte son bureau ministériel.
Il est alors invité à se
rendre à un bureau réservé à cet effet à la primature et à déposer une demande
pour percevoir une retraite de 39.000 DH.
Cité par le
quotidien, le sociologue et académicien Driss Bensaid estime que la retraite
des ministres a «une grande signification».
Elle constitue un des «indices
forts de la difficulté de passer de l’Etat du Makhzen à l’Etat de droit».
En
effet, cette pension n’est pas un droit acquis que détient le ministre à
travers ses cotisations à une caisse de retraite déterminée, mais plutôt une
bonification du Makhzen pour qu’il puisse maintenir le même rang social qu’il
avait lorsqu’il était ministre.
Même tonalité chez l’expert en sociologie politique,
Samir Dinar, qui estime que la retraite accordée aux ministres est synonyme de
leur maintien à un niveau de vie à même de refléter l’image de l’Etat.
Un pécule de
39.000 DH à vie
Les
ministres en poste font certainement des jaloux. Il faut dire qu’il y a de quoi,
quand on prend la peine de décortiquer le dahir régissant leur traitement
financier.
Ce fameux dahir N° 1.74.331 du 23 avril 1975 n’a jamais été publié
au Bulletin Officiel.
Il faut dire que les dispositions de cette loi paraissent
bien généreuses à l’égard des ministres.
Le dahir stipule que «le traitement de base» du premier ministre est de 32.000 DH contre 26.000 DH pour les ministres et 20 000 DH pour les secrétaires d’Etat.
Un peu maigre pour des membres du gouvernement, certes, mais il y a les
à-côtés qui permettent de doubler la rémunération finale.
En plus de
ce salaire de base, les ministres ont droit à une indemnité mensuelle de
représentation qui varie entre 18.000 DH pour le Premier ministre et 10.000 DH
pour les secrétaires d’Etat.
Les ministres, quant à eux, ont droit à 14.000 DH.
A cette prime s’ajoute une indemnité de logement de 15.000 DH, à défaut de
logement en nature, et une autre, mensuelle, de 5.000 DH à titre de
compensation pour les dépenses qu’auraient engagées le ministre pour
l’acquisition «d’équipements, objets et accessoires en verre et argent».
Ces gratifications à vie sont octroyées même si un ministre reste une semaine à sa fonction ministérielle.
Dans un pays où des immeubles tombent en ruine et où des locataires juifs expulsés, n'ont d'autre recours que le départ en Israel, des ministres, même s'ils n'ont pas brillé comme Ouzzine, sont assurés de vivre comme des nababs aux frais du contribuable marocain
Les ministres islamistes ne dérogent pas à cette règle
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