samedi 11 avril 2015

Une machine à briser des vies

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L'office des étrangers, un état totalitaire dans un état démocratique

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 L'Office des étrangers mis sous audit

Source La Libre Belgique

Belgique Il ne traiterait plus les demandes pour raisons médicales de manière adéquate.

Que se passe-t-il du côté de l’accueil des primo-arrivants ? 

Alors que la semaine passée la presse évoquait deux suicides présumés dans les locaux de Fedasil, et dans le centre fermé de Merksplas (pour lesquels les enquêtes sont en cours), le Médiateur fédéral annonce entamer cette semaine une enquête sur les pratiques de l’Office des étrangers.

Ce dernier, responsable de l’enregistrement des demandes d’asile, ne traiterait plus adéquatement les demandes de séjour en Belgique pour raisons médicales expliquait, jeudi, au "Nieuwsblad", le Médiateur fédéral qui avait été alerté par de nombreux citoyens, avocats ou associations.

Des décisions prises "à la légère"

"Nous-mêmes avons interpellé le Médiateur, confirme La Ligue des droits de l’homme, à l’instar de plusieurs cabinets . Il y a dans le traitement de ces dossiers beaucoup trop de légèreté. 

Les réponses négatives sont données trop facilement. Il n’y a que des médecins généralistes à l’Office, qui ne peuvent toujours comprendre l’urgence de certaines maladies et l’impossibilité de les soigner dans les pays d’origines. 

De plus, les délais pour le traitement des dossiers sont bien souvent trop longs. 

Derrière cette mauvaise gestion et derrière les réponses très restrictives de l’Office, on reconnaît une influence politique qui crée des dégâts humains dont on ne se rend pas toujours compte."
Rattraper le retard

De son côté, l’Office des étrangers affiche une tout autre sérénité.

"Cette enquête ouverte à l’encontre de nos pratiques ne nous surprend pas , explique Freddy Roosemont, le directeur général de l’Office. 

Elle était dans l’air, ce n’est pas la première et nous entretenons de très bons contacts avec le Médiateur que je rencontre régulièrement. 

Nous mettrons toutes nos données à sa disposition. Pour autant, nous jugeons que ces critiques à notre égard ne sont pas fondées. 

De même, nous travaillons de manière tout à fait autonome. 

Dire que nous sommes soumis aux consignes d’un ministre est faux. 

La loi est d’application depuis juin 2007 et nos équipes travaillent en toute indépendance."

Pour autant, il est vrai que l’Office doit assurer le suivi d’un nombre considérable de dossiers, notamment francophones, ce qui occasionne parfois des délais très longs. 

Pour un dossier en français, ce temps d’attente peut parfois atteindre quatorze mois, expliquait le "Nieuwsblad". 

"Notre objectif est de ramener le nombre de dossiers à suivre à quelques centaines d’ici le début de l’année 2016 , précise Freddy Roosemont. 

Jusqu’il y a peu nous avions 10 000 dossiers à traiter, il nous en reste 1 300."

Le défi est rude pour l’Office des étrangers et sa douzaine de médecins généralistes qui étudient la légitimité des demandes de visa.

Un tel travail à accomplir se fait-il au détriment de la qualité ? 

L’enquête du Médiateur le dira d’ici quelques mois. 

Theo Francken, le secrétaire d’Etat N-VA à l’Asile et à la Migration, assure, quant à lui, rester attentif aux éventuelles recommandations.


Commentaires de Bruxellois surement


Créée en ....1952, la Police des étrangers, qui deviendra plus tard, l'Office des étrangers avant de s'intégrer au sein de la grande famille de la sûreté de l'état, avait été mise en place au sortir de la seconde guerre mondiale et en pleine guerre froide entre l'Est et l'Ouest de l'Europe, pour empêcher l'infiltration d'espions communistes en Occident.

 Cette "police des étrangers" n'a jamais abandonné sa vocation de machine à traquer l'étranger et cela nonobstant la déglingue du bolchévisme et la chute du mur de Berlin.

Bien que placé sous la tutelle du ministère de la Justice au départ avant de passer sous celle de l'Intérieur, cet organisme discrétionnaire et quasi inatteignable par les intéressés - à savoir les étrangers eux mêmes -, a toujours envoyé sur les roses, les gouvernements de notre pays et les ministres l'ayant eu sous leur tutelle.

Aujourd'hui, suite à deux suicides de jeunes étrangers, victimes de la toute puissance de cet organisme, et sous le coup de l'émotion provoquée par ces décès, le médiateur fédéral fait mine de vouloir enquêter sur le fonctionnement de cet office.

Où est passé le MRAX, actuellement présidé par Carlos Crespo, le compagnon de Fatima Moureaux

La future candidate au maïorat molenbeekois a rendu visite récemment à ce mouvement à l'invitation de son conjoint

L'arrivée au pouvoir de la NVA,  dont le ministre de l'intérieur et celui chargé de l'immigration, se trouvent  être issus des rangs de cette formation, a renforcé considérablement, non pas la législation en matière d'accueil des immigrés, mais les pratiques discrétionnaires et briseuses de vies humaines de cet office

L'audit qui signifie un gain de temps destiné à faire oublier les drames en cours, ne donnera rien, tant qu'une dissolution de cet organisme et son remplacement par une autre institution transparente et à fonctionnement démocratique,  n'auront  pas été initiées sous le contrôle du parlement belge.   

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